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Citations sur Le pique-nique des orphelins / La branche cassée (32)

« La chambre de Dot a l'odeur des nids de chaussures et de chaussettes qu'elle a bâtis cette semaine. Elle sent le rembourrage moisi de ses poupées usées et abandonnées, et la sciure dans laquelle se cache son hamster. Elle sent la graisse qu'elle passe sur son gant de Softball, la lotion au lilas dont elle s'inonde les cheveux. Elle sent le grès froid entre la vitre et le rebord de la fenêtre. Elle sent Dot, une odeur fraîche et âcre, comme de l'écorce neuve, que je reconnaîtrais n'importe où. Je m'endors assise dans cette paix (…). »
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« Et maintenant, tandis que Mary parle, il me vient la curieuse idée que tout ce qu'une personne a touché devrait être enterré avec elle, parce que ça ne rime à rien que les objets survivent aux gens. Tandis qu'elle me rabat les oreilles de pesanteurs invisibles, je nous vois toutes aspirées la tête la première dans l'espace. Je nous vois volant dans un grand vent peuplé de nos paillassons en caoutchouc et de nos brosses à cheveux jusqu'à ce que nous soyons avalées, avec une rapidité effrayante, et que nous disparaissions. »
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« Mais son coeur se mit à battre plus vite que la foule déferla en vagues. Ses mains se libérèrent d'un coup. Son visage ruisselait sous l'effet de la chaleur. Son corps était poussé et modelé, agencé en une forme nouvelle par les hanches et les coudes de la cohue. Il se fit tout petit, cessa de respirer, tint tout juste dans ce peu d'espace. Tout autour de lui le bruit de la cavalcade fusait et roulait, les couleurs tournoyaient en une masse confuse si vive qu'il ne pouvait embrasser la scène. (…) Tout ce qui le gardait d'une seule pièce, à présent, c'était la foule, mais quand la cavalcade serait enfin terminée et que les gens s'écarteraient, il se disperserait à son tour, en de si nombreux morceaux que même l'oeuvre de ses mains habiles ne pourraient lui redonner sa forme antérieure. »
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« Le contour de mes os était bordé de noir. J’étais une balise. D’un bout à l’autre de la nuit je ne cessai de palpiter, rappelant à moi les uns ou les autres – Giles ou Mary, ma mère, ou même le bébé qui avait détruit ma mère en la faisant fuir. »
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« Sa mère se tenait sur le pas de ma porte. Elle fit irruption et traversa la maison en ligne droite comme un train de marchandises, presque en pleurs. J’aurais été touché si je n’avais pas été si affligé par mon attitude. Mais voilà, au fil du temps j’ai appris la leçon que les parents apprennent sans tarder. On échoue, parfois. Peu importe l’amour que l’on porte à ses enfants, il y a des fois où l’on dérape. Des moments où l’on bafouille, où l’on ne peut rien donner, où l’on s’énerve, ou tout simplement on perd la face, ce qu’on ne peut pas expliquer à un enfant. » (p. 328-329)
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Elles aimaient trop Dot, et pour ce péché elle leur menait la vie dure."
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You fail sometimes. No matter how much you love your children, there are times you slip. There are moments you stutter, can't give, lose temper, or simply lose face with the world, and you can't explain this to a child.
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I can feel Dot make a face behind my back. A sense develops in a parent.
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I would never go out of my way for romance again. Romance would have to go out of its way for me.
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I'd lost trust in the past. They were part of a fading pattern that was beyond understanding, and brought me no comfort.
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