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4,09

sur 1284 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
En 1997, je lisais le premier volume des aventures de Harry Potter. Un peu plus de 15 ans s'écoulent et me donnent l'occasion de lire le premier volume des Chroniques de Krondor. On pourrait croire que cette progression témoigne d'une évolution dirigeant mes lectures vers plus de noblesse dans le monde belliqueux et surhumain de la fantaïsie. Il n'en est rien. Rendez-moi mon Harry Potter !


L'histoire de Pug l'apprenti ressemble à s'y méprendre à celle du petit sorcier. Comme lui, il est orphelin. On retrouve le mythe de l'enfant bâtard qui découvrira avec le temps qu'il est issu d'une lignée royale et qu'il n'a pas à rougir d'être un pauvre trublion sans grâce et sans amis. Parce qu'il ressemble à un canard boiteux, Pug regarde ses camarades avec envie : leur ressemblera-t-il un jour enfin ? se demande-t-il avec un mélange d'appréhension et d'envie. Mais oui, crétin, a-t-on envie de lui répondre –c'est le but de tout roman initiatique, et celui-ci, avec ses 2000 pages et des poussières, traîne un peu les basques pour permettre à son personnage de s'accomplir en écrasant les autres comme ceux-ci l'ont écrasé. Comme Harry Potter, Pug aime à sortir des sentiers battus et lorsqu'il se promène dans la forêt, il rencontre le garde-forestier géant et barbu qui vit dans une cabane au milieu des conifères, en compagnie d'un dragon de compagnie aussi adorable qu'un toutou. Hagrid et Norbert, sortez de ce pastiche !


Alors que J. K. Rowling conférait une âme à ses personnages en sondant leurs caractères et en exploitant toute la complexité de leurs sentiments, R. E. Feist se bat encore au seul stade de la description physique : « Les cheveux bruns, les yeux bleus, Roland était grand pour son âge », semble-t-il peiner à écrire jusqu'à ce que, le point posé en fin de phrase, on l'entende presque soupirer de soulagement. Un personnage de décrit, un ! Lorsqu'il s'agit de nous dresser le portrait de Pug, héros principal de ce roman, R. E. Feist introduit davantage de variations. « Pug rougit » -le suspens est à son comble : « Il était le plus petit des garçons de son âge au château ». Et comme il est le plus petit des garçons, forcément, il a un peu de mal avec les filles et ça lui cause bien des tourments. R. E. Feist plonge alors tête la première dans l'exploration sentimentale de sa petite créature : « Pug aperçut la princesse et sentit son coeur se serrer un peu ». Nous n'en saurons pas davantage, mais le temps nous aidera à comprendre que ce personnage connaît maintes réactions organiques étranges. Ainsi, après une vingtaines de pages de faux suspens menant à la nomination de Pug en tant qu'apprenti (c'est le titre du volume), lorsque le maître Kulgan lui demande : « Pug, orphelin du château, acceptes-tu de te mettre à son service ? », le pauvre petit fut paralysé de son corps tout entier : « Pug était tout raide ». Drôles de moeurs…


Essayons un peu de nous intéresser à l'univers de Krondor. On y trouve des forêts, des châteaux, des elfes et des bestioles, comme dans n'importe quel autre livre de fantaïsie. L'originalité de ce monde tient surtout à l'épithète qui accompagne des mots que l'on trouve dans n'importe quel autre livre. Mettez-moi de l'elfe à toutes les sauces et la plus vulgaire campagne devient une lande frissonnante de monstriaux. « Les chevaux elfiques » sont bien plus impressionnants que de simples poulains et prière de s'agenouiller devant la « reine des elfes ». de toute façon, tout ceci est beau. Si Pug le pense, c'est que c'est vrai : « Il emplit ses yeux de cette vue qui le laissait muet ». Si seulement il n'y avait que la vue qui le laissait muet ! Mais ce n'est pas le cas, et le pauvre Pug est aussi passionnant qu'un flétan.


