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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Étant friand de Botanique et de Biologie, le roman de Warren Fahy me semblait tout à fait approprié comme lecture.

Déjà, j'ai eu une réticence au début de l'histoire. Mon esprit cartésien a malheureusement écrasé celui de l'imaginaire. Imaginons une île totalement oubliée de la conquête des êtres humains. Imaginons que cette île a toutefois été découverte au XVIIIème siècle, mais que capitaine de bord a décidé de l'ignorer. Imaginons qu'avec toutes les expéditions, même les plus éloignées (Antarctique), personne n'a eu l'idée – pas même les plus grands scientifiques tels que Darwin, Linné, de Bougainville,… – de poser le pied sur cette île. Imaginons maintenant qu'une équipe de scientifiques passe au large de ladite île et soient obligés d'y faire escale parce qu'ils ont reçu un appel d'urgence. Voilà ce qu'on essaye de nous faire gober et voilà pourquoi je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire.

Le mot qui revient le plus à mon esprit avec ce livre c'est “trop“ : trop long (500 pages), trop démesuré (des insectes qui font deux fois la taille d'un tigre du Bengale), bestiaire trop parfait dans leur anatomie, trop hollywoodien,…

Dans son récit, Warren Fahy sème le trouble. Il utilise des noms familiers pour ses créatures qui ne sont en rien ce qu'elles représentent. Ainsi le rat des Henders n'est qu'un mélange entre la mangouste (l'arrière-train) et la mante religieuse (la partie supérieure), une alliance horrifiante. Les fourmis disques sont loin d'être des fourmis telles que nous les connaissons. Ce sont des bêtes sphériques capables de rouler sur elle-même, mais aussi d'être aussi bien sur le dos que sur le ventre. J'ai lu également les spiders-tigres dont je ne me souviens plus la forme. Quoi qu'il en soit, il est difficile de se faire une idée sur la faune tant leurs noms sont contradictoires. Toutefois, une fiche des deux premiers animaux se trouve à la fin du livre, bien que j'aurais préféré qu'elles se trouvent dans le récit, lorsque les scientifiques font une autopsie.
Si la faune est bien décrite, la flore – à ma plus grande déception – est totalement absente. Les mousses sont des sortes d'animaux.

Curieusement, j'ai davantage apprécié la seconde partie, avec l'arrivée de la créature des Henders. J'ai l'impression d'avoir lu un livre orienté Fantastique et non Science-Fiction. On y trouve une sorte d'humour bienvenue. Cela dit les quinze/vingts dernières pages m'ont paru potache.

J'ai eu l'impression que « Fragment » n'était davantage qu'un scénario, qu'un roman. le tout est cependant très dynamique et se lit très facilement. À mon sens, Il y a du bon et du moins bon dans ce livre. Dans la première partie, j'ai préféré les discours scientifiques de Geoffrey Biswanger.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à une chanson à chaque fois que j'ai lu le nom de Warbuton (Stars of Warburton).

On notera également un discours omniprésent moralisateur sur l'impact de l'être humain sur son environnement, ce qui pourrait déplaire à certains. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé plus que ça. J'ai même été plutôt d'accord avec tout ce qui a été dit. Pas plus tard qu'il y a deux jours, j'ai vu un beau spécimen d'un bon quintal, jeter un emballage plastique par la vitre de son véhicule.
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"Fragment" est un roman entre horreur, aventure et science-fiction qui nous embarque sur un bateau "studio tv" pour le tournage d'une émission de télé réalité à la recherche de sensations fortes et de dépaysement.
Les candidats et l'équipe de tournage essayent de rejoindre l'île de "Pit Cairn" la fameuse île des "révoltés du Bounty". Un imprévu va les faire détourner leur route pour une île inconnue et éloignée de tout, une île qui se développe en autarcie depuis la dérive des continents il y a plusieurs millions d'années.
Ce qui les attend sur l'île va décimer une partie de l'équipe dans une violence folle.
Les personnages sont bons, j'ai pris plaisir à suivre l'héroïne, une scientifique, et également un cameraman vraiment sympathique.
Le scénario est improbable (surtout sur la fin où c'est presque abusé) mais fait le job de divertir grâce à un bestiaire intéressant et une végétation improbable mais qui vend du rêve (ou des cauchemars), une tension permanente, il y a une partie scientifique qui plaira aux amateurs de Michael Crichton.
L'écriture est fluide et c'est quasiment un page-turner que l'on a entre les mains.
Le seul point faible reste la fin, étrange et surtout pas réaliste du tout, ce qui prête à rire à plusieurs moments alors que tout le reste était bien. C'est vraiment dommage.
J'ai tout de même passé un moment bien sympa avec cette lecture.
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Histoire à saveur "scientifique" qui a comme thème principal la découverte d'une île du Pacifique jusqu'alors inconnue où une faune et une flore pour le moins uniques et très agressives règnent en maîtres.

