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Jean, le narrateur de Photos volées,est licencié à l'âge de 58 ans et profite de ce temps soudainement libéré pour mettre un peu d'ordre dans son appartement et dans sa vie. Des années avant d'occuper l'emploi alimentaire qu'il vient de perdre, il avait fait de sa passion, la photographie, son premier métier.

Le moment est venu de se replonger dans ces images de son passé, de les trier et de voir sa vie se révéler, un peu comme dans la chambre noire d'un photographe.Sentiment du temps qui passe, des amis que l'on a connus et aimés que l'on retrouve et avec lesquels on n'échange plus que des banalités. Par ces photos, l'existence du narrateur prendra enfin la visibilité qui lui manquait.

On aime ce roman, mélancolique mais optimiste en même temps, et on appréciera plus particulièrement le regard lucide et tendre que porte le narrateur sur les évenements et les gens qui l'entourent. Il se retrouve sans travail, lui reste sa passion la photographie.

Mais il y a d'autres rencontres. Les mots sont simples, ce sont nos sentiments qui sont évoqués et c'est ce qui rend ce livre profondément touchant et attachant. Une impression mélangé de tristesse et de plénitude ressort alors de ce beau livre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pour ceux qui pourraient en douter encore, Photos volées montre que la mélancolie n'est pas une mais bien plurielle et que ses formes sont innombrables. Inquiète, douce, résignée, triste, joyeuse, rêveuse, hésitante ... Jean, le héros du livre de Dominique Fabre les ressent à tour de rôle, comme autant de compagnes encombrantes et malgré tout familières, dès lors qu'à 58 ans on vient de lui signifier qu'il n'était plus indispensable dans son travail et que les portes du Pôle Emploi lui étaient grandes ouvertes. Bien entendu, dans des moments pareils, la tentation est grande de faire le bilan de sa vie. Tout en se disant qu'elle n'est (peut-être) pas terminée. Auto-persuasion ? Quand vous avez une "situation", comme on dit, vous êtes intégré. Et le contraire, qu'est-ce que c'est ? Désintégré ? Bref, il s'en pose des questions, Jean, il remâche le passé, son ex-femme qui n'a pu lui donner d'enfant, son grand amour (oui, c'est une autre), les amis, les emmerdes, etc. On connait la chanson, non ? le style de Dominique Fabre n'est pas de ceux qui inspire le lecteur, de prime abord. Des redondances, des va et vient permanents entre passé et présent, des lamentations et des faits anodins qui auraient pu le rester. Mais il faut persévérer, se laisser aller dans un univers qui est parfois modianesque (la toponymie, l'omniprésence des souvenirs) sans avoir toutefois la grâce, la limpidité et l'aspect de flottement ouaté des livres du Prix Nobel. Mais Jean se révélant au fil des pages le frère d'armes des mélancoliques, nul doute qu'ils pourraient être légion à l'adouber en leur cercle intime.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Je suis content d'avoir enfin terminé ce livre de D. Fabre, dehors c'est le beau soleil qui m'attend mais du moment que je me plonge dans "Photos volées" c'est trop de grisaille qui vous envahit, trop de réalisme ..... Pour vous donner le ton : cette lecture m'aurait permis de chercher à distinguer Nostalgie de Mélancolie, ... à lire en automne !

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La vie commence à 60 ans chantait Tino Rossi.
Jean semble en douter . Il vient de se faire licencier après 10 années passées dans une grosse compagnie d'assurances .Avant d'y entrer il vivait un peu au jour le jour de son métier de photographe.
Entre les RDV avec son avocate Hélène Almeida puis les RDV à Pole emploi
, les journées sont bien longues quant aux nuits n'en parlons pas... Il va enfin avoir le temps de ranger l'armoire où sont entassées les photos, les albums , les planches contacts .C'est un peu toute sa vie qu'il va revisiter en triant ses photos. Il redécouvre ou plutôt retrouve intacts sa mère , ses amis , les vivants , les morts. Les souvenirs se bousculent. Et puis il y a Hicham rencontré lors d'un stage à Pole emploi, Hicham et sa famille. Et il y a Alain son ancien chef de bureau licencié comme lui quelques années plus tôt .Sans oublier Nadine , Orson, Thierry et Elise.
Dominique Fabre signe ici un roman qui m' a beaucoup touché .Est-ce mon âge, l'absence d'êtres chers, la perspective prochaine d'arrêter de travailler ? En termes discrets, pudiques il aborde toutes les problématiques des séniors, la solitude , la retraite l'argent qui restera chaque mois, les amitiés, et l'amour .
Juste un petit bémol le mode narratif utilisé .Jean nous parle, se parle sans arrêt , tout est dit dans les moindres détails mais au fond c'est aussi un moyen d'exprimer le malaise , le mal être, de celui qui se sent inutile , désoeuvré et qui s'il fait le bilan de sa vie s'interroge .
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Sans doute m'aurait-il fallu persister pour parvenir à trouver quelques points positifs à ce roman… Peut-être m'aurait-il fallu un peu plus de courage pour affronter un monde un peu étrange pour moi.