Si ni le personnage, ni les paysages n'ont su retenir votre attention, peut-être apprécierez-vous toutefois le voyage que nous permet d'effectuer R.E. Feist vers une société franchement sexualisée, comme aucun conte pour enfants n'avait jamais osé la décrire : « Les filles s'asseyaient le long du muret qui longeait le jardin de la princesse et papotaient au sujet des dames de la cour du duc. Elles mettaient presque toujours leurs plus belles jupes ou leurs plus belles robes et leurs cheveux brillaient tant elles les avaient lavés et brossés ».[/i] Les intérêts politiques se veulent un mélange de système féodal et d'utopie sociale dont le système est aussi confus et imprécis que n'importe quel programme électoral contemporain : [i]« Il devait être alors au service du propriétaire, sans lui être lié comme l'était un serf. Les francs tenanciers étaient des hommes libres qui donnaient une partie de leurs récoltes ou de leurs troupeaux en échange de la terre qu'on leur laissait. Il devait être libre. »


Après une heure de lecture, le moral est déjà au plus bas. Une heure de lecture de plus, et la folie guette le lecteur qui pense avec envie à la pile de vaisselle sale à laver qui l'attend –tout lui semble alors plus enviable que la lecture de ces Chroniques. Mine de rien, on saute une page, puis deux… puis dix, vingt, cinquante d'un coup ! Arrivé au milieu du livre, on se rend compte que l'histoire n'a pas beaucoup évolué. Pug ressemble toujours à un Pog. Aux trois quarts du livre, on se félicite de n'avoir pas perdu son temps : « Ils s'étaient battus trois fois en six jours et maintenant les nains n'étaient plus que cinquante-deux ». Follement palpitant. le souffle épique semble tout de même prendre de l'ampleur : « Nous risquons énormément : notre famille, notre clan, notre honneur et peut-être l'empire lui-même ». Cela semble ridicule au lecteur qui risque de perdre plusieurs dizaines d'heures à lire les quelques 2000 pages des Chroniques de Krondor.


C'est à ce moment-là que se pose la question de l'utilité de certaines lectures. Question peut-être hérétique pour certains mais que je ne peux pas m'empêcher de me poser : à quoi cela sert-il de lire Pug ? L'univers n'est pas original, l'écriture est affligeante, et le tout nécessite des heures de lecture qui auraient pu être utilisées à meilleur escient. N'importe quelle vie semblera plus intéressante que celle dePug –même la vôtre.


Dans les dernières pages de ce volume, un personnage quelconque est traversé par une étincelle de génie : « Froissant le parchemin, il le jeta dans un brasero et quand il fut totalement consumé par les flammes, il oublia ses inquiétudes et retourna à sa tente ». le livre devrait subir le même sort.


Je remercie l'ami qui m'a offert ce livre pour Noël. Cela partait d'une bonne intention.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Je n'ai pas accroché à cette histoire.
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Grande amatrice de fantasy, voici le genre de romans que je referme en sachant pertinemment que j'en aurai oublié jusqu'au titre à peine une semaine plus tard.

Le récit n'a rien de déplaisant mais il cumule tous les codes du genre sans leur donner le moindre relief : orphelin issu d'une lignée royal, vieux barbu résolu à tout lui apprendre, princesse, châteaux, elfes, clichés.

Je n'ai évidemment rien contre cela (c'est ce qui fait le charme de la fantasy), mais conjugué à un style pas franchement travaillé et un univers un peu brouillon, cela donne un roman sympathique mais terriblement facile à oublier.
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Ce livre m'a déçue. En l'achetant, je pensais avoir trouvé un bon livre d'heroic fantaisy. En fait, l'auteur s'empâte dans des histoires de monde parallèles. On croirait presque lire de la mauvaise S-F.
Le tout servi avec des personnages trop plats à mon goût, sans compter que l'histoire est très (trop!)étalée dans le temps.
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Intrigue intéressante bien que classique. Cependant, c'est très mal écrit, le niveau de langue n'est pas du tout au rendez-vous ce qui gâche tout le plaisir.
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À mon humble avis, ce roman fait partie de l'une de ces sagas dont on ne voit pas le bout et qu'on a du mal à suivre...
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L'aventure ne sera pas pour moi... la patte de l'auteur n'est pas parvenue à me transporter. Très premier degré et répétitive autant au niveau du rythme que des informations, le voyage sera peut-être moins pénible pour un jeune lecteur qui aura moins de peine à embarquer avec cette narration qui hésite entre être externe ou omnisciente, ennuyée par sa propre histoire et qui ellipse trop souvent des passages qui donneraient plus de corps à ses personnages.