Cela donne un roman inégal avec des parties où l'action et le danger domine, alors que d'autres parties sont plus des explications scientifiques assez détaillées qui finissent par être un peu trop poussées et un peu trop lassante pour une lecture de divertissement. Les amateurs de récits de type Parc Jurassique pourront être intéressés, mais les amateurs de réalisme seront déçus.
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Fragment est ce genre de roman calibré pour être adapté par Hollywood, ce qui sera le cas d'ailleurs comme il est indiqué sur le quatrième de couverture. L'intrigue s'en ressent et l'écriture aussi. Je ne compte plus le nombre de « waouh », « cool mon pote » et phrases succinctes se terminant invariablement par « ok » !

Pour faire court, le roman débute avec le tournage d'une émission de tv réalité, baptisée Sea Life et qui va se transformer en catastrophe, lorsque le navire transportant membres d'équipage, équipe tv, figurants et scientifiques va s'approcher d'une petite île perdue, baptisée Henders, pas très loin de Pitcairn, là où s'étaient réfugiés les fameux mutinés de la Bounty.

Sur cette île, séparée d'un ancien grand continent, créatures en tous genres et végétaux ont évolué différemment des autres créatures de notre planète, et représentent un danger bien réel : des bestioles aux formes improbables dont l'unique but est de tuer et se multiplier, de manière accélérée. Un vrai cauchemar ! Entre les fourmis-disques, les spiders-tigres et rats de Henders, sans compter la myriade d'insectes prédateurs et les arbres… qui n'en sont pas ! tout un catalogue de joyeusetés sont réunies sur l'île.

L'auteur se servant à la fois des thèses de Charles Darwin et de Stephen Jay Gould, s'en est donné à coeur joie. N'ayant gardé qu'un souvenir fort vague de mes cours de bio, je dois avouer que tout ce jargon scientifique m'a quelque peu lassée car nombreuses sont les discussions entre scientifiques et les comptes rendus des conférences.

Les personnages sont assez nombreux, mais le lecteur suit essentiellement la productrice de l'émission, une caricature dans son genre, Cynthea, le cameraman Zero, la botaniste de charme, Nell, Andy le biologiste un peu stressé, le scientifique bardé de prix, Thatcher, le décontracté et rebelle Geoffrey, lui aussi biologiste, etc. qui, chacun à leur façon, vont contribuer à faire découvrir les étonnants habitants de cet écosystème unique.

C'est évidemment le point fort du livre, présenter l'hypothèse d'un écosystème inviolé, où l'homme n'aurait eu aucune influence. de même que j'ai bien apprécié les thèses du professeur Thatcher qui voit en l'humanité un fléau pour les autres espèces. Dommage que l'auteur ne le transforme assez vite en un personnage caricatural et extrémiste. Il y a d'ailleurs plusieurs idées et constats intéressants dans ce roman : l'incapacité de l'homme à vivre en harmonie avec les autres espèces et son corollaire : sa grande capacité de nuisance, le pouvoir des medias, la peur de l'inconnu qui prévaut toujours et les solutions radicales qui en découlent. La fin du roman évoque cependant une possible remise en question plutôt rassurante.

Pour le reste, on trouve les ingrédients communs à ce type d'histoire : l'obstination et l'aveuglement de l''armée, la difficile décision du président des Etats-Unis chargé de sauver la planète à lui tout seul, la rivalité entre scientifiques…

L'imagination de l'auteur est fertile, les descriptions des créatures et organismes vivants de l'île de Henders sont fascinantes (même si pour certaines, j'ai eu un peu de mal à visualiser), de même que les thèses soulevées par Geoffrey (sur la brièveté de la vie humaine, que je vous laisse découvrir) et notamment sur les relations proies/prédateurs. Eclairante aussi, la décision du Président américain. Tous les ingrédients pour un film catastrophe à grand spectacle sont réunis, et le roman navigue entre l'île du docteur Moreau, Rencontre du 3ème type et Jurassic Park.