Mais je ne n'ai pas fait. J'ai préféré passer à autre chose.

Je ne dis pas que ce livre ne vaut rien. Je ne dis pas que l'auteur n'a pas de qualités louables.

J'ai juste été très vite lassée par les états d'âmes du narrateur, de ses errements incompréhensibles pour moi. de plus l'écriture sèche, saccadée, assez proche de l'oralité ne m'a pas convaincue d'aller plus loin.

L'auteur a son public ; je crains ne pas en faire partie. C'est ainsi , on ne peut pas tout aimer, ni s'émouvoir de tout.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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N°878– Mars 2015

PHOTOS VOLEESDominique Fabre – Éditions de l'Olivier.

Jean, la soixantaine vient d'être licencié de la société d'assurances dans laquelle il travaillait depuis quelques années. Divorcé sans enfant, il est seul au monde et doit réorganiser sa vie à cause de ce licenciement. La recherche d'un hypothétique travail, les négociations pour son départ, l'éventualité d'une instance au prud'hommes, les recherches éprouvantes et un peu désespérées à  Pôle emploi, la préparation d'une fin de vie fragile et solitaire l'occupent un moment. Il fouille dans ses affaires et retrouve de vieux clichés du temps où il était photographe professionnel. du coup son passé lui revient à la figure, toute sa vie avec sa jeunesse, ses amis, ses parents, ses amours, les vivants, les morts… A travers ces clichés en noir et blanc, il revoit sa vie, la revisite, y jette un regard nouveau comme si c'était pour la première fois. A cause de ces moments passés, Jean se retrouve toujours face à lui-même, il a perdu tout espoir de s'unir à une autre femme et va devoir seul affronter les problèmes d'argent du fait de cotisations anciennes non payées et surtout de solitude, de certitude de ne plus servir à rien ni à personne, de n'être plus rien. Petit à petit, il revient à la photographie et aux lieux urbains qui ont marqué sa vie, dans les rues, dans les bars là où on y rencontre des inconnus qu'on en reverra plus ou des amis perdus de vue mais qu'on revoit par hasard. C'est peut-être grâce à la photo qu'il parvient à remonter la pente, à revivre à peu près normalement.

L'auteur aborde le problème des seniors licenciés brutalement parce qu'ils coûtent trop cher et en sont pas assez performants dans une société qui maintenant les rejette sans beaucoup de ménagement. Jean connaît ainsi un problème d'effacement, celui qu'on lui impose à cause de son âge mais aussi celui qu'il s'impose à lui-même, désireux qu'il est d'être transparent parce qu'il n'est plus rien. Il aborde aussi la solitude qui, peu ou prou nous menace tous quand arrive la vieillesse parce que le temps passe sur nous et en nous et chaque photo est un jalon même si elle souligne la fuite du temps. Il le fait sur un mode mineur mais avec une certaine pudeur mais surtout avec la mélancolie qui pointe sous ses propos.

A la fin du livre, Jean connaît une histoire d'amour dont le lecteur en sait pas si elle débouchera sur quelque chose de sérieux et contribuera ainsi à sa renaissance. Cet épilogue en forme de point d'interrogation me plaît bien et va dans le sens du climat général du roman.

Le style est simple, dépouillé, un peu ennuyeux cependant. J'ai achevé ma lecture sans trop savoir ce qui m'y poussait. J'ai ressenti une tristesse profonde, comme celle de Jean, le narrateur qui se débat comme il peut dans cette nouvelle vie. Je me suis un peu retrouvé dans cette situation, soit qu'elle se soit vérifiée quelque peu dans le passé, soit que mon imagination féconde me projette dans l'avenir.

