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Goran est désespéré : comme il vient tout juste de perdre son permis de conduire, son patron le vire sur le champ, inutile qu'il est dorénavant chez Transroute Service. Il a beau chercher du boulot, c'est évidemment compliqué dès qu'on n'a pas le permis. Mais il faut absolument qu'il trouve quelque chose s'il veut subvenir au besoin de sa fille dont il a la garde, la mère s'étant volatilisée, et de sa maman qui vit avec lui. Il erre dans la cité à longueur de journée, dépanne ici et là pour quelques euros. Grâce à un intermédiaire, il trouve un plan : emmener une voiture dont il ignore le contenu du coffre d'un endroit à un autre, sans poser de questions. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et il se fait serrer par les flics. En garde à vue, il ne livre rien, ignorant presque tout des commanditaires. Après une garde à vue prolongée, Alex Lemaitre lui propose un marché : il peut lui éviter la prison en parlant au juge, en échange, Goran devient son indic...

En ayant perdu son boulot de chauffeur-livreur, Goran Stankovic a tout perdu. Et c'est donc désespéré qu'il n'a d'autre choix que d'accepter le marché de l'inspecteur de police, à savoir devenir une balance. Mais, plus futé que ce dernier ne pense, il va profiter de la situation et monter un petit business. Indic et dealer, Goran "travaille" la peur au ventre, redoutant à tout instant de se faire repérer. Au scénario, Mark Eacersall, réalisateur, et Henri Scala, commissaire de la police nationale sous anonymat depuis plus de 20 ans, nous plongent dans les coulisses de la police. le duo fonctionne parfaitement, l'un apportant crédibilité à cette intrigue ciselée, l'autre son expérience de la mise en scène. Rythmé, haletant, cinématographique, cet album noir, aux dialogues vifs, est servi par un graphisme "urbain" et un trait expressif.
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Goran Stankovic, il a pas eu d'bol.
De salarié précaire, il allait devenir chômeur précaire piétonnier suite à l'invalidation de son permis.
Pour faire bouillir la marmite et subvenir aux besoins de sa mère et de sa fille chérie, le Goran se devait de tremper dans moult plans aussi dangereux que foireux.
Serré par les flics, pas d'autre issue viable que de devenir indic'.
Voyez la tranche de jambon au milieu du jambon-beurre, c'est notre Goran.
Coincé entre la flicaille et la racaille, c'est en équilibriste averti qu'il allait désormais devoir se muer.

Si le graphisme se veut presque minimaliste tout en faisant le job, le gros point fort de ce récit réside bel et bien dans son intrigue au cordeau.
Même si notre GoSt apprend vite, il n'empêchera pas son seau d'emmerdes de se dilater à vue d'oeil.
Guéguerre des polices, couverture précaire (et j'parle pas de la sécu), papa poule à la dérive mais prêt à tout pour sa petite, le spectre des sujets abordés se veut multiple et parfaitement entremêlé.

GoSt111 aborde avec intérêt et efficacité le thème novateur des indic' (ou des balances selon votre sensibilité), il serait dommage de passer à côté.
Faites tourner.
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C'est un récit sur un père modèle et célibataire, récemment sans emploi, qui va basculer dans un job véreux le conduisant à être une balance pour les forces de l'ordre. J'avoue que je n'aime pas trop le milieu des délateurs même si c'est pour la bonne cause. Je ne sais pas mais je pense toujours à Vichy et le fait de dénoncer une catégorie de population ou encore plus récemment avec ceux qui bravaient l'interdiction de sortir pendant le couvre-feu et qui faisaient l'objet de nombreux signalements de type: mon voisin a encore sorti le chien.

On s'apercevra très vite que la police utilise des méthodes pour le moins très condamnables pour arriver à faire pression et obtenir de précieuses informations. Elle joue également sur le chiffre et la productivité. J'avoue aisément que cela me donne la nausée. J'ai encore en tête ma lecture de « La force de l'ordre » de Didier Fassin qui m'a marqué à tout jamais sur ce prestigieux corps de fonctionnaires au service de l'Etat. En même temps, les dérives existent malheureusement partout.

Cette oeuvre nous permet de nous plonger dans le monde méconnu des informateurs de la police qui vivent avec la peur au ventre d'être démasqué. Il y a tout un polar assez complexe qu'on suivra jusqu'au bout sur fond de guerre des polices.

Un mot sur le dessin pour dire que le trait est expressif. Je n'ai pas trop a apprécié le côté anguleux surtout au niveau des trognes des personnages. C'est juste une question de goût.

On observera que notre principal protagoniste qui n'était pas très futé au départ et plutôt solitaire va se transformer en grand manipulateur et gagner en popularité dans la cité. Cette évolution va se faire assez rapidement ce qui jette un peu de discrédit sur ce polar.

