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" Honorer la fureur !...Révoltes et combats de James Agee ..."
Liste créée par fanfanouche24 le 10/04/2019
25 livres.

Une découverte extraordinaire du moment : l'ouvrage de Rodolphe Barry en hommage à James Agee sans oublier son photographe, Walker Evans , auteurs de "Louons maintenant les grands hommes " [ Terre Humaine , 1972] : cri rageur face à la pauvreté des fermiers en Alabama dans ces sinistres années trente...

"Aussitôt et plus encore chaque jour passant, James est sidéré par ce qu'il découvre. Jamais il n'a vu d'hommes travailler aussi dur, aussi longtemps, aussi dignement. Jamais il n'a vu endurer pareilles conditions de vie. Chaque soir, il lit sur les visages hagards la trace de cet épuisement qu'on éprouve après avoir vécu ou assisté à un drame. Ici, la terre est sans ombre. La calamité est quotidienne. Face à cette pauvreté au-delà de la pauvreté, il comprend que son défi, à la mesure de son indignation, sera de maintenir vivante la mémoire de ces déshérités. (p. 43)"

***le 10 avril 2019****Voir aussi excellente liste de stockard ,

" Grande Dépression - Les Etats-Unis en crise"



1. Honorer la fureur
Rodolphe Barry
4.25★ (158)

"James se sent à l?étroit dans son petit bureau new-yorkais du Chrysler Building, à l?étroit dans son métier de journaliste comme dans sa vie. Il travaille pour Fortune, le magazine le plus libéral du pays. Tout ce qu?il hait. Alors quand son rédacteur en chef l?envoie dans son Sud natal pour une enquête sur la vie des métayers en Alabama, James se sent revivre. D?autant qu?on lui adjoint pour ce voyage un jeune photographe inconnu avec lequel il s?entend d?emblée. Le reportage deviendra un brûlot, un plaidoyer, un cri rageur face à la pauvreté des fermiers dans ces sinistres années trente. Puis un livre, un grand livre signé James Agee et Walker Evans, "Louons maintenant les grands hommes". Le nom de James Agee se met à circuler chez les écrivains, les journalistes, tous les intellectuels. On parle d?un type fascinant, insupportable, brillant, révolté, alcoolique. Il travaille à un scénario pour John Huston, enchaîne les mariages, devient l?ami de Chaplin, et on dit même que pour son premier film en tant que réalisateur, l?illustre Charles Laughton lui a confié l?adaptation de "La Nuit du chasseur". Rodolphe Barry s?est attaché à faire vivre l?homme caché derrière ces ?uvres et nous fait découvrir un artiste dont la soif d?absolu se fracasse sans cesse contre le réel, un homme en colère que ses propres faiblesses éc?urent."
2. Louons maintenant les grands hommes
James Agee
4.20★ (326)

"Un reportage de six semaines chez trois familles de métayers de l'Alabama, écrit dans la fièvre en 1936 par un journaliste et cinéaste de 27 ans. Un texte magnifique illustré par des photographies historiques Walker Evans. C'est en 1936, à vingt-sept ans, que James Agee a écrit ce livre exceptionnel sur la misère au Sud des Etats-Unis. Louons maintenant les grands hommes est un de ces grands textes qui marquent une génération. Au premier rang des lettres américaines, sa publication en France ne manquera pas d'influencer sensiblement certains modes d'observer et d'écrire. Le souffle d'Agee, son regard de cinéaste, l'intensité de sa vision - presque anormale - surprennent et vous emportent dans un flux. Agee est comme habité et son livre dicté par des forces. Jamais un pays, une condition de classe, une très banale vie quotidienne de paysans n'ont été pareillement décrits. Cette minutie dans le détail, une férocité de ne rien laisser dans l'ombre - objets, corps, paroles et soupirs, pensées cachées - déroutent puis émeuvent et convainquent. Jamais, incantation lyrique aussi intérieure n'a inspiré de tels documents. James Agee, d'une famille anglicane du Sud, après avoir fait ses études à Harvard, a été chargé par le groupe de presse Time-Life d'un reportage de six semaines sur les Blancs pauvres de l'Alabama. Accompagné de Walker Evans - qui sera le plus célèbre photographe américain -, comme deux espions, ils vont au sein de trois familles, tenter d'approcher la vérité. Une traque de la vérité. Mais qu'est-ce que la vérité d'un homme, d'une société ? N'est-elle pas insaisissable ? Agee nous le fait percevoir. L'intention première est donc un compte rendu. Mais la personnalité fiévreuse de l'auteur, la transparence poétique qu'il donne à tout ce qu'il regarde vont tirer de la vie la plus humble son expression la plus haute. C'est une protestation contre la réalité, une déchirure, une brûlure intérieure qui inspirent ces portraits dont la tonalité est des plus singulières dans notre littérature et bouscule la tradition sociologique. Les Ricketts, les Gudger, les Woods, tous pauvres petits métayers, oui tous ! Comment cette pauvreté sans retour et ces détresses intérieures sont-elles possibles ? Dense de tout vouloir dire, écrit comme pour être entendu à haute voix, ce livre universel atteint une hauteur et une vérité de visionnaire inégalées."
3. Les raisins de la colère
John Steinbeck
4.47★ (23160)

