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Citations sur La subversion du christianisme (19)

Dans l’esprit de la plupart de nos contemporains, le christianisme est avant tout une morale.
L’aspect spirituel est bien oublié, sauf de quelques groupes, et l’autre vue que l’on en prend se ramène aux fêtes chrétiennes.
Il est caractéristique que la mise en question de la vérité chrétienne se situe le plus souvent au niveau de la conduite des chrétiens et que le jugement porté soit de type moral. (…)
Il faut bien reconnaître que les chrétiens ont fait tout ce qu’il fallait pour que cette confusion ait lieu.
Or, la révélation de Dieu n’a rien à faire avec une morale. Rien. Absolument rien.
(page 84)
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On a rarement souligné l’influence de l’Islam sur le christianisme, c’est-à-dire sur la déformation et la subversion que subit la révélation de Dieu en Jésus-Christ.
Elle a pourtant été considérable entre le IXe et le XIe siècle.
(page 114)
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Donc, satan, l’accusation, prolifère dans notre monde. Mais ici encore, le drame est que l’accusateur a d’abord utilisé l’Église. Elle est devenue l’origine, puis le perfectionnement, puis le modèle de toutes les accusations, de tout le système inquisitoire. Elle a fait passer les mécanismes accusatoires du domaine privé, personnel, au domaine collectif et institutionnalisé. Sans vouloir exagérer l’affaire de l’Inquisition, c’est quand même exact qu’il y a eu là une perversion prodigieuse de la Révélation, d’un tout fondé sur le Pardon on est passé à un tout fondé sur l’Inquisition.
(page 214)
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L’Église a choisi l’esprit de contrainte et de domination et a rejeté l’Évangile.
Elle a établi, nous avons vu comment, le primat de la loi et de la morale par-dessus la foi, l’espérance et la charité, et de ce fait, de ce fait essentiellement pour ne pas dire exclusivement, elle a éliminé la femme, elle l’a réduite au second rôle, elle l’a soumise elle aussi à la loi et aux jugements moraux.
(page 111)
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L’origine, donnée par la Genèse, du péché du monde n’est pas comme on l’a dit « la connaissance » (Dieu interdisant le développement intellectuel de l’homme, ce qui est absurde !) mais la connaissance du bien et du mal. Or, ici connaissance veut dire décision. Ce qui n’est pas acceptable par Dieu c’est que l’homme puisse décider par lui-même de ce qui est Bien et de ce qui est Mal.
En effet le Bien, c’est, bibliquement, la volonté de Dieu, c’est tout. Ce que Dieu décide, quoi que ce soit, tel est le Bien. Par conséquent ce que fait l’homme en décidant de ce qui est bien c’est exactement substituer sa volonté à celle de Dieu.
(page 85)
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(...) le Dieu biblique, qui ouvre la liberté à l'homme, qui laisse l'homme faire son histoire, qui accompagne cet homme dans les aventures plus ou moins inouïes qu'il invente. Un Dieu qui n'est pas une "providence" (jamais ce terme n'est biblique), jamais cause déterminante, jamais l'irreductible conducteur. Le Dieu biblique est celui qui sans cesse rétablit la liberté de l'homme qui retombe toujours dans des esclavages, et sans cesse entre en dialogue avec lui, mais seulement dialogue pour l'avertir de ce qui est bien, pour le mettre en garde, pour l'associer à sa volonté, jamais pour le contraindre.
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De même, c’est dans la pensée chrétienne que sera radicalisée la Transcendance, la coupure totale entre Dieu et le Monde, qui ne sera comblée que par l’Incarnation, à partir de laquelle aucun sacré ne peut être développé. Le Dieu chrétien se connaît en Jésus-Christ, et nulle part ailleurs. (Je parle de ce que l’on affirme au 1er siècle, dans les trois ou quatre premières générations chrétiennes : le christianisme des origines.)
(page 73)
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Le sacré dont la nature était investie garantissait ce milieu contre les emprises excessives de l’homme. Il provoquait le respect. Maintenant, du fait de la désacralisation provoquée par le christianisme, le monde naturel est simplement composé de choses, ce qui entraîne aucun respect. Il n’y a dès lors plus aucune limite. L’homme est implicitement autorisé à faire n’importe quoi sur ce monde sans âme, il n’y a d’autre obstacle que celui de son imagination et ceux de ses moyens. Quand ceux-ci augmentent, les utilisations illimitées du capital nature augmentent aussi, et les dilapidations.
(page 166)
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C’est la désacralisation qui a permis le développement des techniques et l’exploitation du monde sans limites.
(page 168)
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La Torah Parole de Dieu est révélation de Dieu sur lui-même, édition de ce qui sépare la vie de la mort et symbolisation de la souveraineté totale de Dieu. De même ce que dit Jésus dans les Évangiles n’est pas de l’ordre moral, mais existentiel, et procède de la mutation de la racine de l’Être. (page 85)
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