Il y a des jours comme ça où tout fout le camp ! John Tallow, lieutenant de la NYPD, va en faire l'amère expérience. Il patrouille dans son secteur avec son partenaire, Jim Rosato, lorsque le Central signale qu'un mec à poil, légèrement sur les nerfs, ti
re des coups de feu dans un immeuble de Pearl Street. Les deux policiers se rendent sur les lieux, se tapent les trois étages sans ascenseur (pour le plus grand plaisir de Jim) pour qu'une fois arrivés au palier, le forcené explose le crâne de Jim. Tallow recouvert du sang et d'un peu de cervelle de son coéquipier, n'a alors qu'une seule envie : crever ce bâtard, il décharge son Glock dans le corps de l'assaillant. Et comme une merde n'arrive jamais seule, il découvre qu'une décharge a traversé le mur de l'appartement d'à côté. Lorsqu'il pénèt
re dans celui-ci, la pièce est remplie d'armes plus d'une centaine dont certaines sont très anciennes), il y en a sur tous les murs et elles correspondent toutes à des affaires non élucidées. Cette découverte fortuite a le don d'énerver au plus haut point ses supérieurs, qui sont déjà surchargés d'enquêtes et n'ont pas besoin qu'on leur en rajoute.
Tallow est prié de faire la lumière sur ces affaires, avec pour seule aide le concours de deux tarés de la police scientifique : Scarly et Bat.
Ainsi débute l'enquête effrénée menée par cet improbable trio à la poursuite du "Chasseur". Une réelle complicité apparaît entre ces trois personnages au combien hauts en couleur et attachants. Mais laissez moi d'abord vous les présenter.
John est un flic plus trop dans le coup, célibataire et désabusé, il trimbale une véritable bibliothèque à l'arriè
re de sa bagnole et déteste qu'on le traite de "barge".
Scarly, de son vrai nom Scarlatta, est une grande gueule au langage ordurier, cette lesbienne mariée se définit comme une autiste pour qu'on arrête de l'emmerder et de lui poser des questions.
Bat de son vrai nom Batmobile (enfin d'après ce qu'il dit) est un jeune obsédé, qui déteste la nourriture et qui est devenu flic par addiction aux séries policières.
Ah j'oubliais, ce sont deux dingues de flingues et de gadgets hi-tech.
J'avais pris beaucoup de plaisir à lire
Artères souterraines, il en fut de même avec ce polar. Certes l'ambiance n'est pas la même,
Gun Machine est moins déjanté que son prédécesseur mais le scénario est bien ficelé et efficace.
Warren Ellis reprend les codes du genre, tout en les tordant, de manière à nous pondre un polar urbain bour
ré d'humour, à base d'histoire américaine et de technologie. Ellis réussit avec brio sa reconversion dans le roman policier. Vivement le prochain !