"Années 1930, Oklahoma. Tom Joad est libéré de prison suite à un homicide involontaire. Il retourne à la ferme familiale mais une mauvaise surprise l'attend : la ferme a été saisie par une banque et sa famille, totalement ruinée, est sur le départ. Elle s'apprête à partir en Californie, avec l'espoir de trouver un emploi et de vivre dignement. La famille Joad, partagée entre la peine de devoir quitter "la terre de ses pères" et l'espoir d'une vie meilleure, entame donc un long périple sur la route 66, à travers les grandes plaines de l'ouest, en direction d'une Californie mythifiée. Mais le voyage ne se fait pas sans difficulté. La dislocation de la famille commence. La famille Joad arrive finalement en Californie et réalise rapidement que, non seulement il n' y a pas assez de travail pour tous les immigrants et qu'elle devra vivre dans des conditions de vie effroyables, mais également que les "Okies" sont craints et haïs par les autochtones qui ne voient en eux que des marginaux et des agitateurs potentiels. Malgré les difficultés, la famille Joad ne perd pas espoir et, malgré la faim, la pauvreté et l'injustice, mobilise toute son énergie pour essayer de s'en sortir..."
4. Dorothea Lange : Le Coeur et les Raisons d'une photographe
Pierre Borhan
4.50★ (5)

"Voilà un album tout entier consacré à l'une des plus grandes photographes : Dorothea Lange, porte-parole des humbles et des démunis, témoin d'une certaine Amérique. Des portraits, des scènes de rue, des paysages urbains se partagent ce livre exceptionnel à la hauteur d'une artiste rare, dont quelques images ont parcouru le monde entier, comme celle de cette mère terrassée par le désarroi, entourée de ses deux enfants, époustouflante icône de la maternité. La trajectoire Dorothea Lange traduit ses images : dès les années 20, passent devant son objectif les familles les plus riches et les plus en vue de San Francisco. À partir de 1933, elle sort de son studio, au moment où les États-Unis continuent de subir les retombées de la crise de 1929. Le pays compte plus de 14 millions de chômeurs. L'heure est à la soupe populaire. Près du studio de la photographe, une veuve de la classe ouvrière, surnommée l'Ange blanc, sert une soupe aux plus démunis. La scène va servir de cadre à l'une des premières images de Lange en "plein air" : un homme tourne le dos à la foule, appuyé contre un garde-fou, les mains jointes autour de son gobelet. Il porte un chapeau, son visage barbe naissante est légèrement incliné. Un mélange de détresse et d'hébétude. À cette image suivront d'autres, nombreuses, saisissant la situation critique d'un être, avec ses vulnérabilités, ses anxiétés, son isolement. Parallèlement, elle souligne les travers de l'autorité et du pouvoir, déployés sous différentes figures, suit le parcours d'un avocat, saisit les camps d'internement réservés aux Japonais durant la Seconde Guerre mondiale, tandis qu'à la campagne se bousculent une mère migrante, des réfugiés en Oklahoma, des sans-abri. De tristes hères épuisés, des pantins désarticulés dont Lange parvient à rendre dignité et courage. Pour Lange, documentariste passionnée par son sujet (on lui reprochera même son empathie), il s'agit de faire passer une émotion, de convaincre son spectateur du désastre alentour. Avec, au bout du rouleau en noir et blanc, mis en images ici à travers 300 formats différents, le triomphe de la dignité. --Céline Darner"
5. Une saison de coton : Trois familles de métayers
James Agee
4.39★ (95)

