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4,15

sur 1062 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est des lieux qui nous charment et où une partie de notre coeur demeure captif. Barcelone est de ceux-là et c'est un plaisir de s'y retrouver dans « La cathédrale de la mer »

Barcelone, c'est l'Espagne, ou plutôt la Catalogne… Barcelone, c'est la mer et presque la montagne, c'est la ville Olympique moderne et c'est la promenade sur la Rambla et dans le barri Gòtic. C'est aussi l'architecture de Gaudi, mais plusieurs siècles avant ce bâtisseur qui a imaginé la célèbre Sagrada familià, on a construit une autre cathédrale grâce aux dons des fidèles. (En passant, la Sagrada familià, encore en construction après plus de cent ans, c'est vraiment quelque chose d'impensable pour un Nord-Américain!)

La Cadetral del Mar est donc un pivot autour duquel tournera l'histoire de la ville au 14e siècle, avec des personnages au destin tragique comme la pauvre Francesca victime du droit de cuissage du seigneur, mais aussi des personnalités fortes et résilientes, de fiers Catalans qui vont aimer, survivre et prospérer malgré les dangers de la peste, de l'Inquisition et de la guerre.

Une grande fresque bien documentée et bien écrite, qui ravira les amateurs de sagas médiévales et les amoureux de Barcelone.
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1320, Bernat Estanyol a tout prévu pour une superbe fête pour son mariage avec Francesca. C'est sans compter sur le seigneur de Navarcles qui vient réclamer son dû et cherchera à s'emparer de ses terres.
Bernat s'enfuira avec son fils Arnau à Barcelone où se construit Santa Maria del Mar, la Cathédrale de la mer.
Arnau fasciné par cet édifice participe à sa construction et portera toujours un amour sans mesure pour Santa Maria qui sera témoin de son ascension dans un monde où personne n'est à l'abri de la Grande Peste, de la Sainte Inquisition.

J'ai bien aimé ce livre qui m'a fait pensé aux Piliers de la Terre. Ses 820 pages se lisent avec plaisir: celui de découvrir la construction de cathédrale, la vie terrible des paysans sans droits, l'Inquisition et celui de déambuler dans Barcelone comme dans l'Ombre du vent!
Il ne me reste plus qu'à aller voir cette cathédrale !
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Il y a du Ken Follett du temps des Piliers de la Terre dans cette magnifique saga qu'est La Cathédrale de la Mer d'Ildefonso Falcones ! Bien sûr, on pourrait s'étonner de l'accumulation d'autant de faits historiques conjugués en une même destinée et de comment le personnage principal survit à tout cela pour gravir des marches aussi hautes, mais l'ensemble vante surtout les qualités des Catalans et celles de la ville de Barcelone dans ce XIVe siècle plus que troublé. C'est un hommage teinté de profondes recherches historiques qui émaille cet ouvrage, car c'est l'occasion pour l'auteur de faire montre de son extrême érudition à propos de l'Espagne médiévale.
En somme, un ouvrage pluriel s'il en est, tant l'intrigue ne peut être réduite à une seule expression. Un chef-d'oeuvre de roman historique, puisqu'il sait conjuguer les intrigues aux connaissances pures !
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Ce récit rappelle le grand classique les Piliers de la terre de Ken Follett, mais très vite le style propre de l'auteur, les tournures de phrases particulières et la richesse de l'univers catalan donnent à ce roman historique son âme propre.

C'est un roman où chaque phrase résonne, chaque situation interpelle, qu'elle fasse sourire ou grincer des dents.

Les chapitres sont savamment construits de manière à ce qu'on se fasse alpaguer complètement par le destin d'un père et d'un fils qui se battent pour leur liberté dans un pays de serfs où la noblesse privilégiée règne en maître absolu et les barbaries de l'Inquisition sévissent sans scrupules. Il retrace avec brio unes des périodes les plus noires de l'histoire espagnole.

