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EAN : 9782818013137
208 pages
P.O.L. (01/02/2011)
3.36/5   307 notes
Résumé :
Mon père me criait de remonter mon jean au-dessus de mes fesses, de cesser d'écouter des chansons vulgaires sur mon iPod, de rapprocher mes coudes à table et de ne pas faire la tête chaque fois qu'il voulait m'emmener au musée. Il ajoutait toujours: "Plus tard, tu comprendras que c'est pour ton bien que je te disais ça, tu verras".
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Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 307 notes
J'ai trouvé l'histoire de cet homme poignante. Sans m'identifier totalement, je me suis immanquablement posé la question de savoir comment j'aurais réagi si mon fils était mort à l'âge de Clément. J'ai trouvé très justes les descriptions des interrogations forcément existentielles de ce père, ses souvenirs, son désarrois, sa détresse. Également le rappel de son divorce, du désamour de son couple. C'est un homme profondément seul qui cherche à comprendre son passé et à continuer à vivre malgré tout. La fin africaine, quasi mystique, est très bien trouvée. L'auteur donne ainsi un souffle à son personnage et à son livre.
Nicolas Fargues est un auteur que je ne connaissais pas, mais qui est à découvrir.
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Ce livre est un cri d'amour d'un père pour son fils. La repentance d'un homme enfin conscient d'avoir gâcher une relation unique.
Que de temps perdu à s'imposer devant cet enfant, à se comparer comme si c'était l'adulte qui faisait une crise d'adolescence alors qu'il aurait fallu tout simplement l'aimer et le laisser grandir tout en étant là pour l'épauler.
Incompréhension grandissante, perte de complicité, conflit de générations, les remords et la culpabilité d'avoir laissé échapper ces instants précieux aujourd'hui envolés à jamais.
C'est un autre chemin qu'il faut désormais parcourir, se retrouver soi-même pour se pardonner et pouvoir continuer.
Très beau livre de Nicolas Fargues qui ne pourra que vous remuer.
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Vous savez ce que c'est d'avoir l'impression de perdre votre temps? Hé bien, c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce roman - qui est loin d'être un pavé.

Pourtant le début s'annonçait prometteur. Ouvrir un récit sur une chanson (d'Akon en l'occurrence), je trouvais que ça donnait un rythme sympa, mais j'ai vite déchanté...

La seule raison qui a fait que j'ai été au bout de ce livre c'est que son histoire tourne autour de la mort d'un ado. Ayant été , récemment , très choquée par la mort d'un de mes élèves dans d'affreuses circonstances, je me suis dit que j'allais y trouver "quelque chose". Sans doute des mots qui expliquerait l'inexplicable, ou autre chose. Mais le fait est, je l'attend encore.

Dès le départ l'auteur s'emmêle - et nous avec - dans de longues phrases alambiquées et enchaîne ses raisonnements et ses idées d'une façon qui défie toute logique. Sans doute dans un soin de retranscrire la confusion du personnage principal. Toujours est-il que cela ne facilite pas la lecture.
La dernière partie est sans intérêt. L'auteur a cherché à faire un effet avec ses dernières lignes - à la Balzac avec Rastignac surplombant Paris - c'est évident, mais je n'ai pas réussi à l'apprécier tant j'étais heureuse de savoir que j'allais enfin pouvoir me débarrasser de ce livre.

Mais le pire, ce qui m'a le plus insupportée c'est l'esprit petit Parisien bourgeois qu'a le personnage, et dont on ne voit pas la pertinence dans son travail de deuil. Cela va :
- des clichés (les Arabes et les Noirs à La Courneuve qui sont des dealers ou de simples 'racailles'),
- à des considérations d'homme moderne pseudo-larmoyante qui se regarde le nombril est voudrait être plaint (quand il raconte que l'une de ses conquête n'a pas daigné lui faire de fellation pendant 3 ans, ou qu'il est 'choqué' lorsqu'il rencontre une femme noire car il ne s'est jamais demandé si ces femmes-là pouvaient être belles car elles ne lui étaient pas réservées de par leur couleur de peau),
- en passant par des décalages ... particuliers (lorsqu'il va vomir aux toilettes et se demande combien de paires de fesses se sont assises sur la lunettes et combien de tonnes de 'défection' s'y sont déversées).

Ceci dit, il y a bien quelques passages que j'ai apprécié, qui livraient un point de vue assez juste sur l'adolescence, la société moderne et l'ironie du temps qui passe entre les cours de récréé et l'âge adulte. Malheureusement je ne suis pas sûre qu'on puisse dire que ces passages vaillent la peine de lire ce livre...
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On peut aimer le dernier livre de Nicolas Fargues. Ou pas.

L'aimer parce qu'on y retrouve l'ironie désabusée de ses précédents ouvrages (depuis l'excellent "Rade terminus" que j'avais adoré jusqu'au moins réussi "Roman de l'été"), une auto-dérision assez maline qui fait souvent mouche

Ne pas l'aimer quand Nicolas Fargues fait son Olivier Adam et sombre dans le pathos lacrymal, par cette description tire-larmes d'un père en deuil de son fils adolescent. Tout y passe depuis l'incinération au Père-Lachaise jusqu'à l'amour retrouvé avec un témoin de l'accident qui a coûté la vie au fils aimé.

Entre les deux plateaux, je choisis le premier. Parce que Nicolas Fargues me touche quand il dépeint les travers des bobos parisiens, la détresse du mâle occidental et la complexité de la paternité. de là à dire que je me suis reconnu dans son héros, il n'y a qu'un pas que je refuse de franchir en touchant du bois pour protéger mes fils !
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Je ne savais pas du tout de quoi parlait ce livre.