" En 1936, missionné par le magazine Fortune, James Agee se rend en Alabama pour effectuer un reportage sur le métayage du coton. À sa demande, le photographe Walker Evans l'accompagne. Les deux hommes vivent plusieurs semaines aux côtés des familles Burroughs, Tingle et Fields. Evans réalise certains de ses clichés les plus célèbres tandis qu'Agee décrit minutieusement le quotidien de ces hommes, femmes et enfants dont les conditions de vie le bouleversent et l'indignent. Ce document, qui émeut par sa beauté et sa virulence, constitua une charge contre le capitalisme telle que Fortune refusa finalement de le publier. Ce n'est qu'en 2013 que ce texte, qui annonçait le chef-d'?uvre Louons maintenant les grands hommes, fut enfin sorti de l'oubli. Des décennies après sa rédaction, il demeure d'une féroce actualité. Photographies de Walker Evans."
6. Le vagabond d'un nouveau monde
James Agee
3.50★ (4)

"Une bombe atomique explose sans avertissement. Ses effets dépassent les attentes de ceux qui l'ont lancée. Il n'y a plus aucun être vivant sur la planète ; le Pouvoir qui régissait la civilisation jusqu'alors est anéanti. Il y a cependant un survivant, le Vagabond. Ainsi commence le projet de film que James Agee écrivit en 1947 à l'intention de Charlie Chaplin. Très marqué par les explosions d'Hiroshima et Nagasaki, Agee jugeait urgent d'y consacrer un film. Selon lui, seul Chaplin en était capable. Le projet n'aboutira pas, mais les deux hommes deviendront amis, et Agee sera consultant sur Les Feux de la rampe. Scénariste (L'Odyssée de l'African Queen, La Nuit du chasseur), journaliste et essayiste (Louons maintenant les grands hommes), romancier (Une mort dans la famille), critique de cinéma, James Agee est un des plus grands écrivains du xxe siècle. Chef-d'oeuvre littéraire, Le Vagabond d'un nouveau monde est aussi un bouleversant témoignage d'admiration adressé au plus célèbre des cinéastes. Préface de John Wranovics, qui a retrouvé et édité The Tramp's New World aux États-Unis."
7. Une mort dans la famille
James Agee
4.09★ (86)

Une sorte d'autobiographie de l'auteur de "Louons les grands hommes"... "James Agee aimait se créer des familles littéraires. Joyce, Scott Fitzgerald, Céline, Blake, Shakespeare comptaient parmi ses préférés. Et il est vrai qu'à lire Une mort dans la famille, les noms de ces aînés viennent aux lèvres : ce texte, qu'on l'apprécie ou non, est de ceux qui émanent d'un prestigieux terreau. Dernier livre de l'auteur, Une mort dans la famille es autobiographique. Un homme se tue dans un accident de voiture, laissant une femme et deux enfants en bas âge. Comment un enfant perçoit-il la mort ? Le thème n'est pas nouveau, et pourtant les dialogues entre adultes et enfants, les monologues, tout ce qui peut hanter l'esprit d'un petit garçon ? religieux ? confronté à la disparition de son père semblent n'avoir jamais eu de précédent. La structure du livre, où textes en italiques et chapitres narratifs alternent de façon à créer de judicieux effets de flash-back ou de changements de point de vue, contribue à cette réussite. À tout niveau donc, un très beau livre. --Isabelle Rossignol"
8. Les vagabonds de la faim
Tom Kromer
3.97★ (119)

" Le 4 mars 1934 paraissait chez Knopf un livre à couverture orange avec un titre aussi brutalement désespéré que son contenu : Waiting for Nothing. Le lettrage était épais et noir ; la seule dédicace était tout un programme : " pour Jolene, qui a fermé le gaz. " Le livre reçut un accueil critique favorable mais clairsemé, le modeste premier tirage ne se vendant que médiocrement, ce qui n'est guère étonnant puisque qu'il s'agit du plus noir et du plus brutal des livres parus durant la Dépression. Les Vagabonds de la faim exsude le même dénuement, le même ennui désespéré que la vie sans but et sans espoir qu'il décrit. Et tout ça sans discours, sans même l'hystérie qui caractérise des livres comme La Faim ou Demande à la poussière. Contrairement aux héros d'Hansum ou de Fante, celui de Tom Kromer ne se sent pas artiste maudit à qui le monde doit la reconnaissance - juste un homme dés?uvré privé de substance. Son périple est à peu de chose près celui de l'auteur. "
9. Le petit Arpent du bon Dieu
Erskine Caldwell
3.93★ (856)

