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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ali n'a que 8 ans lorsqu'il découvre les ruines de sa maison en rentrant de l'école. Kaboul est en guerre mais l'innocence de son enfance semblait l'avoir épargné jusque là. Mohammed, son grand frère, est désormais le seul responsable de son avenir. Maintenant que leur parent sont morts, ils choisissent de partir pour espérer une vie meilleure… Commencent alors pour ces deux garçons le long voyage des réfugiés…

Ali est un jeune homme comme ceux qu'on voit aux informations, un visage comme ceux qu'on ose à peine regarder sur les pleines pages des journaux. Ali est un jeune homme qui aujourd'hui a atteint son but et qui vit en Italie, poursuit des études, dort au chaud et mange à sa faim. Il fait partie de privilégiés et mesure sa chance.

Ce soir, on regardera les étoiles est le récit de son voyage. C'est une histoire émouvante, dure, violente et tristement réelle. Mais l'écriture est douce, fluide, illuminée par l'amour d'un frère, la gentillesse d'un voisin et les solidarités des réfugiés.

Cette histoire redonne toute l'humanité qui se cache derrière ses regards vides, ses visages noircis, ses vêtements déchirés. Ali fait revivre son enfance, son quartier, ses amitiés tout au long de ses souvenirs. Il se refuse à oublier le plat préféré de son père ou la couleur favorite de sa mère. La vie est pourtant si compliquée… Ne compter sur personne, ne pas faire confiance, regarder derrière soi, espérer plus loin, toujours…

Ce soir, on regardera les étoiles est un roman nécessaire. Pour ne pas fermer les yeux, pour écouter ces hommes qui bravent tous les dangers en espérant juste un peu de paix, de calme, de repos…
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A Kaboul, en 1997, Ali, 8 ans, et son frère Mohammed, guère plus âgé, perdent leurs parents au cours d'un raid aérien. Désormais orphelins, ils sont accueillis par des amis mais l'aîné comprend vite qu'il faut fuir l'Afghanistan pour l'Europe. Ils traversent le Pakistan puis l'Iran, s'appuyant sur la solidarité de ceux qu'ils rencontrent et de leur famille mais ils sont arrêtés à la frontière turque et renvoyés en Iran. Ils renouvellent leur tentative et parviennent à Istanbul. Là-bas, Mohammed annonce à Ali qu'il va partir seul pour la Grèce et que quand il aura assez d'argent, il fera venir Ali auprès de lui mais il périt au cours de la traversée. Désormais livré à lui-même, Ali est aidé par une famille turque et quelque tard plus tard, il décide de tenter le voyage jusqu'en Grèce. Au terme d'aventures périlleuses, il arrive en Italie où il reprend des études.

Je remercie tout d'abord chaleureusement la maison d'éditions Belfond et son Book Club pour m'avoir offert ce roman et m'avoir donné l'opportunité de le découvrir en avant-première.
Ce n'est pas le premier livre que je lis sur ce thème, je pense notamment aux "Echoués" de Pascal Manoukian. La particularité de ce livre est que c'est un témoignage, quelque chose de vécu et non d'inventé et que c'est un enfant qui raconte son expérience, ce qui peut rendre celle-ci plus émouvante. J'ai apprécié cette histoire d'amitié entre deux frères qui est touchante et la solidarité présente tout au long de l'histoire.
Le récit est construit autour d'une alternance souvenirs de l'enfance/présent, ce qui n'est pas toujours facile à comprendre en revanche.
Ce récit nous donne à voir que le parcours choisi par les migrants vers l'Europe, encore plus quand il s'agit d'enfants, est loin d'être facile, il y a d'innombrables obstacles. Ces migrants vivent dans la peur d'être arrêtés pour être reconduits dans un pays où ils n'ont plus rien, il sont volés, abusés parfois, ils sont dans la misère la plus totale et ne laissent pas le lecteur indifférent.
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Imaginez un seul instant, n'avoir connu que la guerre, de rentrer de l'école et découvrir que votre maison a disparue. Littéralement. Que feriez-vous ?Paraît-il que votre pays était magnifique, que la musique pénétrait les maisons, que les cinémas peuplaient les villes, que la nourriture était abondante. Seulement aujourd'hui, accompagné de votre frère, le peu d'avenir qu'il vous reste n'est qu'un infime espoir de gagner une autre terre. Une terre où les bombes ne pleuvent plus, où les hommes ne se font pas tuer pour leur ethnie, où l'éducation n'est pas une chimère. C'est le quotidien d'Ali, garçon de huit ans, qui nous raconte son incroyable épopée de l'Afghanistan au Pakistan, de l'Iran en Turquie pour atteindre une Europe tombée en désamour. Désormais diplômé en droit en Italie, Ali Ehsani bouleverse. Comme un cri jeté contre l'injustice d'un monde en perdition écrit avec tellement de pudeur, on ne peut ressortir qu'ébranlé de ce roman.
Je ne remercierais jamais assez Carine Verschaeve des éditions Belfond pour l'envoi de ce livre déchirant. le Book Club du 4 mars promet être riche d'échanges... !

