« Fureur et lumière, violences et amours, trahisons et rédemptions : le roman du Moyen Âge catalan mélange avec talent tous les ingrédients des grands récits picaresque. »
La Vie (4ème couverture, Pocket)
Pour moi, un voyage, fût-ce un city-trip, ne peut se faire qu'avec la lecture d'un roman historique local. J'ai lu beaucoup d'auteurs espagnols, mais ils semblent focalisés sur l'Andalousie au Moyen-Age et passent souvent sans transition à la guerre civile comme si rien ne s'était passé entre temps. Après consultation de Babelio, j'ai porté mon choix sur
La cathédrale de la mer, d'
Idelfonso Falcones, pour un séjour de quatre jours à Barcelone (820 pages). J'ai failli abandonner à la fin de la troisième partie, après 600 pages et il m'a fallu un autre voyage, au Burkina Faso cette fois, pour le terminer.
Il m'aurait peut être fallu commencer par les notes de l'auteur (pages 811 à 820) où
Idelfonso Falcones explique qu'il s'est entièrement basé sur la Cronica de Pierre IV et le livre Lo crestià du moine Francesc Eiximenis, écrit aux alentours de l'an 1381. Falcones – contrairement à Ken Follet dans Les Pilliers de la Terre – s'est basé sur une ville et une cathédrale réelles, mais il a réussi le tour de force de faire endosser à un même personnage de fiction tous les rôles : paysan libre, serf fugitif, apprenti, portefaix et porteur de pierre, bourgeois, banquier, magistrat municipal, militaire, noble, victime de l'Inquistion, … aussi peu crédible qu'un film de James Bond.
Un gros pavé qui m'a laissée sur ma faim : je n'ai même pas eu envie de revisiter la cathédrale de Barcelone cette année.
Challenge Pavés 2022