La construction du roman en 3 parties accompagne la progression du personnage principal qui vivra plusieurs vies, traversera des épreuves dans l'amour, l'amitié, la piété, les trahisons, la guerre, la peste, et finalement la réussite et la vengeance jusqu'à atteindre les hauts sommets de la noblesse.

Ildefonso Falcones insuffle à ses personnages laissés pour compte d'une société à la dérive, une vérité sans fioritures qui finit par émouvoir.

Barcelone en toile de fond est grandiose, puissante et mythique et ça réveille l'envie endormie d'aller y faire un tour !


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Tout ce que l'on attend d'une fresque historique est au rendez-vous dans ce gros pavé qui se lit très facilement. Point de temps morts ; les événements, les situations s'enchaînent et on se prend d'affection ou de haine pour les personnages qui ont tous une profondeur psychologique intéressante. L'homologie évidente avec le célèbre roman de Follett, Les Piliers de la terre, me laisse toutefois pencher en faveur de ce roman espagnol, supérieur à mes yeux en rebondissements, l'ennui n'ayant jamais fait surface lors de ma lecture.
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Saga catalane sur fond médiéval, la cathédrale de la mer est l'occasion de découvrir le visage de Barcelone en plein moyen-âge.

Bernat Estanyol , serf, quitte sa ferme et fuit un seigneur tyrannique et violent pour aller à Barcelone avec son fils Arnau, sauver sa peau et celle de son fils et obtenir l'affranchissement que peut offrir la ville. C'est surtout la vie d'Arnau que nous allons suivre. Ses premiers pas dans la ville lui apporte un frère d'adoption Joan et la découverte de la Santa Maria del Mar la cathédrale des ouvriers. Ce lieu sera celui du refuge pour Arnau, tout au long de sa vie tumultueuse.

Barcelone est une ville foisonnante, qui oscille entre richesse et misère suivant les aléas de l'histoire, entre guerres et peste. Ville portuaire sans port, le commerce est une part importante de sa richesse , échanges commerciaux qui nécessitent des "banquiers" et comme officiellement les Chrétiens ne peuvent faire de bénéfices sur l'argent, ce rôle est laissé aux Juifs. Ville de la Méditerranée, et donc tournée vers l'Afrique et l'Empire Bysantin , elle accueille aussi nombre d'esclaves, musulmans parfois , esclaves dont elle fait un large commerce. Si l'islam n'a pas le droit de cité, il ne fait pas bon être juif non plus en ces temps d'inquisition. Affrontements religieux, affrontements sociaux plus discrets, mais tout aussi nuisibles entre les nobles et la bourgeoisie montante, rois belliqueux et inconstants, il faut savoir naviguer à vue dans cet environnement hérissé d'écueils. Quant aux femmes, elles n'ont pas voix au chapitre et ne sont, au mieux, que des objets dont le mariage se négocie en termes marchands .

