La guerre de la faille, tome 1 : Magicien - L'apprenti

Je n'ai pas été emballé plus que ça par les péripéties du jeune apprenti magicien, Pug. Il est vrai que je venais de terminer coup sur coup "Druide' d'Olivier Péru et "les fables de l'Humpur" de Pierre Bordage, difficile de passer après.
Pug est orphelin et vit dans un univers moyenâgeux peuplé de Gobelins, d'Elfes, de Nains, de Trolls, d'Humains bien sûr, de magiciens et pleins d'autres trucs dans le genre : en somme un univers classique de fantasy. A la décharge de Raymond E. Feist ce livre date de 1982 et à part le passage qui ressemble étrangement à la traversée des mines de la Moria, on ne peut pas en conclure qu'il se soit largement inspiré des autres. A treize ans Pug devient l'apprenti d'un magicien, Kulgan. Il gagnera ses lauriers en sauvant la princesse Carline des griffes de deux Trolls. Après leur avoir balancer des pierres à coup de fronde, il prononcera une incantation magique et les deux agresseurs mourront dans d'atroces souffrances.
J'ai trouvé un manque de vigueur évident, un manque d'action, des scènes trop longues pour retenir mon attention, une histoire qui avance lentement … trop lentement : sautez dix pages et vous ne perdez pas le fil de l'aventure. A plusieurs reprises j'ai été obligé de me reconcentrer pour revenir dans ce livre mais rien n'y a fait : la force centrifuge m'en éloignait sans cesse : ai-je fermé le gaz ? Aurai-je assez d'essence pour aller au boulot demain ? Miroir, mon beau miroir … euh mais qu'est-ce je raconte ?
Sûr je ne lirais pas les suivants !

Le jeune Pug a treize ans et s'imagine soldat, se battant contre les frères des ténèbres au coté de son ami Thomas. Mais lorsque le jour du choix est arrivé, c'est Kulgan le mage qui le prend comme apprenti. Malgré l'assiduité de Pug dans son apprentissage, le jeune mage en herbe ne parviens pas à se servir du moindre sort. Pourtant, au détour d'une balade avec la belle princesse, ils se retrouvent devant deux gobelins. le stress de la situation déclenche en Pug une réaction inattendue. Il parviens a tuer les deux gobelins en lançant un sort sans avoir le moindre objet de transfert – parchemin ou autre – ce qui est selon Kulgan tout bonnement extraordinaire.
Pug et Tomas aperçoivent un jour les restes d'un bateau échoué sur la côte : c'est le premier signe d'une terrible invasion venue d'ailleurs. Des êtres jusque la inconnus, les Tsuranis, envahissent peu à peu Midkemia. C'est le début d'une longue guerre.

Voici une lecture plaisante qui ravira sans doute les adeptes de la fantasy pur jus. Il faut cependant préciser que le récit manque souvent d'originalité et de consistance. Hormis les Tsuranis qui viennent d'un autre monde, on retrouve tout les ingrédients traditionnels de la fantasy archi classiques – la traversée de la montagne à travers les mines creusées par les nains, l'attaque des elfes noirs dans la foret et j'en passe. Viens se greffer à tout ça, une histoire d'amour on ne peut plus gnangnan – vous avez vu « Pearl Arbor » ben c'est la même avec un peu moins de violon. de plus, tout les personnages, excepté les méchants, sont bons, beaux, juste et loyaux.

Reste que Feist s'est tout de même écrire et susciter l'intérêt. Au final, on se prend à mettre de coté les travers du récit et on se laisse porter par une histoire somme toute sympathique. Il est à noter, également, que l'histoire ne s'arrête pas a ce volume. Il n'est donc pas impossible que la suite rattrape ce début assez moyen mais ça sera sans moi...

Un roman de fantasy qui est pour moi tout ce que je n'aime plus dans la fantasy : des clichés à la minute et un récit qu'on croirait tout droit tiré d'une campagne de jeux de rôles (ce qui est d'ailleurs le cas de ce roman, si j'en crois les rumeurs).