Citations sur Je ne souffrirai plus par amour (50)
Les grandes héroïnes de la littérature occidentale, de Médée à Anna Karénine en passant par Juliette, Emma Bovary ou la Mélibée de "La Célestine" de Rojas, vivaient l'amour comme étant le projet essentiel de leur vie. La romancière et essayiste Lourdes Ortiz a analysé comment, dans la plupart de ces histoires, ce qui, pour l'héroïne, représente toute sa vie, n'est pour le personnage masculin qu'une partie de la sienne.
Aucune forme de maltraitance n'a jamais eu de vertus éducatives, aucun message ou mode de communication reposant sur la critique ou l'insulte, ne peut exercer de stimulation positive. A plus forte raison sur un enfant, qui n'a aucune possibilité de se défendre, de se protéger, de comprendre que si son père, ou sa mère, a endossé ce rôle de martyr, de flic ou de tyran, c'est par ignorance que d'autres modes de relation étaient possibles.
[…] la dépendance émotionnelle est une pathologie non seulement individuelle, mais également sociale. Attisée aussi bien par les séries télé à l'eau de rose que par les grands romans romantiques ou, […], par la musique dite pop et moderne. Bref, personne n'est à l'abri.
La culture contemporaine a transformé la formule "Dieu est amour", […], en " L'amour est Dieu ". C'est ainsi que l'amour, ou plutôt une certaine conception de l'amour, sert à justifier n'importe quoi, même les pires sacrifices.
Quiconque a assisté à des colloques dans le domaine des sciences humaines a pu constater que les échanges y confinent souvent à l'absurde et se noient dans des débats stériles. Les communications, généralement opaques et difficiles à interpréter, ne servent qu'à masquer la vacuité du propos des intervenants. L’œuvre de nombre d'intellectuels ou critiques réputés se caractérise par un langage abscons, une esbroufe éhontée, de pseudo-concepts vides de sens, qui ne les ont nullement empêchés (bien au contraire) de faire carrière. Ces pontifes pontifiants, secondés par des disciples hystériques, créent des chapelles qui s'apparentent à des sectes. C'est ainsi que le pouvoir, avec la complicité de ces maîtres à penser, façonne l'imaginaire collectif à son image, encombre les esprits de consignes explicites ou implicites, de promesses qu'il ne tiendra pas, de prétendues menaces extérieures inventées pour la circonstance.
Le pessimisme est plus contagieux que la variole (...).
On n'appartient à personne, sauf à soi-même - ou à Dieu si l'on est croyant. Nous n'avons donc pas le droit d'exiger de quelqu'un affection et engagement en lui disant simplement "tu es à moi" ou "je t'ai tant donné" ou encore "personne ne pourra t'aimer comme je t'aime". Le chantage affectif conduit toujours à une impasse. Il angoisse celui qui en est l'objet et rabaisse celui qui s'y livre.
Si tu n'es pas heureux(se) dans une relation, c'est que cette relation n'est pas faite pour toi.
Un point c'est tout.
Acheter n'est pas seulement une activité économique. C'est aussi une activité sociale, car on achète en fonction de l'image que l'on souhaite donner de soi. Il ne s'agit pas simplement de refléter ce que l'on est, mais ce que l'on voudrait être. Le nouveau consommateur est celui qui veut, par sa consommation, devenir différent de ce qu'il est. C'est pourquoi l'industrie de la mode recourt, non à des femmes réelles, mais à des chimères. Les défilés de mode, les magazines nous montrent ce que nous désirons être. Or, nous désirons tous être jeunes et minces, d'autant que les médias, c'est un cercle vicieux diabolique, nous en ont convaincus sans même que nous ayons eu le temps d'y réfléchir ou d'élaborer nos propres désirs.
[...] étant donné que les femmes sont plus nombreuses dans le monde que les hommes, pourquoi est-ce le masculin qui devrait être générique ?