C'est une belle fresque, enrichissante sur le moyen-âge, suffisamment haletante pour que les 600 pages ne soient pas un problème, avec des personnages auxquels on s'attache, bref un bon gros livre qui se lit avec plaisir. Arnau Estanyol n'est pas Tom le bâtisseur mais on retrouve, époque oblige, des "petits airs de", qui font de ces deux personnages, des cousins éloignés.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Je suis devenue une vraie paresseusse et en tant que telle j'apprécie beaucoup de m'instruire en m'amusant (mais au fait,ça ne devrait pas être la base de l'instruction?!). Toujours est-il que j'ai beaucoup appris et eu beaucoup de plaisir à suivre mon ami Arnau au cours de sa vie. de sa naissance à ses 50 ans il brave toutes sortes d'épreuves au cours desquelles la socièté Catalane du XIV ème nous est décrite. du quotidien des artisans à la noble tâche des bastaix, de la richesse de la culture juive à leur persécussion, de la place de la femme aux "mauvais usages" dont celui de "firma de espoli forzada,par lequel le seigneur peut jouir d'une mariée lors de sa nuit de noces...", du commerce des esclaves à la chasse aux sorcières par l'Inquisition, ce roman foisonne de culture! Mais il y a le liant de l'amour, de l'amitié, la loyauté pour rendre la lecture palpitante et ne pas s'ennuyer malgrès les 600 pages du roman.Monsieur Falcones, vos 10 ans d'écritures ont permis la naissance d'une cathédrale de littérature!
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Le pavé aurait pu servir à bâtir la cathédrale avec ses huit cent pages... Les bâtisseurs l'auraient joint aux pierres et aux blocs et il porterait un peu de Santa Maria del Mar.
C'eut été dommage néanmoins et parfaitement inutile.
Dommage parce que malgré son épaisseur, le roman d'Ildefonso Falcones est une fresque historique saisissante et très réussie qui se dévore sans coup férir. Une histoire grandiose qui vous captive, vous capture et ne vous lâche pas avant la dernière page, avant de vous avoir fait frémir, avant de vous avoir dévoré et d'avoir joué avec vos nerfs comme le chat avec la souris.
Inutile parce que s'il ne porte pas la cathédrale,au moins au sens littéral, il en fait le centre de Barcelone, un personnage à part entière, un monde à elle-seule, un peu comme le fit Victor Hugo en son temps. La comparaison pourtant s'arrête là et "La Cathédrale de la Mer" est plus proche des "Piliers de la Terre", tout en conservant sa singularité et sa richesse, son contexte catalan et la beauté de la Barcelone médiévale.

Nous sommes au XIV°siècle et l'intrigue commence par un mariage et des larmes. le marié, Bernat Estanyol, est un jeune serf bien de sa personne et qui vit plutôt confortablement; la jeune épousée est belle comme le jour. Pour les deux jeunes gens, la noce en est convaincue, la vie sera douce: la beauté du jour en est le signe. le festin que dévorent les convives et le vin qui coule à flots aussi. Oui mais...
Mais Bernat et les siens ne sont que des serfs, soumis au joug de la noblesse.
Mais les nobles sont cruels, à commencer par Llhorrenc de Bellera qui use de son droit féodal pour violer la jeune mariée et humilier son époux qui ne peut rien tenter pour secourir sa toute jeune femme...
Ces tristes noces, plus tristes encore que celles de la chanson, sonnent le point de départ de ce roman flamboyant qui se déploie sur près d'un demi siècle et qui met en scène Bernat puis son fils Arnau.
En quatre parties, "La Cathédrale de la Mer" nous plonge dans un récit tantôt tragique, tantôt épique qui nous donne à voir un panorama extrêmement complet et bien documenté de ce quatorzième siècle catalan, son fonctionnement politico-hiérarchique, son port (qui en réalité est une plage), ses corporations et ses barrios populaires, ses bastaixos, son quartier juif, le poids de la religion et celui plus étouffant encore de l'Inquisition, son antisémitisme qu'on n'appelait pas encore ainsi. le Moyen-Age d'Ildefonso Falcones n'a rien de romantique ou de fantasmé: c'est une période féroce, douloureuse où les grands écrasent les plus faibles, une époque durant laquelle les droits seigneuriaux imposent l'insupportable quand la peste ne ravage pas les faubourgs de la ville. Un siècle de douleur et d'injustice... qui forge des personnages extrêmement attachants.

