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Critique de Bazart


Ah, je peux vous dire qu'on adore le principe des rééditions de grands romans, qui permettent de découvrir ou de redécouvrir des livres passés un peu inaperçu lors de leurs sorties sa sortie.

Prenez "le pique nique des orphelins", second ouvrage de Louise Erdrich paru en 1986 sous le titre "La branche cassée", le voilà trente ans qui ressort en France, grace aux éditions Albin Michel dans la formidable collection "Terres d'Amérique et à une toute nouvelle traduction,. celle d'Isabelle Reinbarez qui rend vraiment service à ce très beau texte.

Louise Erdrich, peu connue en France, est pourtant une des plus illustres voix de la littérature américaine, et plus particulièrement amérindienne. Indienne par sa mère, et allemande par son père Erdrich qui est une romancière reconnue aux USA ( adoubée notamment par Philip Roth) creuse un sillon proche de celui de Toni Morisson, sauf qu'ici ce n'est pas la culture afro américaine qu'elle met en valeur, mais celle des amérindiens dont elle n'a cessé de chanter les louanges et les vicissitudes à travers des sagas souvent épiques et flamboyantes.

Dans ce "Pique Nique des Oprhelins", qui n'est que son second ouvrage, l'auteur traite de ce sujet éternel des rapports conflictuels entre indiens et blancs à travers une saga familiale qui coure sur plusieurs époques, à travers le destin de trois oprhelins abandonnés un jour par leur mère en 1932, juste après le grande crise…
Une mère sans domicile fixe financièrement exsangue suite au décès de son amant qui avait une double vie et avec qui elle entretenait une relation illégitime malgré trois enfants de ce lit, sur un simple coup de tête, va quitter ses trois enfants dont un bébé en plaquant tout pour rejoindre un pilote acrobatique dans une grande fête foraine du village du Dakota du Nord où se déroule l'intrigue.

Une intrigue qui commence donc par un abandon particulièrement inattendu et saugrenu, et c'est tout le livre qui va mélanger étrange et épique dans cette saga familiale foisonnante, avec plein de personnages hauts en couleurs où se croiseront différents personnages, indiens et blancs, qu'on suivra jusqu'en 1972, soit un demi siècle après le début du roman.

Surnaturel et onirisme forment les principaux piliers de l'univers de cette saga américaine tragi comique, entre Paul Auster et Faulkner, et on aime éperdument la façon dont Louise Erdrich nous embarque totalement dès le début du roman et pour ne plus nous lâcher dans son monde dans lesquels les personnages tiennent au bord d'un fil très tenu entre raison et folie…

Bref, assurément, un des meilleurs livres de de ce début 2016 qui date de 1986 et j'espère que vous arriverez à la même conclusion que moi en dévorant ce Pique Nique des Orphelins...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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