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Citations sur De superman au surhomme (33)

Il est étonnant d'affirmer que la prison corrompt au lieu de racheter et que la réunion en un même lieu de plusieurs malfrats en situation d'oisiveté forcée ne peut que dépraver davantage les mauvais et pervertir les bons.
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7. Excipit : « Monte-Cristo était le surhomme adéquat pour un monde où chacun voulait être Napoléon – fût-ce le troisième du nom. Dans une société où l'idiot du village est devenu l'idéal collectif, l'homme absolument commun tel que Columbo ou Derrick assume des proportions cosmiques.
[…]
Toutefois, dans un univers peuplé désormais de surhommes par défaut, il y a trop de bruit pour que leur voix puisse encore être entendue. »
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Il existe une constante permettant de distinguer le roman populaire du roman problématique : dans le premier, il y aura toujours une lutte du bien contre le mal qui se déroulera toujours ou en tout cas (selon que le dénouement sera pétri de douleur ou de joie) en faveur du bien, le mal continuant à être défini en termes de moralité, de valeurs, d'idéologie courante. Le roman problématique propose au contraire des fins ambiguës, justement parce que tant le bonheur de Rastignac que le désespoir d'Emma Bovary mettent exactement et férocement en question la notion acquise de "Bien" (et de "Mal"). En un mot, le roman problématique place le lecteur en guerre contre lui-même. Telle est la ligne de démarcation ; tout le reste pourra être (et souvent est) mis en commun.
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Notre attention est sollicitée, flattée, orientée vers le domaine des choses possibles et désirables.
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Si Lupin séduit ses contemporains, c’est que Maurice Leblanc (par calcul ou par absorption inconsciente de l’air du temps) fait de son gentleman cambrioleur l’incarnation du héros français, le représentant d’une énergie, d’un élan vital, d’un goût pour l’action associé à un respect de la tradition. Autrement dit, on retrouve chez Arsène Lupin, de façon très évidente, plusieurs théories : Sorel (l’énergie créatrice, la polémique contre la bonasserie et la stupidité de la bourgeoisie, la construction volontariste d’un mythe), Bergson (un « élan vital » interprété du point de vue du surhomme et inspiré, justement, de Sorel), ou encore Maurras (la condamnation de l’accumulation de l’argent, un certain sens mystique de la tradition française).
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Il s’agit d’un texte important, non en raison du succès populaire qu’il eut, mais pour le climat « philosophique » qui le sous-tend, mis en évidence par Gramsci, laquelle avait trouvé dans Le Comte de Monte-Cristo (et dans le roman-feuilleton en général) les germes de cette figure du Surhomme que la philosophie allait inventer quelques années plus tard.
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Si les surréalistes vont raffoler des aventures de Fantômas, c'est qu'ils y verront le sacre de la gratuité insane, où la société ne se reconnaît plus comme le lieu d'un ordre miné à reconstituer, mais comme le lieu ouvert et irresponsable d'une combinatoire de fonctions sans but.
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On peut "s'amuser" à faire du bien. Les pauvres doivent devenir le divertissement des riches.
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... lorsque les idées, fussent-elles erronées, sont lancées, elles font leur chemin toutes seules.
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Le début de Bons Baisers de Russie est plus significatif encore de cette technique du regard sans but : on a une page entière de "presque" nouveau roman, une brillante variation sur un corps, celui d'un homme nu, immobile, comme frappé de rigidité cadavérique, qu'un libellule bleue et verte explore pore après pore, poil après poil. Et, alors que place sur la scène une subtile odeur de mort si habilement suscitée par l'auteur, l'homme bouge et chasse la libellule. Il bouge parce qu'il est vivant et s'apprête à se faire masser. Le fait qu'il gise à plat ventre, comme mort, n'a aucune importance pour la suite du récit. L'œuvre de Fleming regorge de ce genre de passages pleins de virtuosité, feignant une technique du regard et un goût du superflu que non seulement le mécanisme narratif du récit ne requiert pas mais qu'il rejette. Quand l'histoire en arrive aux nœuds essentiels (aux "coups" de base énumérés précédemment), la technique du regard est résolument abandonnée : Robbe-Grillet est remplacé par Souvestre et Allain, le monde objectal laisse la place à Fantomas.
Ou plus exactement les temps de la réflexion descriptive, très attirants car étayés par une langue nette et efficace, viennent soutenir les pôles du Faste et de la Programmation, tandis que ceux de l'action irraisonnée expriment les moments de la Privation et du Risque. Ainsi, l'opposition entre ces deux techniques (ou la technique de cette opposition stylistique) n'est pas fortuite. Si cela était, la technique de Fleming, qui interrompt le suspens d'une opération tendue et dense – une procession d'hommes-grenouilles vers un duel à mort – pour s'attarder sur la faune sous-marine et la conformation d'une corolle, s'apparenterait à la technique ingénue de Salgari, capable d'abandonner son héros qui a trébuché, durant une folle poursuite, sur une grosse racine de séquoia, pour nous conter l'origine, la propriété et la répartition de ces arbres sur le continent nord-américain.
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