"Sur la première marche de la véranda, Buck était assis, la tète penchée sur la poitrine. Le fusil était toujours par terre, là ou il l'avait laissé tomber. Ty Ty fit un tour complet pour éviter de le voir. ? Du sang sur ma terre ! murmurait-il. Devant lui, la ferme s'étendait, désolée. Les tas de sable jaune et d'argile rouge, séparés par les grands cratères rouges, le sol rouge, inculte la terre semblait désolée. Ty Ty, à l'ombre du chêne, se sentait complètement exténué Il n'avait plus de force dans les muscles quand il pensait à l'or enfoui dans la terre, sous sa ferme. Il ne savait pas où se trouvait l'or et il ne savait pas comment il le pourrait extraire, maintenant que ses forces l'avaient abandonné. Source : Folio, Gallimard"
10. Walker Evans : La soif du regard
Gilles Mora
4.12★ (13)

" Walker Evans (1903-1975) est, avec Alfred Stieglitz, Edward Weston et Paul Strand, l'une des figures majeures de la photographie américaine. Imprégné de littérature française, qu'il vient étudier à Paris en 1927, Evans entra dans la carrière, à la fin de cette même année, en photographiant les rues de New York. Sous l'influence de Lewis Hine et surtout d'Eugène Atget, il définit les règles d'un " style documentaire " qu'il allait appliquer à l'environnement social et culturel de l'Amérique de son époque, celle de la Grande Dépression, de la guerre et des années qui suivirent. Le livre de Gilles Mora et John T. Hill a été salué comme un événement dans l'édition photographique (prix Nadar en 1993 et Kraszna-Krausz Book Award en 1994). Il restitue intégralement l'?uvre de Walker Evans à travers ses " projets " successifs, comme l'avait conçue son auteur, dans la continuité de sa chronologie. On y découvrira les images d'architectures victoriennes, les reportages sur La Havane et le sud des Etats-Unis, les portraits pris dans le métro de New York, les séquences complètes de la célèbre exposition " American Photographs " de 1938, publiées ici selon l'ordre de leur présentation. On y trouvera aussi le choix initial des photographies destinées au livre culte Louons maintenant les grands hommes que signèrent Evans et l'écrivain James Agee, entre 1945 et 1965, et les expérimentations en couleurs menées par Evans à la fin de sa vie."
11. Hard times : Histoires orales de la Grande Dépression
Studs Terkel
4.50★ (65)

"Hard Times sans doute le plus grand livre d’histoires orales de Studs Terkel, fait revivre pour nous à travers des centaines d’entretiens les souvenirs de ceux qui ont traversé la Crise de 1929 et la Grande Dépression, ainsi que de ceux qui, trop jeunes, en ont seulement entendu parler. Comment s’en sont-ils sortis, quelle empreinte la Grande Dépression a-t-elle laissée dans leurs vies, quelles leçons en ont-ils tirées ? Autant de questions qui, du krach de 1929 aux luttes syndicales, de la difficulté de la vie paysanne aux conséquences du New Deal, permettent à Studs Terkel de nous plonger dans un monde de précarité et de solidarité, qui, à maints égards, évoque celui dans lequel nous entrons aujourd’hui. La présente édition est accompagnée d’une sélection des photographies de Dorothea Lange sur l’Amérique de la Grande Dépression réalisées pour la Farm Security Administration. Louis "Studs" Terkel (1912-2008) s’est rendu célèbre aux États-Unis comme journaliste de radio et comme l’auteur de nombreux ouvrages d’histoire orale tous publiés par l’éditeur André Schiffrin, d’abord chez Pantheon puis par The New Press.. C’est l’une des grandes figures de la gauche radicale américaine. Deux de ses ouvrages ont été traduits en français : Working, Histoires orales du travail aux états-Unis et La "Bonne Guerre", Histoires orales de la seconde guerre mondiale (qui a reçu le prix Pulitzer), tous deux édités aux éditions Amsterdam."
12. Demande à la poussière
John Fante
4.21★ (5394)

