Les Démons d'Alexia, Tome 4 : Le Syndrome de Salem

Cet épisode a dû en déconcerter plus d'un, c'est la fin du premier cycle, et il est beaucoup plus mystique, et plus onirique aussi. On quitte le monde réel pour naviguer dans un monde parallèle dans presque tout l'épisode, Alexia se retrouve coincée à Yorthopia, dans sa quête de compréhension des mystères du C.R.P.S. et du passé d'Alexia. Au vu des trois premiers albums, c'était la suite obligée. Même si certaines explications restent assez obscures, j'ai trouvé cet épisode intense dans sa tension, son rythme, ses inventions et son côté créatif. C'est peut-être même le meilleur épisode sur les quatre, mais son côté sombre et lourd pèse un peu, il dénote un peu sur le côté distrayant des trois premiers épisodes, et l'aspect spectaculaire n'est pas dans le même registre, moins gore, moins dans l'action, plus onirique et mystique. Il a le mérite de développer les éléments sur lesquels cette histoire est construite. A la fin, on trouve un dossier très intéressant sur l'affaire des sorcières de Salem (1692), à l'origine de cette histoire qui se déroule à notre époque. J'ai aimé cet épisode, et si la légèreté (relative) des tomes précédents semble avoir disparu, il apporte du corps et du poids à la série.

Jusqu'à maintenant, j'ai aimé me plonger dans l'univers de cette bande-dessinée. J'ai aimé l'ambiance qui y régnait, les personnages… enfin, jusqu'à ce tome. Je dois vous avouer que je suis assez déçue. J'ai trouvé ce tome assez ennuyant, il n'y a pas de rebondissements, pas d'action et trop de longueurs. Les auteurs s'attardent sur des choses insignifiantes et cela rend le tout assez laborieux. C'est comme s'ils n'avaient pas assez de pages et qu'ils cherchaient à tout prix à rajouter des vignettes. Je n'ai pas accroché cette fois-ci.
Pourtant, on a enfin nos réponses en ce qui concerne Paolo et Gabriel. Mais cela arrive trop tard. Pour moi, seules les dix dernières pages étaient intéressantes. Car, sincèrement, le voyage d'Alexia à Yorthopia n'a pas grand intérêt. Certes il permet de mettre en scène la révélation sur Paolo. Mais la même scène se répète une bonne dizaine de fois. Au bout d'un moment cela devient lassant. Même chose pour le directeur et Bérénice. On assiste au même genre de scènes plusieurs fois, c'est ennuyant. Et je me suis vraiment demandée si j'allais finir ce tome…
Mais j'ai tenu bon, et heureusement, car comme je vous le disais, les dernières pages sauvent le tout! de plus, un nouveau mystère semble apparaître, en ce qui concerne Harold. Je dis « semble » car ce n'est pas très clair. On a l'impression qu'il cache quelque chose, mais cela n'apparaît que dans une toute petite vignette. Donc je ne sais pas trop quoi en penser… A voir.
En bref, c'est un tome décevant. Les grands mystères des premiers tomes sont résolus aussi et je pense qu'arrêter la saga à ce tome aurait été possible. Mais il reste encore 3 suites, alors je vais m'empresser de les découvrir pour voir si elles relèvent le niveau de ce tome 4!

Un scénario bien emberlificoté dans un univers onirique; car le monde de Yorthopia destabilise le lecteur, il est chaotique - si l'on perçoit qu'il révèle une vérité à Alexia, il passe par des chemins bien tortueux qui semblent à priori sans lien les uns avec les autres, à la manière d'un rêve où le subconscient métabolise des images et des sensations, dans lequel notre pauvre Alexia semble un peu perdue. le lecteur peut aussi se perdre s'il refuse de ne pas se poser trop de questions et de se laisser prendre la main par le scénariste de cette BD. Je regrette juste que les révélations finales ne soient pas percutantes. Par exemple, le lecteur avait bien compris le rôle de Gabriel depuis le 1er tome de la série.
Il reste que j'aime beaucoup cette série. Je la trouve originale, recherchée, et elle peut plaire à toutes les générations. Et j'ai été séduit par la direction artistique, je pense notamment aux paysages maritimes du 3e tome (mon préféré).
Depuis, les 2 cycles sont sortis en "intégrale". Je me procurerai le 2e cycle comme cela.

Fin du cycle, Alexia est en plein Yorthopia, on voyage entre 2 univers avec la malédiction de Salem que nous comprendrons bien rapidement en fin de volume ! C'est bien plus sombre et noir que les précédents tomes et on part dans le surnaturel incroyable. Série divertissante mais je ne lirai pas la série à la suite d'un seul coup car les démons d'Alexia sont à supporter à petites doses.

Alexia va errer dans Yorthopia, sans pouvoir se rendre dans un camp ou l'autre et en s'affaiblissant de jour en jour. Elle est aidée par une force cachée qui prend soin d'elle. Elle se rend peu à peu compte qu'il s'agit de Paolo Capaldi, un être étrange qui se cachait dans la cave du CRPS et qui s'est enfuit pour la suivre. Il espère qu'elle le mènera à Sarah Perkins pour pouvoir les tuer toutes les deux. Mais il se prend d'affection pour Alexia et la sauvera. Quand Alexia revient au CRPS, ce fameux Paolo l'aide à se cacher le temps qu'elle reprenne ses forces. Puis, lui faisant croire qu'elle va éradiquer les forces occultes, il l'aide à formuler une incantation. Malheureusement, cela crée une nouvelle catastrophe au sein du CRPS.

Après un certain temps, la dernière BD se finit sur l'acceptation d'Alexia de devenir la nouvelle directrice du CRPS.

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