En effet, non content de se faire le chantre de toute une époque en même temps que d'une ville, l'auteur réussit avec "La Cathédrale de la Mer" un roman d'envergure qui a conquis mon coeur d'amatrice de romans historiques. L'intrigue est efficace, construite de main de maître et menée avec talent et fluidité. Par ailleurs, si elle est romanesque en diable, elle reste historiquement cohérente, ce qui est d'autant plus agréable que le juste équilibre entre rigueur historique et fiction n'est pas toujours facile à trouver, en témoignent de nombreux romans qui pèchent par un trop plein d'érudition ou trop de licences... Enfin, les personnages du roman sont indéniablement l'un de ses points forts. Bien que nombreux, ils ont chacun leur identité propre, leurs caractéristiques et la plupart sont attachants. Bien sûr, Arnau est un peu trop parfait -beau, droit, courageux, loyal-, un peu trop lisse, et les "méchants" demeurent manichéens, mais je suis quand même tombée amoureuse du premier et j'ai détesté les seconds. Les archétypes sont parfois efficaces, s'ils sont traités avec talent et une certaine finesse, comme c'est le cas ici. Par ailleurs, il n'y a pas que le bel Arnau et ses ennemis: le roman fourmille de personnages secondaires qui se révèlent plus intéressants, plus complexes. Ainsi, j'ai adoré Joan, tout en nuances et en clairs-obscurs et beaucoup aimé Francesca (quel destin! quelle grandeur!), Aledis (et pourtant... c'était mal parti...) et Bernat qui m'a ému tant dans son rapport à sa paternité que dans son évolution et son éveil au monde qui l'entoure, que dans sa dernière révolte. le personnage de Mar en revanche me laisse dubitative et son idylle avec Arnau m'a paru un brin capillotracté... pas au point cependant de ne pas apprécier cette lecture que j'ai dévoré en quelques heures à peine et dont je suis sortie échevelée comme après une trop longue course, tremblante comme si moi aussi j'avais vécu dans cette Barcelone belle et cruelle.

Il parait que de ce roman porté par un si grand souffle qui confine au grandiose Netflix a tiré une série... Peut-être irais-je y jeter un coup d'oeil...
Il parait aussi qu'un jour on pourra à nouveau voyager par delà les frontières sans masques, ni covid. Peut-être alors irais-je à Barcelone... et là-bas je snoberai la Sagrada Familia pour aller saluer Santa Maria del Mar et les fantômes de Joan et Arnau.
Ils ne peuvent pas être ailleurs.





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Si vous avez aimé Les Piliers de la terre, vous aimerez La Cathédrale de la mer car c'est pareil. Il s'agit de Santa Maria del Mar, église Barcelonaise construite par le peuple et pour le peuple au XIVème siècle. Arnau Estanyol est le héros de ce roman, que dis-je, de cette fresque ! Il est beau, il est fort, il est gentil, il est juste, il est pieux, il est loyal. Autour de lui, des méchants nobles très très méchants, un clergé qui ne pense qu'à se remplir les poches et des gens du peuple très très gentils. Ça m'a un peu gavée toutes ces dégoulinades de bons sentiments et ça a gâché mon plaisir). Pourtant, c'était exactement le genre de roman que j'avais envie de lire pendant le confinement: quelques chose de très romanesque et d'intéressant. Et bien, le contrat est rempli: le bouquin foisonne d'aventures, de trahisons, de viols, de vengeances, d'histoires d'amour et d'amitiés indéfectibles, etc.
La partie historique m'a rappelée avec bonheur l'époque où ce genre de littérature avait ma faveur (Fortune de France, Les Rois maudits, Les Piliers de la terre...) et au final j'ai passé un très bon moment. J'ai appris tout un tas de choses passionnantes sur la vie quotidienne au XIVème siècle, les moeurs, le droit, les normes sanitaires, les métiers, la foi. J'y ai également appris ce qui fait le particularisme de la Catalogne et, plus encore, celui de Barcelone. Les parties sur le droit et les finances étaient un peu fastidieuses mais intéressantes.
Je ne sais pas si je vais lire Les Révoltés de Cordoue mais il se pourrait bien que oui...
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Très beau livre qui nous raconte l'histoire de Barcelone et la construction de la cathédrale Santa Maria del Mar au 14ème siècle à travers le destin et la vie d'un homme Arnaud qui, né serf ,aura une ascension fulgurante.
J'ai aimé ce livre malgré certains passages plus ennuyeux comme par exemple les descriptions de la guerre. Mais la plus grande partie du livre est très prenante et on s'attache à Arnaud et ses proches.
Un livre qui a piqué ma curiosité au sujet le la cathédrale de la mer que j'irai visiter si j'ai l'occasion d'aller à Barcelone.
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