AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La dernière lame (17)

Écoutez... Marie, il y a longtemps que je la connais. Je l'ai vue grandir au castel de Kendroc'h, se détruire à Vorastburg. (…) J'ai toujours su l'amener où je voulais. Certains schémas sont voués à se répéter.
Commenter  J’apprécie          70
Dans les restes de son échoppe, les deux limules, dont l'aquarium s'était brisé, se dirigeaient à un rythme lent vers la mer. A l'intérieur de leurs petits corps obstinés, une joie antédiluvienne, secrète et obscure, propre à leur espèce au sang couleur de ciel.
Commenter  J’apprécie          70
Des amazones... L'enfant barbare se redressa. Des vraies amazones, l'élite guerrière des clans... (…) Elles évoquaient les banshees, ces hurleuses de légendes, femmes blêmes qui erraient le long des rivages, les yeux injectés de sang. Leur cri annonçait les morts prochaines et elles pouvaient, rien qu'avec leur voix, lacérer les entrailles des hommes. C'étaient les messagères du Sidh, de l'Autre Monde.
Commenter  J’apprécie          70
Erys. Un nom qui hantait les légendes dans les huit directions de la Rose des Vents. (…) Au commencement, le monde n'était qu'une mer. Puis Erys, le principe du Chaos, avait émergé hors des flots, et dans son sillage s'étaient créés les terres, les plantes, les animaux. La vie, en somme. Erys, une bénédiction pour certains, un mal nécessaire pour d'autres. La mort et la renaissance.
Commenter  J’apprécie          50
« Marie a amené la discorde entre nous », songea Stefan, amer. Oubliant au passage, dans sa haine pour la guerrière, que les gens d'Église n'avaient attendu personne pour se détester mutuellement.
Commenter  J’apprécie          50
Les docteurs avaient tort (…). Ce n'est pas le Savoir qui apporte la puissance, c'est l'Ignorance.
Commenter  J’apprécie          50
Debout à sa fenêtre, Annelise Von Goneland soupira. Au-dehors, Vorastburg empestait l’iode, la pourriture aussi, et ce relent de sueur âcre qui s’attarde même en hiver sur les villes surpeuplées. Au fond, vers l’ouest, les vapeurs des teintureries ajoutaient une touche bleue à l’orange du crépuscule. Annelise frissonna, remonta la couverture en fourrure qui glissait sur ses épaules. Le vent marin jouait dans ses cheveux fins, secouait quelques boucles folles échappées à sa natte. A quarante ans passés, la bourgmestre conservait cette blondeur dorée qui l’avait rendue célèbre.
-La neige me manque, remarqua-t-elle en contemplant sa cité. Le parfum du gel. Les hivers d’autrefois. Le grand silence blanc sous les sapins. Les loups qui hurlaient aux portes de Vorastburg.
Commenter  J’apprécie          20
— Que veut Dieu ? lança Marie, épée brandie.
— Sang et feu ! hurlèrent à l’unisson ses hommes, que sa seule présence galvanisait.
Marie des Cendres, au corps effilé, caparaçonné de cuir, aux longs cheveux noirs flottant dans le vent de Noroît. Dans son visage masqué, ses yeux verts étincelaient, fiévreux, intenses, unique touche de couleur dans le printemps gris. Nul ne savait d’où elle venait, hors l’Archevêque Simon des Cendres. Marie était son second nom de baptême, celui que lui avait donné l’Église. Sa Foi était désormais son épine dorsale, son identité et sa vie.
Commenter  J’apprécie          10
Joad ne nourrissait aucune illusion sur l’avenir du monde, même si les eaux refluaient. L’humanité trouverait de nouvelles excuses pour se torturer, se détruire de la pire manière. Sûrement, avant la fin de sa vie, il assisterait à des scènes qui le pousseraient à se demander, au bout du compte, si les Façonneurs n’avaient pas raison. Si le globe ne se serait pas mieux porté sans les terres émergées, sans les hommes, et ce chaos qu’ils transportaient partout avec eux. Le médecin se poserait la question, avant de répondre que non, les moines avaient tort. Mieux valait le chaos, la peine, les remords. Tout plutôt que l’oubli.
Commenter  J’apprécie          10
Pour garder l’espoir, Joad pensait à Jester, à tout ce qu’ils avaient vécu ensemble, quand il croyait ne pas l’aimer. Les yeux d’ambre de la jeune fille, ses boucles de soleil, sa bouche ourlée qui lâchait avec un plaisir pervers les pires jurons que Joad ait pu entendre. La façon dont elle dansait, tournoyait dans ses robes multicolores, ses tulles arc-en-ciel, comme des ailes de papillon. Jester incarnait la lumière, la couleur et la vie. Les animaux le comprenaient, les poissons, les insectes qui se rapprochaient d’elle en amis. Les plantes et les fleurs qui s’étaient éveillées autour d’eux la nuit dernière. Ou bien cette nuit n’avait été qu’un songe creux, un rêve né de l’alcool ? Non, le médecin voulait y croire. Maintenant plus que jamais.
Commenter  J’apprécie          10







    Lecteurs (101) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'île au manoir (Lou)

    Où est enfermée la fille?

    dans un hôtel
    dans un manoir
    dans une maison

    9 questions
    26 lecteurs ont répondu
    Thème : L'île au manoir de Estelle FayeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}