"(...) Que me veut-on ? Est-ce une invitation au salon littéraire de Saint-Profond-des-Meumeu ? Ou une contribution bénévole à la revue prestigieuse Textes et Ennui, tirée à cent cinquante exemplaires, dont trente sur japon. Ou un libraire à Perpète-le-Paproche qui souhait m'exhiber fièrement dans sa librairie comme les bouchers exhibent la tête de veau." (page 54)
Mouais. Je n’en pense pas moins. Et dans ce moins que je pense, il y a du plus.
Citation page 51
Il faut le savoir, si les romans contemporains hexagonaux n'intéressent pas le grand public anglo-saxon (sauf ceux de Muriel Barbiéry, manifestement), c'est parce que nous n'accordons pas à leurs yeux assez d'importance à l'intrigue, m’a-t-on confié. Les scénarios bâclés, la psychologie, la réflexion au carré, les moi-je, les c’est – pas –moi – mais -c’est -moi- quand même, les scènes de sexe pas sexy et les héros pas héroïques ça n’intéresse personne d’autre que nous. (page 51)
OK, lire ou écrire peut parfois te donner la fugace impression qu'il n'y a pas que Bill Gates et Lionel Messi dans la vie. Mais, je ne sais pas pourquoi, chaque fois que je me mets à penser à la rentrée littéraire française de septembre pour prendre un peu de hauteur, je ne peux pas m'empêcher de visualiser un concours annuel d'élégance canine : noeudsnoeuds dans le poipoil et tonsures sur mesure pour plaire aux jurés.