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Citations sur En plein vol (45)

Le pire, c'est que je ne sais pas comment réagir. Je me sens proie, lapin dans les phares d'une voiture. Alors je ne dis rien. Je fuis. Je soupire. Je souris pour qu'ils me lâchent, tout me détestant de ne faire.
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Ma relation avec mon compagnon était exactement ce dont j'avais besoin au quotidien. Sauf que la passion avait déserté notre couple depuis un moment. C'est ce que ton père m'a apporté. Je les aimais l'un et l'autre. Différemment. Tu sais, les amours ne s'annulent pas. On aime toujours ceux qu'on a vraiment aimé.
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Le truc c'est que... Jules a besoin de moi, maman. Tu as vu dans quel état il est. Il a besoin de moi maintenant. Et j'ai besoin de lui. Et on est incapables de répondre à ce besoin, pour des raisons différentes. Tu vois, on est pareils lui et moi. On... jette de la lumière à la face du monde. Et les autres sen nourrissent. Et on les laisse faire. Et on lutte pour ne pas s'éteindre.
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– On rame tous. Tu crois quoi ? Moi je bosse trois fois par semaine dans une épicerie de nuit pour pouvoir payer mon loyer. Et alors ? Je ne te demande pas d’en accueillir chez toi ou de leur filer ton sandwich ou ton pognon. As-tu seulement dit une fois bonjour à un SDF ? As-tu simplement croisé le regard de l’un d’entre eux ? Ou fais-tu comme l’immense majorité des gens, à visser ton regard sur l’écran de ton téléphone, ou bien regarder à l’opposé pour faire genre je les vois pas ? Comme les gosses qui ferment les yeux pour faire disparaître le danger ou le problème ?
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- On pourrait étudier les chiens battus ? propose-t-il.
- Population HUMAINE, Jules.
- Les chiens sont plus humains que nous. La preuve : ils continuent d'aimer leurs cons de maîtres.
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Il est des oiseaux qui dorment dans les grands vents, d’autres qui veulent atteindre le soleil.
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-Cadre. Milieu. Tiède. Voilà, t'es tiède, Romane. Jamais de risques, jamais de frisson. Tu dois t'emmerder sévère.

p.70
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-T'étais pas en cours.
-Non.
-Tu ne répondais pas à mes messages. Et comme d'habitude, c'est plutôt moi qui fais le mort, je me suis inquiété. Sérieux tu fais peur à voir. T'es malade ? Questce que tu as ?
- Envie de mourir. Me regarde pas comme ça. J'ai mes règles c'est tout.
Je le laisse entrer, m'effondre sur mon canapé. Jules me suit, m'observe. Une mous dubitative ourlé ses lèvres.
- Et ça t'empêche d'aller en cours ?
- Ce n'est pas comme si ça me faisait plaisir de rester enfermée ici, Jules.
- Non mais je veux dire, toutes les filles ont leurs règles... Elles ne désertent pas les amphis ou leur taffetas cinq jours par mois.
Je hurlé intérieurement. Parce que déjà, non, toutes les filles n'ont pas leurs règles - elles peuvent s'interrompre pendant des années, quelques femmes ne les auront jamais, d'autres ne les ont plus. Et puis elles ne durent pas forcément cinq jours. Pure loterie. Malgré les clichés que des profs de bio nous serinent depuis le collège, on est pas toutes identiques, avec des cycles de durée identique, et des sensations identiques.
Genre moi, à quatorze ans, je me suis retrouvée aux Urgences. J'avais tellement mal. Impossible de me lever, mon père m'a portée jusqu'à la voiture. J'avais l'impression que mes organes se détachaient à l'intérieur de mon ventre. J'avais mille ans.
A l'hôpital, un médecin m'a dit que mon niveau de douleur équivalait à celui d'une femme en train d'accoucher. D'abord, il a cru que c'était l'appendicite. Raté. Il a percuté quand je lui ai expliqué que c'était à chaque fois que j'avais mes règles. >, a-t-il conclu avec un air désolé.
C'est normal.
C'est normal bordel.
Chaque gynécologue à qui j'en ai parlé depuis m'a fait la même réponse. Ton agacé et soupirs en bonus. Le problème est dans ma tête alors? Je suis le problème ? Peut être que je ressens tout cent fois plus fort que les autres. Pas de bol.
Jules me juge, je le lis dans ses yeux. Il me prend pour une chochotte. Peut être que c'est vrai. Mais j'aimerais bien qu'il partage ma réalité, juste trente secondes. Qu'il éprouvé ce que j'éprouve. Qu'on regarde s'il ne tombe pas par terre en se tordant de douleu, lui aussi. Parce que là, je n'ai pas le courage pour faire de la pédagogie.
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J'envoie des sourires rebondir sur les murs du couloir. Ils croisent d'autres lèvres. S'y opposent. C'est contagieux un sourire. Je suis le patient zéro de l'épidémie. Le point d'origine. J'irradie, j'éclaire.
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Je les regarde.
Nina, étendue à côté de moi, sa joue relevée dans le creux de sa main.
Clément, assis sur mon petit fauteuil de velours, ses genoux appuyés contre le matelas.
Jules, avachi au pied du lit, la capuche de son sweat dissimulant son plumet d'oiseau.
Ils ont débarqué ensemble il y a une heure avec des croissants et des chouquettes. Dehors, le jour était à peine levé. J'émergeais de mes rêves et j'ai basculé dans un autre, plus irréel encore : pour la première fois, nous sommes tous les quatre réunis dans la même pièce.
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