"Dans les années trente, Arturo Bandini, fils d' immigrés italiens, quitte le Colorado pour l'Eldorado, Los Angeles, avec son unique roman en poche et un rêve : devenir un écrivain reconnu. Vénérant les femmes et la littérature, il débarque dans une chambre d'hôtel miteuse, prêt à saisir la vie à bras-le-corps. Une errance sublime parmi les laissés-pour-compte du rêve américain."
13. La Faim
Knut Hamsun
4.04★ (1827)

"Place du grand marché, je m'assis sur un des bancs près de l'église. Grand Dieu! Comme l'avenir commençait à me paraître sombre. Je ne pleurais pas, j'étais trop fatigué pour cela. Au comble de la torture, je restais là sans rien entreprendre, immobile et affamé.Ma poitrine surtout était en feu, j'y ressentais une cuisson tout particulièrement pénible. Mâcher des copeaux ne servirait plus à rien; mes mâchoires étaient lasses de ce travail stérile et je les laissai au repos."
14. La Route : Les Vagabonds du rail
Jack London
4.03★ (887)

"A dix-huit ans, jack London quitte son emploi et part découvrir le monde. Passager clandestin à bord des trains, il parcourt des milliers de kilomètres à travers l'Amérique du Nord. Prenant tous les risques, il croise sur son chemin les "gosses de la route, ces vagabonds du rail qui bravent le froid, la faim et la loi, mais goûtent l'ivresse de l'aventure. Cette expérience extraordinaire marquera sa vie."
15. Jack London Photographe
Jack London
4.50★ (89)

"Jack London, tête brûlée éprise de liberté a, en quarante années d?une existence intense, semé sur sa route de nombreux romans, récits ou essais comme autant de témoignages de sa soif de vivre. Curieusement, on ignore souvent que cet aventurier des mers et des mots était également un photographe de génie qui, par l?image, a reflété son temps. Et de quelle manière ! Avec plus de 12 000 clichés, le petit gars des rues de San Francisco a porté sur le monde le regard des grands humanistes. Miséreux de l?East End londonien, soldats lors du conflit russo-japonais, lépreux de l?île de Molokaï, cet homme en empathie avec ses sujets a partagé ses émotions sans jamais se départir d?une sensibilité loin des images d?Epinal attendues. Grâce au travail de Jeanne Reesman, Sara S. Hodson et Philip Adam qui ont sélectionné les 200 photos les plus marquantes de ce grand reporter s?il en est, un hommage est enfin rendu au Jack London photographe, tant chacune de ses prises de vue déborde d?humanité, de tendresse et de beauté. L??uvre littéraire de Jack London est restée dans les mémoires. Gageons qu?il en sera de même de ses photos. "
16. Le peuple d'en bas (Le peuple de l'abîme)
Jack London
4.17★ (1262)

"LIRE [NB : "The People of the Abyss" (1903) a été édité sous 2 titres différents : "Le Peuple d'en bas" et "Le Peuple de l'abîme"] 1902. London, déguisé en clochard, se perd pendant trois mois dans les bas-fonds de Londres, et en rapporte ce témoignage terrifiant. Loin des avenues de l'aventure, mais au plus près des réalités d'un siècle qui, décidément, commençait sous de bien sinistres couleurs. Durant l'été 1902 , jack London descend au c?ur des ténèbres de l'empire le plus puissant de la planète pour y vivre le quotidien des pauvres de l'East End de Londres . Le récit qu'il en rapporte est effrayant . faim , alcoolisme , violence , maladie et survie sont les conditions de ces prolétaires que le mécanisme même de la charité maintient dans la misère . Une famille , dans une pièce , déplace le cadavre d'un nouveau-né afin de faire de la place aux vivants . Ailleurs , une mère vend des bonbons triés par son fils tuberculeux . dans cet expérience digne de Dante , London fait ce que Stevenson rêvait de faire , non pas un témoignage , mais une immersion dans un monde où les hommes ont perdu jusqu'à l'idée de révolte ."
17. La maison de terre
Woody Guthrie
3.23★ (127)