©Hervé GAUTIER – Mars 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Un gars qui se retrouve au chômage et proche de la retraite sans avoir cotisé assez. Et qu'à travers ses photos, revis une bonne partie de sa vie.
Attendrissant. J'ai bien aimé.
Belle écriture malgré le style assez compliqué, avec des fréquents allers retours dans le temps. Très réussi avec un portrait clair de différents aspects de la société : entreprises qui débauchent, chômeurs, évolution des couches sociales, etc.
L'histoire est pas mal aussi, et la fin m'a rassuré sur les vicissitudes de la vie, que finalement laissent toujours de l'espoir.
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C'est l'histoire d'un quinquagénaire avancé qui n'a pas réussi grand-chose dans la vie. Mal aimé par sa mère célibataire, son mariage s'est délité dans la souffrance de l'enfant non venu. Photographe de profession, il a dû abandonner son métier pour un travail de bureau sans intérêt, et le voila licencié. C'est comme un grand vide que viennent combler des visites amicales, des bières solitaires à la terrasse de cafés, des ballades, souvent nocturnes, le long de la Seine, des rencontres à Pôle Emploi; il reprend quelques photos ; il ressort son stock de milliers de photos qu'il classe et regarde, sa vie se déroule par petits bouts au gré des images, le passé répond au présent, la vie avance à tous petits pas au fil des mois.

Il y a une petite musique douce–amère dans ce bouquin, dont j'ai longtemps cru qu'il était l'image d'un désenchantement hésitant avec le désespoir, mais où au fil des pages, des petits moments, de la bienveillance de tous et de la modestie du héros, la douceur va finir par l'emporter, au moins pour un temps, et, un temps, c'est déjà ça.

On suit sans discontinuer la pensée de Jean, qui va et vient, fait des détours, rappelle des choses oubliées ou des souvenirs obsédants, observe des détails cocasses ou sans intérêt (ah ! l'importance du détail!) , s'intéresse aux autres - qui le lui rendent, un peu – et se contente finalement de ce peu là, qui pour lui est beaucoup.

Les photos qu'il avait un temps reléguées sont la preuve que sa vie, si ordinaire, n'en était (est) pas moins une vie singulière, irremplaçable. Ce ne sont pas les illusions perdues de la jeunesse, car il en avait finalement peu, d'illusions. C'est la vie qui passe avec son cortège de bons et de mauvais moments, l'idée que trois ans de bonheur justifient bien tout le reste, sans doute, et que le reste est finalement vivable, peut-être même un peu plus par moments, c'est déjà ça.
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Saint-Lazare (la gare, le quartier), les photos, les femmes, les souvenirs, la vie qu'on croit ratée mais qui se poursuit vaille que vaille. L'univers de ce roman est rigoureusement délimité. Avec Jean, le chômeur de 58 ans qui se retrouve un beau jour sans travail, sans enfants, sans compagne pour chauffer son lit, nous voilà parti pour un tour de manège dans la tête de ce personnage assez falot, égoïste même si l'on en juge par la façon dont il se comporte avec ceux et celles qui lui veulent du bien. À travers ses souvenirs et le récit de ses longues nuits d'errance dans le quartier Saint-Lazare, les nombreux personnages défilent et brossent un portrait d'une humanité chaleureuse, mille fois plus attachante que le personnage central. Dans ce curieux roman en miroir, où la réalité n'est entraperçue que par le prisme du photographe, Dominique Fabre nous fait partager sa vision d'un quartier parisien, à mi-chemin entre le Paris populaire et celui de beaux quartiers, où les catégories sociales se côtoient sans pour autant se mélanger. On sent beaucoup de tendresse, et une profonde tristesse, celle du narrateur, bien entendu, qui ne cesse de gémir sur sa vie gâchée, mais aussi celle, bien enfouie, de tous ces personnages sympathiques qui gravitent autour de lui. Je ne sais pas pourquoi, mais les magnifiques récits qui évoquent les photographies en noir et blanc, par exemple "Le voile noir" d'Annie Duperey, ou bien encore "Rue des maléfices" de Jacques Yonnet, sont toujours d'une insondable tristesse. Celui-ci n'échappe pas à la règle, mais pourtant le noir et blanc, qu'est-ce que c'est beau…
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Jean, le narrateur, vient de se faire licencier à 58 ans. Un peu perdu, il erre d'un point à un autre, se rend d'abord docilement au Pôle Emploi avant d'y renoncer, marche beaucoup dans son quartier et dans Paris, du côté de Saint-Lazare, ou celui de la petite ceinture, puis plonge dans ses vieux cartons de photos. Il a été photographe Jean, dans une autre vie, il avait même du talent, dont il n'a pas fait grand chose. Il décide de tout trier et c'est l'occasion de revisiter le passé, avec tous les gens qu'il a connus, ce qu'il a vécu de bon et de moins bon avec les autres.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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