Z comme Don Diego

Z comme don Diego ce sont deux tomes, pardon , ce sont deux Zhommes en un, enfin on pourrait presque dire en nain tant le héros semble dépassé par les évènements. Quand je parle de héros, comprenez super héro ou plus précisément super Zéro.
Mais de qui peut-il s'agir ? Au début j'aurais dit une sorte de con qu'hombre masqué mais après une lecture attentive des premières pages, bon sang mais c'est bien sur… Zorro.
Ce Zorro qui sans filet vient au secours des faibles paysans vient plutôt s'enfiler des verres avec un sergent Garcia plus vrai que nature sans filer un coup de pouce à un don Diego transi d'amour.
Oui oui, Zorro amoureux, du jamais vu. Il faut dire que Sexoualidad, le fille du nouveau gouverneur Elgentillo a des atouts que je ne saurais trop définir, mais certains. Son journal est d'une poésie qui met meuh la vache.
Bon, forcément dans ce ménage à trois, personne ne va y trouver son compte. Sexoualidad n'a d'yeux que pour Zorro et snobe l'abruti que semble être don Diego qui déclare sa flamme à longueur de pages.

« - Bonjour, je me présente don Diego de la Vega. Vous êtes Fornicacion je présume ?
- Sexouaildad.
- Heu oui, pardon, j'ai dit Fornicacion ? Ha!Ha!Ha! Vous devez vous dire que c'est un lapsus parce que j'éprouve du désir pour vous, c'est ça ? Ha!Ha!Ha! C'est rigolo, des fois on s'imagine des trucs alors que non en fait. Ha!Ha!Ha! que c'est drôle!
- Heu je dois y aller. A plus tard…
- Bon ben ça s'est bien passé finalement. Moi qui appréhendais. »

De nombreux rebondissements vont venir entretenir un suspens insoutenable dans ce « coup de foudre à l'hacienda » premier rhum, premier zhomme, premier tome (les liaisons de Zorro ça me perd) de cette intégrale qui en compte deux.
« La loi du marché » qui suit nous fait retrouver don Zorro et Sexoualidad mais y a une couille dans le potage, voir deux. En effet, un nouvel instituteur vient remplacer l'ancien qui est comme qui dirait devenu un symbole de la p'tite forme de Zorro. Don Winnero de la Gagna, plus blond que blond va ravager le coeur de Sexoualidad et faire connaitre à don Zorro des états allant de la jalousie à la déprime.
Cerise sur le gâteau, don Winnero n'est autre que Wolverino le nouveau super héros du coin venu à la rescousse des plus démunis. Chômage technique ou partiel, Zorro (qui colle à l'actualité, c'est fou hein) allant de petit boulot en petit boulot arrivera-t-il à retrouver son rang et le coeur de Sexoualidad? Vous le saurez en vous plongeant dans ces magnifiques aventures.
Un indice chez vous de la part de don Diego qui sait parler aux femmes et à l'élue de son coeur :

« Allons, ne soyez pas triste, je suis sur que vous en trouverez un autre.
Vous savez, il y a beaucoup d'hommes à l'hacienda (dont certains célibataires et relativement fortunés) qui se moquent bien que vous ne soyez plus de toute première jeunesse et qui seraient comblés de faire avec vous un bout de chemin durant les quelques années qui vous séparent de la ménopause !
Opération séduction… »

Au cours de toutes ces aventures, nous retrouvons bien sur don Alejandro de la Vega et puis le fidèle Bernardo dont la complicité avec Zorro n'est plus à prouver (un sacré déconneur en fait le Bernardo) ou encore le sergent Garcia sans oublier Tornado qui tous se disputent une place sur le podium de la fête à Neuneu.

J'aime « Coup de foudre à l'hacienda » j'aime « La loi du marché » , les deux tommes avec deux aime, pas de quoi en faire un fromage mais un excellent moment.

La vedette masquée de mon enfance, c'était une fille qui « en » avait (du courage et des idées) : la Fantômette de G. Chaulet, en Bibliothèque rose. Outre le masque, la cape et les vêtements ajustés (par souci d'ergonomie ?), elle portait une broche dorée en forme de F. Ce gadget renfermait une petite lame lui permettant de se sortir des situations des plus périlleuses.

De Zorro, je ne connais que le Z, l'uniforme et l'épée - épée grâce à la pointe de laquelle il signe son nom d'un Z qui veut dire... ♪♫ Je sais aussi que son compagnon s'exprime en langue des signes. J'ignorais en revanche que Zorro avait un père célèbre, et je ne connaissais pas le rôle du Sergent Garcia.
J'ai donc sûrement loupé pas mal de références dans cet album de parodie.

