Edgar est un enfant attardé. Il bavote un peu, mais il a de grandes oreilles qui lui donnent une acuité et une sensibilité particulière. Il n'a pas de papa, mais il a une maman, Isabelle, une "fille mère" comme on disait à cette époque, dans les années 60.
Isabelle travaille et ne peut donc s'occuper de lui. Edgar sera trimbalé d'une famille d'accueil à une autre, jusqu'à des contrées lointaines, en Savoie. C'est là qu'il se socialisera.
Tout un monde nous est livré, un monde découvert peu à peu, décrit à hauteur d'enfant, d'un enfant simple mais plein de bonne volonté.
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Un livre lu il y a longtemps et qui n'a laissé pour seule trace dans ma mémoire qu'une grosse déception. Plusieurs fois ce livre m'avait fait de l'oeil dans les rayons d'une librairie. Un titre qui m'avait accroché, et un quatrième de couverture qui me laissait soupçonner un bon moment de lecture, entre conte philosophique et récit poétique. Au final, rien de tout cela.
Je ne me souviens aujourd'hui que de la déception que j'ai eu à cette lecture. A ce jour, il s'agit sans doute du livre que je déconseillerais le plus dans ma bibliothèque. Je ne suis absolument pas rentré dans ce livre qui vit maintenant un seconde vie comme « flip-book », couvert de dessins dans les marge pour expliquer aux enfants les bases de l'animation (car certainement il en manquait -d'animation).
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un peu déroutant, mais poétique et tout en émotion
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Le père Duluc était plus vieux que lui, il était même plus vieux que tous les morts du monument de la gare Saint-Lazare mis bout à bout. Quand je le revois il reste avec son petit sourire les mains croisées derrière le dos, tous les curés de l'internat font ça. Leurs mains sont blanches comme s'ils faisaient de la sténo alors que c'est seulement de surveiller les mômes leur travail, et prier pour un tas de trucs à la fois, les maladies, les guerres, les parents, les études, le merci, le pardon, la Vierge Marie qui est une fille mère immaculée, son fils qu'on a cloué sur la croix, et la fin du monde, j'ai vite pensé, ils oublient de prier aussi pour la fin du monde,bah, ils gardent le meilleur pour la fin.
Avant encore j'apprends les mots, tan Gina avait une très belle écriture, avec ma case manquante j'avais du mal, au début elle disait toujours on dirait l'idiot du village, ma langue pendait sur les feuilles du bloc Rhodia. Edgar, a, rentre ta langue, e, ce n'est pas une serpillière, i, je vais te la couper si tu continues, o, avale-la, on dirait l'idiot du village ! À force j'y arrivais quand même. Ton Jos arrivait, il n'en avait rien à faire des consonnes et des voyelles, il me disait viens vite Edgar, presto ! On va aller chercher du petit bois ! J'étais bien appliqué quand même.
Avec des décennies de recul, un homme revient sur les traces de son enfance et de son adolescence, dans la salle des pas perdus de la gare Saint-Lazare, les rues populeuses alentour, les cafés où les banlieusards boivent debout au comptoir avant d'attraper leur train.
Dans "Gare Saint-Lazare" (Fayard), Dominique Fabre contemple de son regard d'enfant meurtri les milles vies qu'accueille la gare. Et nous partage son espoir d'une réconciliation avec sa mère.
En savoir plus https://www.hachette.fr/videos/lire-et-ecrire-avec-dominique-fabre