"Dans le Texas des années 30, Tike et Ella May Hamlin, jeune couple d'agriculteurs, ont bien du mal à planter de quoi vivre sur cette terre aride. Ella May est enceinte et ils ne peuvent continuer à habiter dans leur cabane en bois délabrée et envahie par les insectes. Problème, ils n'ont pas le sou pour s'offrir le lopin de terre censé accueillir la maison. Au cœur de ce décor dévasté, ils essaient d'abriter leur combat sans rien perdre de leurs illusions de jeunes amants. Histoire rurale et progressiste, et à bien des égards document d'accompagnement à l'hymne folk de Guthrie « This Land is Your Land », La maison de terre est un portrait brûlant de la misère, de l'espoir butant contre un paysage ravagé. Combinant le sens moral de John Steinbeck avec la franchise érotique de D. H. Lawrence, voici un puissant récit de l'Amérique de ces années-là, brossé par l'un de ses plus grands artistes. "
18. Jours de famine et de détresse
Neel Doff
3.90★ (77)

"Amsterdam, fin du siècle dernier. Keetje a neuf ans. Dans sa famille, la misère s'est implantée à demeure : elle va s'aggravant à chaque nouvel enfant, et l'usure et le découragement de ses parents rendent de plus en plus fréquents les jours de famine et de détresse... C'est avec violence et simplicité que Neel Doff, des années plus tard, raconte ses années noires d'enfance et d'adolescence. Avec précision, "tatouée" par la misère, elle prend la plume pour évoquer le froid extrême, les expulsions, les puces, les vaines recherches d'un travail quel qu'il soit et, pour finir, la prostitution."
19. Des fauves et des hommes
Patrick Graham
3.95★ (440)

"Alabama, 1931. La Grande Dépression et les tempêtes de poussière se sont abattues sur le sud des Etats-Unis, poussant les investisseurs à la ruine et jetant des milliers de familles sur les routes. Tandis que l?économie s?effondre et que des campements de réfugiés fleurissent au bord des routes, un directeur de banque est abattu par Sidney Clifford, un métayer noir. Celui-ci a tout perdu et il emporte avec lui les documents compromettants que sa victime devait remettre à la mafia. Embarqués malgré eux dans un road-movie sanglant à travers les Etats-Unis ravagés par la crise, Carson, adolescente rescapée du massacre de sa famille, et Sidney Clifford vont lutter pour leur vie et livrer sans le savoir une lutte sans merci contre les banques et les hommes corrompus de Washington. A mesure que la rumeur de leurs exploits se répand et que leur légende grandit dans les journaux, ils vont croiser des destins merveilleux et misérables, des vies qui se font et se défont, des fauves et des hommes."
20. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee
4.28★ (27961)

"Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort."
21. Le pique-nique des orphelins / La branche cassée
Louise Erdrich
3.45★ (335)

"The Beet Queen (1986) Publié en français sous le titre "La Branche cassée", traduction par Marianne Véron (1988) ; republié en français sous le titre "Le Pique-nique des orphelins", traduction par Isabelle Reinharez (2016). La dernière chose que Mary et Karl entrevoient de leur mère, c'est la flamme de ses cheveux roux émergeant du biplan qui l'emporte pour toujours aux côtés d un pilote acrobate... Devenus orphelins, les enfants montent dans un train de marchandises afin de trouver refuge chez leur tante, dans le Dakota du Nord. Ainsi commence, en 1932, une chronique familiale qui s'étend sur plus de quarante ans, et fait vivre toute une galerie de personnages hors du commun en proie aux paradoxes de l'amour. Cette nouvelle traduction du deuxième roman de Louise Erdrich, paru aux États-Unis en 1986, permet de (re)découvrir l'un de ses plus beaux livres, qui préfigure déjà la puissance et la beauté d'une des ?uvres les plus singulières de la littérature américaine. "
22. Un feu d'origine inconnue
Daniel Woodrell
3.46★ (64)