Les aventures sont toutefois nombreuses et épiques, s'enchaînent vite... mais sans le liant de personnages travaillés.

Ceux qui partageraient cette même insatisfaction, ne fuyez pas la saga ! Je crois que ces caractéristiques ne sont pas une constante, et les extraits dont j'ai pu profiter de la fille de l'empire ont plus d'introspection, au moins ce qu'il faut pour donner plus de couleurs à cet univers qui a su se trouver un public — dont je ne suis pas... pour l'instant. Car ma curiosité n'est pas morte.
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Je trouve que le livre est beaucoup trop rapide. Après l'avoir finis, j'ai eu l'impression d'avoir lu une version résumé ou qui aurait recoupé.
L'histoire fait énormément d'ellipses ce qui fait que je n'ai pas eu l'impression de suivre le voyage, mais juste certain morceau de ce dernier, et ce qui s'est passé ne m'a pas parus si intéressant. Domage.
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C'est quoi ça ?

On dirait un mauvais mélange de Harry Potter, du Seigneur des Anneaux et de Game of Thrones.

Toute cette politique... C'est nul, ça casse la magie. Et ces noms ! Ces NOMS ! L'auteur aurait au moins pu faire l'effort de les inventer ! "Thomas", pour un apprenti-épouvanteur, d'accord. Mais pour un futur guerrier qui a rencontré le Grand Dragon sous la montagne et qui veut épouser la Reine des elfes (dont la description m'a déçue : qu'est-ce que "une épaisse chevelure rousse" et que "une mâchoire forte sans être masculine" ?), franchement... Et pareil pour le mago : Pug, le grand mage de la forêt noire, qui porte un nom de larbin en plus de n'avoir aucune particularité physique : un maigrichon en guenilles aux yeux noirs qui aime se saouler à la bière et regarder les filles, voilà le mage d'aujourd'hui !
Et la place des femmes : reléguées au rang de personnages secondaires qui ne participent en aucun cas à l'action ni à l'aventure, chez qui les apparences règnent en maîtres absolus, totalement différenciées des garçons, pas de métier bien sûr, bref un univers plus sexualisé qu'aucune oeuvre de Tolkien (là on a au moins Eowyn !)

Ce qui est dommage, c'est que c'était plutôt bien parti, au début : seul le cadre littoral me déplaisait (pas assez "noble" à mon goût). J'aimais particulièrement l'idée de Fantus, le dragonnet. Puis, il y a eut de plus en plus de longueurs, de passages inintéressants, j'ai commencé à remarquer les défauts cités précédemment, et puis j'ai vu que l'histoire, au bout du compte, n'avait plus vraiment de rapport avec son titre : en effet, l'apprentissage de Pug est trop laissé de côté à mon goût dans cet ouvrage, au profit des batailles et quêtes, et finalement rien n'avance. On le voit deux fois utiliser la magie, puis plus rien. Et puis, le style est lourd : une expédition en territoire ennemi défendu : on avance, on s'arrête pour discuter, on repart, on s'arrête de nouveau, etc. J'étais à deux doigts de laisser tomber quand la rencontre du dragon, au milieu du livre, vraiment passionnante, a fait renaître l'espoir en moi. J'ai donc continué, mais ce nouvel élan a finit par retomber comme un soufflé.

Monde trop grand, carte trop complexe : il aurait au moins pu se donner la peine de dessiner des frontières... Bref, je ne suis pas allée au-delà des trois quarts du livre.
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