Ayant vu/entendu les deux auteurs expliquer leur façon de collaborer sur différents travaux, je me dis qu'ils se sont bien marrés en écrivant ces gags. On retrouve l'humour absurde et mignon de Fabcaro, répétitif (facilité aussi amusante qu'agaçante), les dessins réjouissants de Fabrice Erre, et la synergie déconnante de ces deux copains de longue date.
A chaque page, un gag, plus ou moins abouti, plus ou moins potache. Les auteurs se moquent gentiment de thèmes de la série - dédoublement de personnalité, héroïsme, manichéisme, gloire (éphémère)... Et au fil de l'album, en parallèle, on suit les tourments amoureux de Don Diego qui espère conquérir le coeur de Sexoualidad.

Bons moments, lecture à morceler.

PS : sans rancune, M. Erre, pour nos « avis sur Amazon [ou ici] bourrés de fautes d'orthographe, à ne pas suivre ; préférons les conseils des libraires. » (sic)
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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=M5zBHPRsCGs

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman graphique très divertissant, les dessins sont beaux et cela m'a rappelé l'époque ou quand j'étais enfant nous regardions Zorro à la télé le dimanche soir sur la 3.

Ici il s'agit cependant d'une parodie des aventures de Zorro, on y retrouve bien sûr les personnages phares de la séries Bernardo, le sergent Garcia, don Alexandro le père de Don Diego.

Il est également question ici de la jeune et belle Sexoualidad, de Wolverine, l'histoire ce suit sous forme de strip de 6 cases mais il y a tout de même une continuité dans le récit.

Cela m'a fait sourire de nombreuses fois, je recommande ce roman graphique.

Zorro est l'un des personnages mythiques de mon enfance.
La série produite de 1957 à 1961 par les studios Disney fut diffusée par l'ORTF une première fois en France en noir et blanc à partir de 1965. La version colorisée fit son apparition en 1996 sur TF1.
J'ai eu droit au noir & blanc, à une époque où nos téléviseurs ne diffusaient que ces couleurs et leurs nuances intermédiaires (50 ?).

Fabcaro et Fabrice Erre cassent le mythe.
Il aurait dû sembler évident à tous les personnages de la série que Zorro avait la voix de Don Diego, et que ces deux-là n'apparaissaient jamais ensemble aux mêmes moments.
Aussi séduisant, galant et fortuné fût-il, nous n'avons jamais vu Don Diego embrasser une belle ; ne serait-il pas en couple avec Bernardo ? peu importe, mais je n'ai jamais songé à cette éventualité, enfant.

Dans ces deux histoires regroupées en un volume, seul le sergent Garcia est fidèle au personnage de la série.

Dans 'Coup de foudre à l'Hacienda', Don Diego, tombe éperdument amoureux de la pulpeuse señora Sexoualidad. Hélas, sans son masque et sa cape le pauvre Don Diego passe pour un pleutre un peu benêt.
Dans 'La loi du marché', rien ne va plus : l'aura de Zorro est concurrencée par Wolverino, un nouveau super-héros, et la señora Sexoualidad jette son dévolu sur Don Winnero, nouvel instituteur.
Zorro/Don Diego saura-t/sauront-il(s) rebondir ?

Malgré un graphisme simple ces deux histoires sont très amusantes et agréables à lire. Et un peu de recul sur les mythes de notre enfance est toujours bienvenu.

Zorro nie maux.
La parodie de Zorro imaginée par Fabcaro et dessinée par Fabrice Erre est un régal visuel et narratif. Initiées par des ombres chinoises dignes d'une Rubrique-à-Brac de Gotlib, les aventures du justicier masqué reprennent les poncifs de la série, la sempiternelle confrontation avec le sergent Garcia, la déchirure zébrée sur son ventre proéminent, les gestes sibyllins de Bernardo, etc. pour les pervertir à travers un comique de répétition hilarant. Chaque planche se ponctue par un gag. Tout pourrait suivre son petit bonhomme de chemin jusqu'à ce qu'apparaisse Sexoualidad, la fille avenante du nouveau gouverneur don Elgentillo. Chacun la trouve à son goût et plus particulièrement don Diego qui ne saura comment exprimer le trouble émotionnel et la bouffée érotique dont il est l'objet. le justicier va devoir se battre contre lui-même et la partie est loin d'être gagnée surtout quand survient un rival, Winnero de la Gagna, instituteur nouvellement nommé, prompt à faire chavirer le coeur de Sexoualidad qui « vi un rêve évéyé » et à malmener la réputation de Zorro quand il se métamorphose en Wolverino.
Le dessin de Fabrice Erre est juste parfait. Ses personnages, tout en dents dehors, sont expressifs, drôles et légèrement inquiétants. La mise en couleur, par de beaux aplats vifs, est une réussite. le format à l'italienne permet de déployer agréablement le livre dont les 167 pages caracolent alors que le lecteur hennit régulièrement de plaisir. L'intégrale réunissant les deux volumes « Coup de foudre à l'hacienda » et « La loi du marché » est enrichie de quatre planches inédites rassemblées en fin d'album sous la forme d'un bêtisier.