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Citations sur Seul dans Berlin (248)

Quand un fonctionnaire de la police criminelle blesse un homme avec la crosse de son revolver, à tel point qu’il est près de mourir, et quand un médecin ivre laisse mourir le blessé, tout cela est dans l’ordre des choses. Mais si un aumônier n’empêche pas un suicide, s’il laisse à un prisonnier son libre arbitre, et il n’a pourtant plus le droit d’avoir de libre arbitre, alors il commet un crime et il doit l’expier.
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Elle dégota grâce à ses relations une place de surveillante au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück et préféra y encadrer de vieilles femmes n’ayant jamais travaillé physiquement de toute leur vie, pour les amener, avec l’aide de méchants bergers allemands et de coups de cravache, à faire travailler leur corps au-delà de leurs forces.
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Otto Quangel se sentit revenu aux jours de son enfance, quand ces chants signifiaient encore quelque chose pour lui, quand il était encore un vrai croyant. À l’époque, la vie était facile, il ne croyait pas seulement en Dieu mais aussi en l’homme. Il avait cru que des phrases comme « Aime tes ennemis » et « Heureux ceux qui font œuvre de paix », que ces phrases étaient valables sur la terre. Depuis tout était très différent et certainement pas mieux. Personne ne pouvait plus croire en Dieu ; c’était impossible qu’un Dieu de bonté laisse commettre des infamies comme celles qu’on voyait aujourd’hui dans le monde, et en ce qui concernait les hommes, ces salauds…
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Ils avaient autrefois été à peine choqués par certaines choses, l’oppression subie par les autres partis par exemple ; ou bien ils avaient trouvé que d’autres mesures allaient trop loin et étaient appliquées trop brutalement, comme la persécution des Juifs (car comme la plupart des Allemands, les Quangel au fond n’aimaient pas les Juifs, et étaient donc d’accord avec ces mesures).
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Elle comprit aussitôt qu’avec cette première phrase il avait déclaré la guerre, aujourd’hui et pour toujours, et elle sentit aussi obscurément ce que cela signifiait : la guerre entre eux d’un côté, les pauvres et insignifiants petits ouvriers, qui à cause d’un mot pouvaient être éliminés pour toujours, et de l’autre le Führer, le parti, ce monstrueux appareil avec tous ses pouvoirs et son éclat, et les trois quarts, oui, les quatre cinquièmes même de tout le peuple allemand derrière eux.
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Ce ne sont pas des gens différents. Ils sont un tout petit peu plus nombreux, et les autres sont devenus un tout petit peu plus lâches, mais la justice est restée la même, et j’espère que nous vivrons tous les deux le moment de sa victoire.
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La vieille Juive angoissée retrouva un petit peu d’assurance. Depuis des mois, elle n’avait plus vécu que dans l’angoisse et le désordre, au milieu de valises et de malles, s’attendant constamment à la plus brutale des agressions. Depuis des mois, elle ne connaissait plus ni foyer, ni tranquillité, ni paix, ni plaisir.
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À sa dernière permission, il m’a montré une photo de lui, c’est un camarade qui l’avait prise. Et en plus il était fier de cette photo. On peut y voir ton Karlemann qui a attrapé un petit enfant juif par la jambe, il a peut-être dans les trois ans, et il cogne sa tête contre le pare-chocs de la voiture
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Ces derniers temps on entendait toutes sortes d’horreurs sur les SS, on disait qu’ils étaient particulièrement durs avec les Juifs. Mais elle ne croyait pas que son garçon, qu’elle avait un jour porté dans son sein, serait capable de déshonorer des jeunes filles juives, pour les tuer aussitôt après d’une balle dans la tête. Karlemann ne ferait pas des choses pareilles ! Où aurait-il appris ça, d’ailleurs ?
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Mais aussitôt après il repensa que ceux qui se mutilaient délibérément étaient punis de mors, et sa main recula...
Et voilà à quoi cela se résumait : la mort dans la compagnie disciplinaire, la mort dans un camp de concentration, la mort dans la cour d'une prison, voilà ce qui le menaçait chaque jour, et contre quoi il devait lutter. Et il avait si peu de forces...
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