Kaboul malgré le quotidien de la guerre, Ali huit ans, est un enfant heureux. Des parents aimants, un frère protecteur, un meilleur ami complice, il n'en faut pas plus à cet enfant pour mener une vie somme toute agréable malgré les jours de disette. Seulement un soir, au retour de l'école, sa maison a été bombardée. Et ses parents avec. C'est avec son grand frère Mohammed, qu'il prend la route vers d'autres cieux. Sans autre famille et sans argent, ces frères vont faire l'expérience des passeurs, des caches, des marches interminables pour d'abord trouver refuge au Pakistan, puis en Iran et en Turquie. En voulant honorer le souhait de leur père d'offrir une éducation à Ali, Mohammed tente de partir travailler en Grèce. Cinq ans plus tard, c'est au tour d'Ali d'espérer atteindre l'Europe. Destination : l'Italie. Seul depuis la disparition de son frère, le garçon tente tant bien que mal de survivre dans ce monde. Qu'est-il arrivé ? Quel avenir s'offre à lui ? 

Roman cruellement actuel, je ne saurais vous dire quel a été le plus insupportable. La banalisation d'un quotidien bercé par la guerre ? Le déracinement et le parcours d'un enfant réfugié malgré lui ? L'exploitation et la violence des situations ? 

Comme un récit témoin pour son frère accentué par l'utilisation du "tu", l'auteur livre avant tout une histoire fraternelle. Divisé entre les souvenirs d'une époque révolue et ce périple inhumain, entre famille et réconfort contre incertitude et solitude, on assiste à une alternance entre individualisme et solidarité. 

Pour ce frère qui lui a tout donné, qui l'a protégé, qui l'a encouragé, Ali témoigne certes de la cruauté, mais livre également un brûlant message d'amour et d'humanité. Au-delà de la barbarie qu'il a subi, il a choisit de mettre en avant les incroyables rencontres qu'il a fait. le drame est ainsi supplanté par l'optimisme et l'espoir qui grandit à chaque page. Lumineux !

Avec une vision intérieure et non politique du récit, je n'ai pu empêcher les images du petit écran de venir à moi. En assistant tous les jours ou presque, aux flots de vidéos, on en oublie de tendre la parole. Regarder, oui, mais écouter ? Car il est facile d'entendre telle ou telle personne donner son avis, mais il l'est moins d'écouter les principaux concernés. En dénonçant avec retenue l'exploitation humaine, l'Europe hypocrite, je suis admirative. Admirative d'un homme qui n'a pas succombé à la colère, qui n'a pas cédé à la facilité ni la victimisation. Alors sachez Mr Ehsani que moi, je suis et resterais en colère pour deux, fâchée contre des gouvernements corrompus et toutes personnes qui bafoues les droits humains. Vous êtes un exemple d'intelligence, plus que certains citoyens en règle.

Un roman choc, émouvant et précieux d'un enfant résolu devenu un homme libre. 

Un thé noir ? Oui, mais un Earl Grey, comme le préféré de la maman d'Ali, accompagné d'une glace, des tas de glaces...pour le comprendre il vous faudra lire le roman !

Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Un très bon roman qui attendait sagement pour être lu
Un challenge en fût l occasion
Comment ne pas être émue par le récit de ce petit garçon
Une histoire de plus d émigration pensez vous
Celle ci est écrite simplement sans parti pris et sans misérabilisme
Une très belle découverte d un livre dont on n a pas beaucoup parlé dommage
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Je tiens à remercier tout d'abord les éditions Belfond pour l'envoi de ce livre

