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Citations sur Femme nue jouant Chopin (12)

L’amour est toujours agréable au début. Sur l’autre il y a toujours quelque chose qui scintille, une couche de peinture fragile. Qui disparaîtra, et avec le temps ce qui est en-dessous finit par apparaître
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Le rire d'un corbeau est un son intolérablement humain. Vous le connaissez peut-être si vous avez entendu dans votre propre gorge le bruit produit par ce mot typiquement allemand, Schadenfreude.
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Si seulement nous n'avions pas à mourir du tout mais devenions plutôt des corbeaux. J'ai observé ces oiseaux avec tant d'attention que je sens leurs plumes noires pointer sous ma peau. Pour voler d'arbre en arbre, le corbeau plane dans les airs, à la manière de l'aigle. Je plane ainsi dans le sommeil, entre une journée et la suivante. Quand nous sommes jeunes, nous croyons être la seule espèce qui vaille la peine d'être connue. Pourtant, plus je connais les gens, plus j'aime les corbeaux.
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- J'ai toujours voulu vivre.
- Vivre en faisant quoi ?
- En pensant hors du cadre.
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Son jeu était d'une extrême sincérité. Et Chopin, joué simplement, vous ravage le cœur. Parfois un silence entre les douleurs perçantes des notes mineures faisait qu'une sœur occupée à récurer le sol se mettait à pleurer dans le seau où elle plongeait se serpillère, et le plancher du couvent, lavé avec des larmes, semblait grincer dans une langue humaine. L'air de la maison était épaissi de soupirs.
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Walter lance, d'un ton dégagé, que si nous savions guérir les dépendances nous disposerions aussi d'un traitement contre l'amour. Le sentiment amoureux serait plus facile à traiter qu'un virus. Les désespérés, eux dont l'amour n'est pas partagés, pourraient avaler un comprimé libérateur.
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Agnès DeWitt était trop jeune pour comprendre le don précieux qu'elle partageait avec Berndt. Elle possédait avec tant de facilité un amour que la plupart des humains ne rencontrent jamais, et pour lequel ceux qui en connaissent l'existence sont tout prêts à mourir ou à devenir fous. Or elle n'avait rien fait de plus que d'arriver jusque dans la grange d'un brave homme qui avait un talent singulier pour la tendresse quotidienne autant que pour les tonalités les plus profondes de l'amour humain.
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Au début quand on attend quelqu'un, chaque ombre est une arrivée. Puis les ombres deviennent la substance même de l'effroi.
[...]
Ils ont laissé le violon ici avec moi. Chaque nuit je joue pour toi, mon frère, et quand je ne pourrai plus jouer, j'attacherai notre violon dans la canoë et l'enverrais vers toi, pour qu'il te trouve où que tu sois. Je n'aurai pas à le percer pour qu'il parcoure le fond du lac. Tes trous feront l'affaire, Frère, comme mon sale tour t'a fait ton affaire.
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Nous avons des corps terrestres. Nous ignorons ce qu'ils veulent. La moitié du temps, nous prétendons qu'ils sont sous la coupe de notre intellect, mais c'est l'illusion des gens bien portants et préservés.
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Quarante ans c'est le pivot de la société, le chevalet sous la balançoire à bascule des jeunes et des vieux. Quarante ans, c'est l'équilibre. Ce que ma mère entendait par prétextes, c'est que je ne cesse de répéter que j'ai quarante ans comme si cela devait me dispenser d'avoir à prendre les décision des vieux ou des jeunes.
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