"Directement inspiré de l'histoire de la propre famille de l'auteur, touchée par l'explosion du dancing de West Plain (drame réel survenu en 1928), Un feu d'origine inconnue est le récit captivant du destin dramatique de plusieurs générations de "petits Blancs" américains frappés par la Grande Crise. En 1965, Alek, douze ans, est envoyé chez sa grand-mère Alma, qui lui raconte par bribes ce qui s'est passé trente-cinq ans plus tôt : l'explosion du Arbor Dancehall et ses dizaines de victimes, dont Ruby, la soeur d'Alma. Cette dernière croit connaître le responsable, mais ce n'est que très progressivement que le récit dévoile les circonstances exactes conduisant à l'incendie. Ce fil narratif permet de raconter l?histoire d?une famille de Blancs vivant dans la misère, avec pour toile de fond le drame de 1929. La domination sociale, la fatalité mais aussi la rage liée à l?humiliation d?une famille sont décrits avec une force et une pudeur mêlées qui rendent cette histoire poignante. Une prose sobre, de toute beauté."
23. La route au tabac
Erskine Caldwell
4.05★ (658)

"Erskine Caldwell est né en 1903, près d'Atlanta en Géorgie. Comme nombre d'écrivains américains, c'est au contact de la vie réelle qu'il va puiser son inspiration. En 1926, il quitte le journal d'Atlanta pour lequel il travaille et se retire dans une ferme abandonnée où il connaît le froid et la faim. C'est là, pourtant, qu'il va commencer à écrire. En 1929 et 1930 sont publiés deux textes violents : Le Bâtard et Un pauvre type. Le succès viendra en 1932, avec La Route au tabac, récit composé d'épisodes burlesques, tous construits autour du fermier Jeeter Lester et de sa famille. Ada, sa femme, malade, la grand-mère dont personne ne s'occupe, Ella May, la fille nymphomane au bec de lièvre, le fils Dude et la petite soeur âgée de douze ans, déjà mariée au voisin. Le seul fil conducteur du livre est la faim et tous les stratagèmes imaginés par la famille pour tenter de la combler. La réalité décrite par Caldwell, à peine déformée, est une vision du Sud très proche de celle de Faulkner, sur fond de modernisation et d'expropriation du monde rural. Mais, chez lui, l'angoisse est diffuse, non dite, comme si les personnages n'avaient aucune conscience de leur état. Ce qui donne au livre sa grande force et son côté le plus étonnant. --" Stellio Paris
24. Un jardin de sable
Earl Thompson
4.27★ (791)

"Un Jardin de sable est le cri de rage des laissés-pour-compte et des âmes médiocres à qui on ne tend jamais la main, mais qu'Earl Thompson [1931-1978] embrasse dans la brume du sordide et de l'impur. Jacky, né au Kansas à l'aube de la grande dépression, porte le désespoir et la misère comme une seconde peau. Témoin malgré lui de toutes les turpitudes, il se nourrit d'un monde où prévalent la brutalité, le sexe et le mépris. Sa jeunesse est un combat dans les bas-fonds de l'humanité pour se libérer de son destin et remonter à la surface. Un Jardin de sable est une oeuvre puissante et sombre, traversée de violences et de transgressions. Une histoire peuplée d'êtres acariâtres, de gamins aux mentons croûtés, de truands, de vagabonds, de prostituées, de macs et de brutes les ongles y sont sales, la peau, couverte de bleus, et les draps comme les âmes sont souillés au-delà de toute rédemption. Pourtant c'en est beau de douleur et de foi en l'avenir. C'est Steinbeck et Zola. C'est Bukowski et Fante. C'est de la dynamite et de la poésie. C'est la vie. Brutale, nauséabonde, fragile et magnifique."
25. Soul breakers
Christophe Lambert
3.99★ (92)

"USA, 1936. Des milliers d’Américains victimes de la Grande Dépression sont jetés sur les routes. Parmi eux, Teddy Gentliz, 15 ans, voyage vers la Californie avec son père et sa petite sœur Amy dans l’espoir d’une vie meilleure. En Arizona, la famille croise un étrange groupe de forains et son charismatique chef : Sirius Huntington. Après avoir assisté à leur spectacle, Amy est soudainement frappée par un mal mystérieux… Persuadé que les forains ont volé l’âme de sa sœur, Teddy se lance à leur poursuite à travers les États-Unis. Sur son chemin, entre dangers, amitiés, amour et magie, l’adolescent va faire l’apprentissage intense du monde. Et de lui-même."
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