Le malheur du monde peut d'abord être le malheur d'un enfant tel est le cas d'Ali qui perd ses parents et sa maison n'est plus qu'une ruine. Ali et son grand frère Mohammed sont turkmènes , les talibans arrêtent les turkmènes et les envoient au combat. Ali n'a jamais vu de talibans mais il en a très peur. Désemparé et ayant tout perdu mais avec une bonne dose d'énergie et un optimiste déraisonnable Mohammed décide de quitter Kaboul pour un avenir meilleur. Ali alors âgé de 8 ans ne sait pas encore que son voyage durera cinq longues années pour rejoindre l'Italie. Deux parties ressortent très nettement de ce récit, dans la première partie, Ali est avec son frère, il raconte son histoire avec des yeux de petit garçon, l'écriture est presque enfantine. Les journées sont très éprouvantes pour un très jeune garçon, il fait chaud, il a faim, il a soif, il lui arrive même de creuser la terre pour en extraire l'humidité, il nous décrit la médiocrité des passeurs et leur cruelle réalité. Ces moments qui sont d'une grande dureté sont ponctués de souvenirs joyeux et intimes, il se souvient des bons moments passés avec son ami Ahmed, il voit le visage souriant de son père et celui de sa mère, il se rappelle les saveurs des plats cuisinés en famille. Tous ces souvenirs allègent le récit pour le rendre plus supportable aux yeux d'un enfant. Dans la seconde partie, Ali se retrouve seul face à son destin, il est adolescent mais devient peu à peu un homme et son écriture elle aussi mûrit. Ali a toujours très peur ; nous partageons ses frayeurs et ses craintes. C'est un texte fort, pas du tout amer ni haineux, il est presque tendre. Les décors, les personnes, les actions sont bâties en fonction de son regard d'enfant et de son regard de jeune garçon qui souffre et qui se tait. Il fait aussi de belles rencontres avec des hommes et des femmes qui l'aideront à avancer. Dans un coin du roman Ali nous dévoile les splendeurs d'Istanbul , il s'émerveille de la magie de cette ville malgré toute la crainte qu'il a en lui. C'est le paysage intime d'Ali Ehsani.
Ce récit me rappelle deux ouvrages, le premier est celui de Louis de Bernières avec son très beau roman « des oiseaux sans ailes ». Déjà à la fin de l'empire ottoman, il y a des déplacements de populations « tous ces peuples subissent la violence et la folie des hommes, ils sont déplacés pour toujours vers une terre dont ils ignorent tout » c'est l'histoire de Philothéi et d' Ibrahim qui sont emportés dans la tourmente de l'histoire de la Turquie et de la Grèce. le second est un récit d'Andrée Chédid où tous les personnages ont une grande envie de vivre malgré les dangers de la guerre au Liban.
Avec « Ce soir on regardera les étoiles » l'enracinement et l'universalité sont les maîtres-mots de ce personnage époustouflant de gentillesse et d'humanité malgré les privations et la dureté de la vie. C'est un roman plein d'espérance à mettre entre toutes les mains.

Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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En prévision du Book-club du 4 mars, j'ai reçu ce livre. Je remercie les éditions Belfond pour leur générosité et leur confiance. En découvrant le résumé de ce roman, je me suis dit : Waouh, cette lecture promet d'être émouvante et difficile… je sors complètement de ma zone de confort, n'ayant jamais rien lu sur ce sujet. Par contre, j'ai énormément entendu parler du livre « Dans la mer, il y a des crocodiles : l'histoire vraie d'Enaiatollah Akbari » dont l'histoire est sensiblement la même.

A la mort de leurs parents, Mohamed 18 a,s et son petit frère Ali 8 ans, fuient l'Afghanistan en guerre. le schéma narratif m'a énormément plu. Nous les suivons à travers les yeux de cet enfant, encore naïf et innocent. Ses réflexions m'ont poussé à sourire parfois mais m'ont surtout pincé le coeur. Il ne croit pas à la mort de ses parents : son papa et sa maman vont revenir ! Forcément ! Il est dans le déni parce qu'il est trop jeune pour supporter l'horreur de la situation. J'ai aimé le fait qu'il s'adresse à son frère à la seconde personne comme si tout le roman s'adressait à lui. Si au départ cela peut surprendre, cela rend l'histoire beaucoup plus vivante et réelle. L'explication vient un peu plus tard et donne tout son sens à cette particularité.

Ce roman retrace ce périple à travers 5 pays : l'Afghanistan, le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et enfin l'Italie. Des milliers de kilomètres avec la promesse au bout du chemin de trouver la paix. C'est une magnifique quête de liberté correspondant pour le jeune Ali au passage de l'enfance à l'age adulte même si c'est beaucoup trop tôt et beaucoup trop brutal !

Le maitre mot de ce récit est l'émotion : devant ces enfants obligés de fuir la guerre, devant l'injustice et le manque d'humanité mais aussi devant l'entraide et la solidarité. Pendant leur voyage, ils vont rencontrer des personnes extraordinaires qui vont les aider… Une belle preuve d'humanité !
Ce livre casse l'image, souvent négative il faut l'avouer, des migrants qui se battent tous les jours pour leur survie et la promesse d'une vie meilleure.

