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Citations sur Le pique-nique des orphelins / La branche cassée (32)

Non examinés, non aérés de temps à autre, les sentiments peuvent changer, pourrir et tomber en lambeaux, ou se transformer en poison.
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Il est sorti guéri du Veterans Hospital où il séjournait depuis son retour de sa dernière guerre, celle de Corée. Il est enfin revenu à la maison et ne sera plus jamais soldat. Mais il est criblé d'encore plus de blessures qu'avant, au point qu'il est maintenant question d'en faire le héros le plus décoré du Dakota du Nord. Je trouve ça ridicule, qu'avoir été mis en pièces à coups de fusil soit ce pour quoi il a toujours vécu. Il doit maintenant attendre qu'un fonctionnaire du gouvernement évalue les autres anciens combattants, additionne leurs blessures sur un calepin et calcule qui a donné le plus de chair et de sang.
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Depuis quand est-il possible d'implorer la pitié du simple soldat ? On les force à éliminer ce qu'ils ont de pitié dès le camp d'entraînement.
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La pièce glaciale était remplie du léger parfum des fleurs séchées que maman éparpillait dans sa malle, de l'odeur suave de l'orange piquée de clous de girofle qu'elle suspendait dans le placard, et de l'essence de lavande dont elle se frictionnait la peau le soir.
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Déjà à l'époque, je savais que ma vie n'aurait rien d'un tunnel d'amour trouant les ténèbres, ni d'un champ ouvert.
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Dans la ville même, c'était un bouillonnement de constructions et de plans nouveaux. Nos promoteurs, à court de noms de rues habituels, s'étaient mis à donner à des impasses le nom de leurs épouses et de leurs enfants.
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En ce qui me concerne, je ne jurerais de rien. Je domine. J'ai un visage trop large. Mes dents paraissent sauvages quand je souris, un trait que j'ai hérité du côté de ma mère. Je sais pourtant que toute préoccupation en rapport avec l'impression que nous produisons sur autrui est absolument inutile de ma part, je me résigne donc.
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« Le contour de mes os était bordé de noir. J’étais une balise. D’un bout à l’autre de la nuit je ne cessai de palpiter, rappelant à moi les uns ou les autres – Giles ou Mary, ma mère, ou même le bébé qui avait détruit ma mère en la faisant fuir. »
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« La lumière de la cour jetait une vague lueur dans son dos. Les conifères semblaient d'une noirceur impénétrable, et même effrayante. Mary songea aux vagabonds, aux hiboux, aux mouffettes et aux souries enragées que le brise-vent abritait peut-être. Elle s'avança pourtant dans l'herbe haute. Avec ce premier pas, elle sentit la pesanteur s'accumuler dans ses jambes. Au suivant, ses yeux avaient hâte de se fermer. Elle plongea tout de même en avant, parmi les branches entrecroisées. La terre était humide, fraîche, et Mary s'enfonça dans l'herbe. Elle eut l'impression, dans sa transe, que beaucoup de temps passait. Les prunes étaient vertes et dures lorsqu'elle s'était allongée, les graines des mûres invisibles, l'herbe verte et souple. Puis la lune monta dans le ciel, les étoiles tournoyèrent en motifs pailletés, des oiseaux s'envolèrent. La saison déclina et le bébé de Célestine devint aussi grand que le jour. »
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You fail sometimes. No matter how much you love your children, there are times you slip. There are moments you stutter, can't give, lose temper, or simply lose face with the world, and you can't explain this to a child.
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