On m'avait dit "Tu verras".

Ce livre est triste, ce livre rassemble toutes les pensées d'un père qui perds trop tôt et accidentellement son enfant, Clément un adolescent collégien.

Ce sont toutes les choses qui n'ont pas été dites et /ou faites.

Ce sont les "Tu verras" lancés par le père pour mettre en garde son fils sur l'avenir qui résonnent désormais dans le vide...

C'est l'avenir d'un enfant qui s'arrête et celui d'un père qui s'écroule et crois ne pas avoir été à la hauteur...

Ce sont tous les remords et regrets de ceux qui restent ... Et qui doivent essayer de vivre avec cette absence comme un gouffre...

Ce livre parle du deuil d'un enfant du côté d'un père divorcé et j'ai trouvé qu'il en parlait avec toutes les souffrances et les " Si j'avais su" qui doivent résonner dans beaucoup d'esprits de parents lors de la perte d'un enfant...

Un livre qui ne convient pas à une lecture estivale de plage ...
Mais un livre qui m'a touché et ému,
qui parle des liaisons père-fils avec justesse et émotions.

Je vous laisse en musique celle que Clément écoutait
avant de mourir et que son père écoute pour être encore avec lui...


Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
12 juillet 2011
“Tu verras” de Nicolas Fargues est un magnifique roman. Sur un père bouleversé par la mort de son fils et qui s’interroge sur sa vie.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Un peu plus tard, moi qui ai toujours craint l'avion par hantise de rendre mon fils orphelin, moi qui me suis toujours crispé lors des décollages, j'avais passé une main parfaitement détendue sur les cheveux de Clément bien arrimé au siège mitoyen du mien lorsque les réacteurs avaient poussé et que l'avion s'était mis à accélérer sur le tarmac. Sans doute avait-il pensé que, par ce geste, je manifestais ma joie de l'emmener à Londres seul avec moi. En vérité, je le caressais parce que je pensais alors que l'appareil pouvait bien aller s'écraser en bout de piste, ou ses deux réacteurs tomber en panne au moment de l'ascension de la carlingue dans le ciel, peu m'importait de mourir puisque ce serait en même temps que lui.
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« Par respect pour ses premiers secrets d’adolescence, (…) je me suis abstenu de (…) lui dire tout le mal que je pensais des Maria et des Rania, affublées de jeans bien trop moulants pour leur âge et grimées comme deux petites putains. Je me suis retenu de lui démontrer que, d’ici vingt ans, la morgue de leur jeunesse et de leurs seins fermes passée, elles auraient cessé de faire la fine bouche sur les pistes des dancings et patienteraient comme tout le monde dans la queue au supermarché, avec leur cul bas et leur air quelconque, avec des mouflets à nourrir à la maison, avec les problèmes de fric, de boulot et de mari, comme tout le monde. Et qu’alors elles n’auraient même pas l’imagination suffisante pour rêver, tout à leur caddie plein de courses tristes qu’elles seraient, tout à leur Bacar, Kevin ou Saïd de mari qu’elles seraient, elle n’auraient même pas le privilège de se remémorer l’intensité du regard d’un Clément. Et mesurer par là que, vingt ans plus tard, une fois poussé le poil au zizi et débarrassé de ses joues rondes et trop humbles, débarrassé de son gros cartable et de la stupide influence des Jasons et des Bacar, une fois canalisés les affres de son excessive émotivité, eh bien l’incarnation de la délicatesse, de l’humour et du bon goût, bref, le Prince charmant, ce serait lui, mon Clément. » p16
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Parce que, à l'âge de Clément, je la détestais tout autant que lui, l'école, et j'en ramenais tout autant que lui à la maison, des sales notes en maths et des mots des professeurs sur mon carnet de correspondance. Moi qui, un peu moins de trente ans plus tard, à bientôt quarante ans, constatais qu'être père d'un garçon, c'est non seulement ne pas supporter de reconnaître chez son fils ses propres défauts, mais également reproduire avec lui exactement les mêmes erreurs commises avec vous par votre propre père, et ce malgré toute votre volonté de bien faire et de déjouer les mauvais atavismes. J'ai pensé que j'avais passé un temps fou à vérifier les cahiers de Clément et à lui crier de bien se tenir à table, mais sans être fichu de découvrir qu'il écrivait des poèmes.
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« Est-ce que tu était au courant, pour le Facebook de Clément ? » elle m’a demandé d’une voix exsangue mais néanmoins déterminée à ne pas flancher en ma présence. « Facebook ? » Evidemment non, je n’étais pas au courant. De Facebook, d’abord, je ne connaissais à peu près que le mot. Contrairement à la plupart des gens de ma génération, je n’avais pas eu la curiosité de m’y inscrire dans le seul but d’éviter de devenir trop vite un vieux con, préférant m’en tenir avec Facebook, comme avec les MSN, MySpace et autre Twitter, aux mêmes préjugés que je nourrissais vis-à-vis du rap, des émissions de téléréalité et des baggies portés pas comme il faut.
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Je suis devenu à ce point intolérant de l'insouciance et de la jeunesse que j'ai fini par me persuader moi-même qu'être un homme, c'était un père, point. Qu'être un homme, c'était se montrer capable de faire bravement une croix sur sa liberté et ne plus envisager l'avenir qu'à travers celui de ses propres enfants.
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"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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