En écrivant ces mots quelques jours après avoir achevé ce roman, je suis encore sans voix. Il est poignant, révoltant, émouvant. Ce fut un réel électrochoc pour moi. Une magnifique leçon de vie qui ouvre les yeux et permet de se remettre en question.

Un livre à découvrir absolument !
Lien : https://monjardinlitteraire...
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Pour Ali qui n'a jamais connu de temps meilleur que la guerre, les bombardements à Kaboul font partie de son quotidien. Un jour, à son retour de l'école, il découvre que sa maison a été détruite. Ses parents sont morts, il ne lui reste que Mohammed, son grand frère. Ce dernier prend la décision de fuir l'Afghanistan pour leur offrir une vie meilleure.

"Je ne la vois pas. Je ne comprends pas. Elle devrait être là, mais elle n'y est pas. Il n'y a qu'un amas informe de décombres. Je me dis que j'ai dû me perdre : est-ce que ça m'est déjà arrivé ? Jamais, autant que je m'en souvienne. Je m'assieds sagement sur un muret : quelqu'un viendra forcément me chercher."

Ali Ehsani nous raconte ce long périple comme il s'en souvient et comme il l'a vécu, avec ses yeux d'enfant, du haut de ses seulement huit ans au début de ce long et dangereux voyage. le roman s'ouvre sur le jour où il tente de passer en Italie, accroché sous un camion. Il a alors treize ans. Il est seul désormais. Qu'est-il arrivé à Mohammed ? Au fil des pages, nous découvrons ce qu'il s'est passé entre le bombardement de leur maison et ce jour où Ali se retrouve seul.

"– Nous sommes comme les oiseaux, as-tu dit.
– Pourquoi ?
– Parce que les oiseaux volent là où ils veulent et nous, on va voler très loin."

Le récit est poignant. Bouleversant. L'exode est terrible. Dangereuse. Les conditions de vie inhumaines. A chaque instant, ils risquent de mourir, mais ils sont animés par l'espoir de vivre enfin des jours meilleurs. Ils sont prêts à tout. A chaque étape du voyage, ils doivent faire confiance à des inconnus, trouver un endroit où se cacher et se reposer. Souvent ils doivent aussi travailler. Sans se faire remarquer. Parce qu'ils ne sont que clandestins, ils n'ont pas le droit d'être là. Pour pouvoir continuer leur route, aller au bout de leur rêve.

Que d'émotions dans ce roman. J'ai eu tellement peur pour Ali et Mohammed, à chaque instant. J'ai aussi été impressionnée par le courage, la détermination et la persévérance de ce grand frère si protecteur envers son petit frère. On ressent fortement l'amour qui les unit et leur permet de survivre et d'avancer. Ce qui est aussi très marquant c'est la vitesse à laquelle Ali grandit. Mohammed essaie pourtant de le préserver (cela m'a fait penser à La vie est belle de Roberto Benigni par moment) mais le monde de l'enfance le quitte, malgré lui, malgré eux, très rapidement pour celui de la réalité des adultes dans ce contexte particulier de guerre. Impossible de conserver sa candeur quand on vit dans des conditions extrêmes, entre guerre, exil et clandestinité. L'espoir est finalement plus fort que la peur, la peur de mourir.

"Nous avions tous un peu peur. Nous ne le disions pas mais nous avions peur."

Ce soir on regardera les étoiles, en plus d'être le récit d'un exil, est aussi un roman initiatique. Ali se construit et apprend durant ce dangereux voyage. Toujours la peur au ventre, il essaie de profiter de petits instants de bonheur au fil des rencontres. de petit garçon insouciant, il devient un adulte qui a perdu son innocence.

Un livre que je recommande, un livre qui nous montre l'espoir des migrants à la recherche d'une vie simple, juste meilleure que leur quotidien sous les bombes. Un récit qui interroge, mais plus tout qui dénonce l'atrocité de la guerre et les conditions de vie et de fuite des migrants. Un témoignage puissant. Bouleversant. Un roman de l'espoir.