Pour résumer, je dirai que les deux tiers du roman sont intéressants, puis la dernière partie est un peu bâclée et tourne rapidement à la caricature, de sorte que j'ai eu davantage l'impression de lire un scénario plutôt qu'un roman. Ce que je regrette.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Du bon, du moins bon et du franchement mauvais dans cette revisite de Jurassic Park.
Commençons par le positif, j'ai apprécié la démarche de vulgarisation scientifique. Bien que plus ou moins adroitement insérés dans les dialogues, les explications restent compréhensibles au profane que je suis. Les nombreux exemples et anecdotes relatifs à la complexité et à la fragilité des équilibres naturels sont passionnants.

Côté personnages, on louvoie entre stéréotypes et caricatures.
Quant à la satire de la télé-réalité, reposant sur des routines humoristiques
vues et revues, elle n'apporte pas grand-chose.

La description de l'île et les premières interactions avec sa faune sont plutôt bien mises en scène et, malgré de nombreuses invraisemblances, la mayonnaise prend bien pour qui est rôdé aux extravagantes surenchères du cinéma américains. Après tout nous savons maintenant où nous avons mis les pieds et, si on en accepte les codes, la formule fonctionne, on est à fond dedans.
C'est vers la fin que tout se gâte. Sans spoiler, l'aventure trépidante façon Indiana Jones tourne à la grotesque série B avec monstres de carton-pâte et final moral à quatre sous où tout est bien qui fini bien.

J'allais oublier un autre sujet d'agacement, le name dropping et placement de marques tous azimuts. Est-ce pour faire plus vrais ? L'auteur est-il sous contrat ?

Globalement, bof, bof, bof.
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L'auteur aime les détails, des thèses en biologie intéressantes ( mort programmée, prédation et sexualité, évolution en vase clos...) à la marque des lunettes. Et c'est le principal défaut de ce roman qui manque de rythme et de progression. La faune et la flore dangereuses de l'île d'Henders sont très très bien décrites, réalistes, la collecte difficile de spécimens notamment car toutes les espèces s'entredévorent (la scène qui a motivé mes 3 étoiles), mais les personnages humains puis humanoïdes sont un assemblage de clichés destinés à les rendre sympathiques ou pas, sans souci justement de réalisme et cela perd le lecteur. Ajoutez le Président des USA et sa mémoire phénoménale, sa rapidité de décision, son armée loyale et efficace qui préserve la civilisation et notre espèce, des bons sentiments et les hendros, espèce intelligente si bien décrite et si sympathique qu'elle en devient rapidement ridicule. Comme le livre au fur et à mesure...
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Une lecture très mitigée pour moi. Je pense que c'est surtout car je ne m'attendais pas à ce style d'écriture en lisant le résumé.

Il y a des choses intéressantes: l'île, avec sa faune et sa flore sont très bien décrites. On s'immerge parfaitement dans ce nouvel écosystème. Il y a une bonne base d'explications scientifiques dans le livre.
Les scènes d'action sont très bien retranscrites. Elles sont fluides et prenantes.
Tout ça, j'ai beaucoup aimé. Mais là où ça pêche c'est sur les personnages !
Ils sont complètement inconsistants. L'auteur ne nous fait rien ressentir de leurs émotions. Ils découvrent quand même des espèces inconnues, mais je n'ai pas ressenti le frisson de la découverte, ou encore l'angoisse fasse à cette faune et flore agressive.
L'équipe des scientifiques m'a également interloquée: leur dialogue sonnent plus comme des ados se chamaillant que comme des adultes expert dans leur domaine. Ce qui rend peu crédible le livre au final: on nous balance de bonnes informations scientifiques mais derrière les scientifiques font franchement peu sérieux.

Au final, c'est un roman d'action, dépaysant mais peu crédible de part le traitement très fade des personnages ainsi qu'un manque d'ambiance, de sentiment pour pouvoir vraiment ressentir le frisson de la découverte, l'angoisse de ces nouvelles espèces dangereuses. C'est dommage car il y a vraiment de bonnes idées dans ce roman.
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