CONversations

- salut ca va moi oui
- Salut à moi aussi !
- je vien vers toi car j'ai vu que sur ce site ya des gens qui propose des livres mais moi ne t'inquiète c'est pas le livre que je propose c'est l'amour
- ça tombe rudement bien, j'ai pleins de livres mais pas l'amour.
- je suis contente de bien tombé
- Tu t'es fait mal ??
- non c'est une image tu n'a pas compri.
- Ah, excuse-moi, je suis sot parfois.
- mais di moi ça me dit l'amour le vrai avec moi ?
- Évidemment ! samedi pourquoi pas !
- non mais t'es pas sérieux moi je suis sérieuse t'es dou de france ?
- Oui, je suis doux. Surtout quand je porte mon pyjama en pilou-pilou lavé avec Mirlaine.
- tu es en pyjama il est quel heure chez toi en france ?
- le jour, la nuit, je m'y perds parfois... pourtant je sais que mes nuits sont plus belles que vos jours !
- tu sais de choses
- Oui mais pas tout non plus car ne dit-on pas science sans conscience n'est qui ruine de l'âme ?
- oui peut être alors dis moi l'amour tu veu tojours avec moi
- Mais comment !! Si tu savais combien je t'aime, combien tu es nécessaire à ma vie, tu n'oserais pas t'absenter un seul moment, tu resterais toujours auprès de moi, ton coeur contre mon coeur, ton âme contre mon âme.
- cest toujour beau ce que tu dis
- Non, c'est pas de moi. C'est Victor qui me souffle. Je triche un peu :-)
- si je revien te voir
- Tu es tout près de moi ?!
- non alors si je vien te réécrire tu me répondra ?
- Mais bien sûr... En t'attendant impatiemment, je vais écrire une critique de bd qui m'a bien fait sourire. On la lira ensemble tous les deux, lovés dans mon canapé, sous un plaid, avec une tasse de thé. Mais dis-moi, tu aimes le thé ?
- oui jaime deja tou chez toi
- Ah, Viviane, comme je suis heureux de savoir que l'on pourra bientôt se retrouver... Biz biz...
- super pas de soucis je revient...

Aaaaah, le brouteur,
ce délicieux personnage exotique si timide qu'il se pique de ne jamais, oh grand jamais, pouvoir te rencontrer physiquement au risque de défaillir d'émotion.
Pour ce qui est de te réclamer du flouze, là, bizarrement, il retrouve la plénitude de ses moyens.

Je découvre Jorge BERNSTEIN, double pouce en l'air !
Assisté d'un Fabcaro au graphisme qu'est rarement le dernier dans le domaine de l'absurde, Jorge nous dresse un inventaire à la Prévert des diverses approches dont il aurait fait l'objet de la part de moult brouteurs en mal d'affection...financière.

Jorge prétend n'avoir absolument rien inventé de ces conversations.
Si c'est le cas, ce mec possède un potentiel hors norme en matière de connerie abyssale.
Car c'est bien de cela dont il s'agit, rebondir de façon parfaitement décalée sur des sollicitations plus que douteuses effectuées par textos tout en conservant le fil de la conversation.

Alerte Bécherel, ami(e) du beau mot et de l'orthographe chiadée, cette BD complètement loufoque tu délaisseras, au risque de faire dans l'apoplexie en série.

Inutile de dire qu'en ces temps de morosité absolue, ces CONversations m'ont fait un bien fou.
Mention spéciale à Maria qui se verra immanquablement répondre un extrait de chanson idéalement adapté à sa demande pourtant basiquement désintéressée, enfin crois-je naïvement.

Très beaucoup bien !

Ce petit livre, dont je vais m'abstenir de commenter la couverture, rassemble les échanges cocasses entre Jorge Bernstein et différents escrocs sur le web qui pensaient ferrer une nouvelle proie, mais qui vont vite découvrir le concept de « tel est pris qui croyait prendre« .

On se contente, en général, d'ignorer ces messages écrits dans un français approximatif, et pour le moins créatif, nous invitant à faire plus ample connaissance et/ou nous demandant de l'argent, mais notre auteur lui préfère y répondre. Enfin, y répondre à sa manière, c'est-à-dire avec humour ! Des blagues douteuses, des jeux de mots, des paroles de chanson jetées au vent, ou plutôt tapées fébrilement sur un clavier, des photos inattendues, des envolées philosophiques (version philosophie de comptoir), des réponses complètement à côté de la plaque… s'enchaînent et se succèdent pour faire rire les lecteurs et leur offrir une petite vengeance salvatrice. C'est quand même savoureux de voir un escroc pris à son propre jeu et finir par menacer de bloquer sa proie qui n'est définitivement pas sérieuse !

La mise en page, sous forme de messages privés sur Facebook est agréable et aérée, et vu la popularité de ce réseau social, devrait parler à un large public. Pour ma part, j'ai été étonnée de l'aplomb de certains escrocs qui demandent d'emblée de l'argent et, à l'inverse, j'ai été surprise de la manière dont certains tentent de noyer le poisson, ce qui ne nous empêche pas de les voir arriver avec leurs gros sabots ! Si derrière ces tentatives d'escroquerie, se jouent de vrais drames humains, certaines personnes se laissant prendre au piège, l'auteur nous prouve également qu'il y a matière à en rire ! D'ailleurs, j'ai pas mal souri, même si j'avouerai avoir fini par quelque peu me lasser d'un humour parfois un peu trop potache à mon goût. Ce petit livre reste néanmoins sympathique à lire et nous permet de vivre par procuration la satisfaction d'avoir pris à leur propre piège ces enquiquineurs du web !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..

Pas accroché à ces échanges de conversations entre les brouteurs et les pigeons sous forme de capture d'écran. le texte est laissé avec les fautes, les jeux de mots sont faciles, j'ai vaguement souri. Les réseaux sociaux pas mon truc, à part Babelio.

Ce n'est bien sûr pas de la grande littérature (et ce n'est pas le but de ce livre), mais c'est drôle !!! Je me suis bien amusée en lisant les échanges entre l'auteur et les différents brouteurs.
Certains échanges m'ont plus fait rire que d'autres. J'ai tout particulièrement aimé la conversation avec Abou Oscar et les réactions et réponses de Bernstein, qui s'emballe autour de sa soit-disant reprise du foot. L'amitié dont parlait le brouteur au bout de quelques messages est retournée contre lui.
Certaines conversations partent complètement en vrille, pour l'amusement des lecteurs encore une fois.

Les dessins de Fabcaro représentant un employé (Duchaussoy) et son patron (Mr van Den Storme), qui essayent de piéger Bernstein en se connectant aux différents comptes ajoutent un plus à l'ensemble.

Je l'ai laissé sur la table et mon mari s'est également pris au jeu :)