Exit, tome 1 : Contact

Bon, autant vous le dire tout de suite : je n'ai pas du tout accroché avec le graphisme mais l'histoire, elle, est on ne peut plus originale et captivante. Certains me diront : normal, c'est du Bernard Werber ! Etant donné que l'on m'a donné les trois tome de cette série pour la médiathèque pour laquelle je travaille, autant en profiter de les avoir à disposition avant de les cataloguer et de les mettre en rayon.

Ici, mise en place des décors et des personnages : Amandine Wells, notre héroïne croyait avoir tout perdu : son travail en tant que chroniqueuse pour des jeux vidéos qu'elle a décidé de quitter car complètement manipulée par les gros financeurs (enfin indirectement mais c'est tout comme) son mec et bientôt son appart. Ayant décidé d'en finir avec la vie, elle se rend compte qu'elle rate tout ce qu'elle entreprend : jusqu'à sa mort... jusqu'au jour où elle tombe par hasard sur un étrange site internet : Exit. Si elle a raté sa vie, autant bien réussir sa mort et apparemment, les membres inscrits sur Exit sont là pour l'y aider. Cependant, si elle veut être tuée, elle doit d'abord tuer elle-même afin de rentrer complètement dans le cercle. Amandine osera-t-elle le faire ? Aura-telle le cran d'ôter la vie à un autre être humain, ailleurs que dans un jeu vidéo ?

Un premier tome, comme si je le disais, si l'on fait abstraction du graphisme qui a plutôt mal vieilli, qui s'annonce très prometteur !

(Avant toute chose, je dois avouer que je suis incapable d'objectivité quand il s'agit d'une oeuvre de Bernard Werber. Lui et moi on est fâchés (lui l'ignore bien sur) depuis que je l'ai entendu parler de son travail lors d'une conférence il y a quelques années.
Mon opinion sur cette BD est donc faussée par mon inconsciente mauvaise foi.)
L'idée de départ de cette BD est assez sympa et plutôt intéressante mais le scénario sombre assez rapidement dans la facilité et j'espère que l'histoire se réinventera dans la suite parce que sinon ça risque fort de perdre tout intérêt.
Je ne suis pas non plus convaincue par le dessin parfois approximatif...

On reconnaît la patte de Bernard Werber ; j'ai dévoré l'album en 30mn chrono ! Graphisme Et couleurs un peu vieillots, mais les rues et appartements parisienns sont à la fois réalistes et en phase avec la noirceur du scénario. J'ai récupéré cet album en faisant du rangement, mais je m'aperçois qu'il y a une suite !! Argh !

Le premier tome avait tout pour plaire car l'idée de départ était très originale : une mystérieuse organisation qui prend en charge le suicide de déprimés de notre société contemporaine.

Cependant, j'ai rarement vu un scénario qui se détruisait aussi facilement au fur et à mesure de l'avancée du récit. le dernier tome est un tissu d'âneries et d'invraisemblances dignes de rentrer dans les annales de la bande dessinée.

La lecture vous paraîtra très agréable malgré les défauts visibles du dessin. L'héroïne Amandine est l'image parfaite de la femme surfaite n'ayant aucune psychologie propre. Les dialogues creux pourront paraître très indigestes pour un lecteur chevronné qui ne se contente pas d'aussi peu. de la très mauvaise bd dans toute sa splendeur ! Où est la sortie ?

J'ai rarement vu un cassage de gueule d'une histoire aussi rapide. C'en est presque beau !

Une femme qui veut se suicider participe à un genre de grand jeu où les participants s'entretuent progressivement. Je m'attendais à une réflexion sur le poids de la mort et la façon dont on peut regretter un moment de faiblesse passager, mais la BD embraye bien vite sur un mélange de thriller/action qui dépasse allègrement les codes narratifs traditionnels. Mais pas de façon réfléchie.
C'est diablement con, ça part dans tous les sens et je n'ai absolument pas compris l'idée derrière tout ça. Les personnages sont des stéréotypes ambulants qui ajoutent à la confusion de l'ensemble, rien ne va niveau cohérence et scénario, c'est le bordel le plus total. Et le premier tome se finit sur un cliffhanger putassier qui donne envie de refermer à jamais cette série.
Curieusement, c'est ce que j'ai fait.

(Le dessin de Mounier ressemble beaucoup à ce qu'il fait niveau BD pour adultes, surtout dans les têtes. Si ça vous branche, vous pouvez aller voir ses autres créations, c'est plus dépaysant mais pas toujours plus intéressant)