Citations sur Automobile club d'Egypte (40)
Notre destin peut changer simplement parce que nous sommes passés par une rue à une heure donnée, parce que nous nous sommes dirigés vers la droite au lieu d'aller vers la gauche, parce que nous nous sommes attardés au travail et qu'à cause de cela nous avons rencontré telle personne.
Y a-t-il un temps fixé pour l'amour ? Une période limitée pendant laquelle il déploie toute sa force avant de se dérober puis de s'éteindre comme une bougie se consume ?
La séduction de la femme égyptienne quand elle étend le linge n'est pas moins grande que lorsqu'elle danse à la manière orientale. La force de séduction est la même dans les deux cas, mais d'une sorte différente. La séduction de la danse orientale est franche et directe. C'est un appel au sexe. Quant à l'étendage du linge, sa séduction est réservée, décente, voilée. La femme fait ses mouvements sans se rendre compte de leur impact sur ceux qui la contemplent.
Que ressent-on lorsque l'on porte la galabieh de son père mort, lorsque l'on coiffe son tarbouche, que l'on serre dans ses doigts son chapelet et que l'on prie sur le tapis où il se prosternait ? On est alors possédé par des sentiments divers : la tendresse pour le père, la satisfaction du devoir accompli à son égard. Il y a là de l'orgueil, le sentiment de le prolonger, de lui rendre une certaine forme d'existence. C'est comme si l'on ramenait sa voix et son odeur, comme si l'on devenait lui.
Lorsque nous voyons une personne pour la première fois, nous éprouvons une sensation furtive comme l'éclair qui se perd ensuite lorsque nous sommes en rapport avec elle. Si nous parvenons à interpréter avec soin cette sensation, cela nous donne un indice précis sur la personnalité des autres.
Maintenant d'une simple pression de mon doigt sur une touche, le roman allait naître, sortir à la lumière, passer tout à coup du statut de texte virtuel issu de mon imagination à celui d'entité accomplie, palpable, dotée d'une existence véritable et d'une vie indépendante.Le moment où j'imprimais un roman faisait toujours naître en moi un mélange de fierté, de solitude et d'anxiété.
- L'histoire nous apprend que les empires les plus puissants sont vaincus par des peuples sans défense.
- L'idée de nationalité est une idée fasciste qui pousse les gens vers des appartenances étroites et stupides et qui les fait se sentir supérieurs les uns aux autres. Cela les mène à la haine et aux guerres.
- Mais, en fin de compte, l'homme a besoin d'appartenir à un pays donné.
- Ce sont des chimères. Je ne reconnais pas les nations ni les religions. Je suis née juive, mais je suis athée. Je ne suis ni égyptienne, ni libanaise, ni française. Je suis seulement une personne.
La mort de mon père, cela voulait dire que j'étais nu, à découvert, seul, faible, sans soutien, cible facile pour toutes les attaques. Tu sens que tu es assiégé de toutes parts par le destin qui te recouvre d'ombre comme l'immense oiseau de la fable. Tu comprends que ce qui est arrivé à ton père peut arriver à n'importe qui.
N'est-il pas possible que nos âmes aient vécu auparavant dans des endroits et des conditions différentes et qu'après notre mort nous ayons été renvoyés dans cette vie ?