Certes, cela s'inspire de la triste réalité mais pour autant, cela ne m'a pas vraiment passionné. L'ensemble reste toutefois correct. Les amateurs de polar bien construit aimeront.
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Sortie très récemment, GoSt 111 est une réussite. Un travail collectif avec un commissaire de police (sous pseudo) sur la vie d'un homme qui va devenir "source" ou indic de police.
Il n'a pas choisi cette voie mais les circonstances qui l'y ont mené sont très bien décrites. On suit parallèlement la vie de cet homme "Goran" et d'un enquêteur de la PJ, efficace mais utilisant des méthodes déontologiquement douteuses et illégales. le travail avec un homme issu du sérail se vérifie immédiatement. le réalisme des situations, tant dans les rapports avec les magistrats, les supérieurs hiérarchiques et la réalité du terrain fournissent une oeuvre forte et crédible. La manipulation des uns et des autres apparait sous des formes variées, tout le monde souhaite obtenir un avantage.
Le style graphique de Marion MOUSSE intègre parfaitement les ambiances de cité, de trafics, j'aime son jeu de lumières.
Bravo, on peut désormais considérer cet ouvrage comme une référence tout comme l'étaient les films "le cousin" avec Timsit souvent diffusé pendant les stages enquêteurs ou L'aviseur (pour les douanes).
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❤ Heures et malheurs d'un indic

éalisme dans le quotidien des flics et des malfrats. le background est d'une justesse confondante, de même que chacun des personnages qui évoluent dans cette zone grise et brumeuse séparant la légalité de l'illégalité…

Sans manichéisme, Henri Scala et Mark Aecersall signent une policière fiction crédible et haletante mise en image avec une redoutable efficacité par le trait expressif et semi-réaliste d'un Marion Mousse particulièrement inspiré… Il faut dire que l'un des scénaristes, signant sous un pseudo, maîtrise son sujet puisqu'il officie comme commissaire de police depuis près de vingt ans !

Gost 111 est un album qui se doit figurer dans la bibliothèque de tout amateur de polars, sur la même étagère que l'excellent RG de Pierre Dragon et Frederik Peeters
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Être un indic' (un tonton, une balance, un cousin), c'est naviguer dans un entre-deux pas franchement rassurant!

Goran Stankovic, homme sans histoire et père de famille dévoué, se retrouve au chômage. Les petits boulots ne se trouvant pas en traversant la rue, il se voit contraint d'accepter un emploi de chauffeur... dans un réseau de stups. Problème : la police est sur le coup et arrête la bande. Une alternative à la taule est proposée à Goran: devenir indic'. Il décide alors de tirer son épingle du jeu en jouant sur les deux fronts.

Quand on lit cette bd, on ne la lâche plus ! On trépigne d'envie de savoir comment Goran va se sortir de ce micmac. L'un de points forts réside dans le scénario, très réaliste, qui ne connaît aucun temps mort. L'un des deux scénaristes, Henri Scala (pseudonyme), a travaillé au sein de la police. On a donc un texte qui sent le vécu (étapes de la garde à vue), avec des personnages qui s'expriment dans le jargon policier ("jave" pour garde à vue).

Beaucoup de bluff, de stress, de manipulations. La BD nous montre un des grands dangers de la connivence entre voyous et policiers: l'indic, qui bénéficie de certaines largesses financières, peut à tout moment choisir de retourner sa veste. Elle souligne aussi l'importance de la déontologie à travers le "traitement des sources" pour éviter la corruption des policiers (mutualiser les sources (les tontons), ce qui n'est pas chose aisée puisque certains policiers n'ont pas envie de partager leurs contacts aux collègues). En définitive, ce fut une immersion intéressante dans le monde très opaque des informateurs!

Côté dessin, je suis un peu partagée. J'ai eu du mal à différencier certains personnages ce qui m'a conduite à effectuer plusieurs marches arrières dans l'histoire. Si cela a ralenti ma lecture, cela m'a permis de faire attention aux nombreux détails distillés par le dessinateur! Les décors et les émotions sont vraiment bien retranscrits. Très réussie, la colorisation nous plonge dans une ambiance d'ombres et lumières qui entretient le suspense jusqu'à la fin (à laquelle je ne m'attendais pas).

Une BD qui a clairement mérité le Fauve Polar Sncf 2021 !
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Ce récent primé Fauve polar ne m'a pas emballé outre mesure. Certes je salue le réalisme (Henri Scala sait de quoi il parle), le scénario est solide et on suit avec empathie (mesurée pour ma part) les aventures de cet indic malgré lui, soucieux avant tout de garder sa fille et de la soigner.

Je dois reconnaître avoir été un peu gêné par le dessin, peu réaliste, au contraire de l'histoire… Je ne saurais trop expliquer pourquoi, l'obstacle graphique m'a empêché de vraiment m'attacher à ce faux héros, Cela ne remet pas en cause la qualité du travail réalisé dans cet album qui plaira à d'autres, sans aucun doute.
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(LX971) - Cette BD Offre une plongée assez réaliste sur les méthodes de la brigade des stups, à travers le parcours de Goran, devenu bien malgré lui un indic parmi d'autres et au milieu de trafiquants en tous genres. le graphisme et l'impression d'ensemble ne sont pas très séduisants, sans pour autant ajouter un supplément d'âme au côté glauque du récit. L'univers flic à la papa de la vieille école risque de ne pas passionner nos élèves. Non pour le Prix.
(MAB971) Non pour le prix.
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