Merci encore aux éditions Belfond et à Netgalley pour l'envoi de cet ebook.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Un roman/témoignage particulièrement bouleversant sur un duo de jeunes frères prêts à tout pour quitter la guerre en Afghanistan avec l'espoir d'une vie meilleure. Ce livre trouve forcément un écho dans l'actualité avec les préoccupations que l'on partage autour des migrants.
Un livre qui pousse à adopter un autre regard sur ceux qui sont prêts à tout quitter et qui - loin d'être désespérés - sont au contraire les personnes les plus pleines d'espoir qui soient.
Encore merci au Cercle Belfond pour cette découverte !
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Né à Kaboul en 1989, Alì Ehsani a dû fuir l'Afghanistan en 1998 après la mort de ses parents. Diplômé en droit, il vit en Italie où il s'investit auprès des écoles pour sensibiliser les élèves à la réalité du parcours des migrants. Coauteur du livre, Francesco Casolo est réalisateur et professeur d'histoire du cinéma à Milan.
Après la disparition de sa maison et de ses parents dans un bombardement, Alì, huit ans, quitte l'Afghanistan avec son frère Mohammed. Direction l'Iran, d'abord, puis la Turquie, la Méditerranée qu'ils traversent dans l'espoir de rejoindre ensuite les côtes italiennes. Mais avant de trouver asile en Europe, Alì et son frère devront surmonter tous les dangers : le froid, la faim, mais aussi la corruption, la cruauté des passeurs, et la noyade à laquelle le jeune garçon échappe d'ailleurs de justesse… Sur cet interminable et épuisant chemin d'exil, ils feront aussi des rencontres formidables, qui jetteront un peu de lumière sur ce cauchemar qui durera cinq longues années.
L'histoire extraordinaire histoire d'Alì et Mohammed est celle de réfugiés ordinaires, celles de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, qui, s'accrochant à l'espoir d'une vie meilleure, sont prêts à braver la mort. Une histoire poignante, qui illustre les conditions de voyage des migrants et explique les conséquences de ce départ forcé sur leur vie de tous les jours.
Après un premier élan de compassion, de solidarité et de fraternité, les inquiétudes, tout comme les réticences s'expriment. de multiples questions émergent : l'Europe a-t-elle la capacité d'accueillir cet afflux soudain de migrants et de réfugiés ? Les murs et les frontières sont-ils utiles ? Ne vaudrait-il pas mieux finalement aider les personnes déplacées à rester chez elles ? le témoignage d'Alì n'a pas la prétention de d'apporter des réponses à ce problème politique et social mais il a au moins le mérite de démonter les préjugés et de donner des noms et des visages à ces migrants que l'on essaie trop souvent de rendre « invisibles ». Ce n'est déjà pas si mal !
Ce soir, on regardera les étoiles… est un témoignage juste et émouvant sur un sujet d'actualité, entre drame humain et polémique publique, qui nous concerne tous. Un récit indispensable, à partager le plus largement possible !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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L'auteur nous conte son histoire, celle d'un petit garçon et son grand frère qui, suite au bombardement de leur maison et à la mort de leurs parents, vont devoir partir, quitter cet Afghanistan qui est le leur. le foyer de leur enfance. C'est à travers les questionnements d'un enfant que l'on découvre la difficulté à fuir, avant même d'avoir pu faire le deuil d'une mère et d'un père. Mohammed, le grand frère d'Alì va donc prendre les choses en main et organiser leur périple. de Kaboul à Rome, le voyage sera semé d'embûches.

« Mais en réalité, que cherchais-tu, où voulais-tu vraiment arriver ? Je me le suis demandé des milliers de fois. Selon moi, tu rêvais d'avoir une femme, des enfants, un travail, une vie sans peur, ce à quoi tout le monde aspirait. »

Le récit est conté avec détachement, ce qui m'a valu quelques petites longueurs parfois, car j'aurai aimé ressentir une grande émotion, celle que je m'attendais à sentir émerger étant donné le contexte de l'histoire. Je suis très empathique et malgré tout, bien souvent, je suis passée à côté des sentiments. On ressent tout à fait l'attachement entre les deux frères mais c'est avec une grande pudeur qu'elle s'offre à nous. Bien sûr, quelques passages restent toutefois émouvants, mais vraiment, j'aurai tellement aimé que le récit m'envahisse davantage.

« Les autres ne me demandent pas d'où je viens ni qui je suis, ici il n'y a de place que pour l'avenir. »

C'est donc une fugue vers l'espoir que nous suivons, un combat pour des jours meilleurs que tous les migrants – comme on les appelle – s'évertuent à mener. Parce qu'ils n'ont pas le choix. Ce récit a le grand mérite d'exposer les faits tels qu'ils le sont réellement et je trouve qu'il est très important, et même indispensable, de se rendre compte de ce qu'il se passe hors de nos frontières et de pourquoi ces émigrés tant récriés espèrent tant de l'Europe.

La suite sur mon blog.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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