Un héros ne meurt qu’une fois, mais un lâche meurt mille fois.
"Nul homme n'est aussi pauvre que celui qui n'a pas d'amis." (p. 85)
Dans nos coeurs et dans nos esprits, il sera éternellement jeune -- souriant, sa superbe femme à ses côtés, saluant ses partisans et serrant des mains tandis qu'il quitte Love Field en direction du centre-ville de Dallas dans le cortège présidentiel. Peut-être qu'au bout du compte nous nous souvenons de lui de la sorte car c'est le souvenir que nous souhaitons garder.
« Vous pensez que l’élection était truquée ?
– Je crois que le jeu dans sa totalité est truqué.
– C’est-à-dire ?
– C’est-à-dire que, pour arriver ne serait-ce qu’au seuil du Bureau ovale, un homme doit déjà avoir vendu son âme une douzaine de fois au plus offrant. La présidence est une pièce de théâtre ; le président est un personnage qui a été choisi. Il y a de nombreux metteurs en scène, de nombreux producteurs, et il est rare qu’ils soient d’accord sur l’intrigue. Le monde est le public, et au lieu de s’en tenir au scénario, chacun improvise en fonction de la réaction des spectateurs. Ce qui, si j’en crois mon expérience, donne un divertissement très déroutant et peu satisfaisant. »
Pour arriver ne serait ce qu au seuil du Bureau ovale, un homme doit déjà avoir vendu son âme une douzaine de fois au plus offrant.
"Le sentiment de solitude est très rarement lié au fait d'être seul. Un humain qui se sent ainsi éprouve la même chose dans une pièce bondée." (p.13)
Il avait vécu pour lui, et quand les autres l'avaient laissé tomber, il avait utilisé leur trahison imaginaire comme une preuve supplémentaire qu'il n'était d'une certaine manière pas responsable de qui il était ni de ce qu'était devenu sa vie.
Bobby la regarda. Elle eut l'impression qu'il voyait à travers elle.
" Je suis désolé, dit-il. Sincèrement.
- Pourquoi ?
- Qu'il ne se soit pas produit ce que tu croyais qu'il se produirait."
Jackie haussa les épaules et secoua la tête. Dans ce simple geste, il vit une colère contenue, du chagrin, de l'acceptation, de la déception.
"Ça s'appelle la vie, Bobby. C'est la même chose pour tout le monde, pas simplement pour les Kennedy."
Il tendit la main et lui toucha l'épaule.
Tu jongles avec des bâtons de dynamite en te disant que ce sont des sucres d'orge.
Quoi qu’il ait su, c’était suffisamment important pour que quelqu’un s’en prenne à lui, même au sein d’un établissement carcéral. Les détails n’avaient pas été divulgués. Une fois encore, cette information serait à Dallas, car il semblait peu probable qu’un incident aussi insignifiant finisse dans la presse nationale. Ruby n’était personne, juste un minable propriétaire de club. S’ils avaient réussi à l’atteindre en prison, ils avaient certainement le pouvoir et l’autorité nécessaire pour faire en sorte que son nom n’apparaisse pas dans les journaux.