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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Fils du Pauvre est un roman de Mouloud Feraoun .Ce dernier est un des grands écrivains algériens d 'expression française .Ce livre est une autobiographie de l 'auteur .Le narrateur est Fouroulou, surnom de l 'écrivain lorsqu 'il était enfant .Grace à ce récit , nous pénétrons dans la profonde Kabylie . Cette dernière est une région montagneuse et escarpée .La vie est difficile pour les gens qui l 'habitent .Grace à la description faite, on comprend l 'organisation de la société dans le village et les us et coutumes en cours .La vie est simple et rustique . Les gens font avec les moyens dont ils disposent pour faire face à la vie de tous les jours .Mais ce qui retient l 'attention , c 'est la dignité et la fierté
des montagnards Kabyles .Dans le peu qu 'il possède, il y a l 'entraide et la solidarité . Vu l 'état de pauvreté que connaît la région , beaucoup de gens immigrent en
France pour y travailler et gagner de l 'argent qui sera envoyé aux leurs restés au bled .
Tout ceci n 'est que le contexte socio-économique dans lequel vit Fouroulou et qui doit obtenir une bourse pour pouvoir faire des études et accéder à la fonction d 'enseignant .Fouroulou est un écolier studieux dont la passion est d 'aller à l 'école normale de Bouzareah .En tant qu 'écolier, il fait des progrès pour accéder au collège et de là , il passera un concours d 'entrée à l 'école
normale de Bouzaréah .Avec la grande volonté dont, il est animé, il parvient enfin à réussir ses études A la fin , Fouroulou devient un enseignant !
Ce roman est un chef-d 'oeuvre ! Un livre à lire et à relire .C 'est grâce à lui que j 'ai fait connaissance avec une région de mon pays .Durant les années 1970 ,je l 'ai visité et c 'était un beau voyage bien gravé dans ma mémoire .
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Impossible de lâcher cette magnifique oeuvre autobiographique !
J' éprouve des fascinations pour ces ingéniosités regorgées de qualités indéniables et d'excellents moments de lecture que j'ai eu délecté
Trop d'excipients, d'exhausteurs ont été prodigué inlassablement par l'auteur pour peaufiner la beauté des contrées kabyles , les paysages et montagnes édeniques et les porter à la connaissance du lecteur pour prendre les devants d'une appréciation et critique constructive
Fouroulou n'en croyait pas ses yeux. Il était là, entrain de savourer les " prouesses " qu'il venait d'accomplir aprés maintes péripéties et de dur labeur ,Il se senti " roi" dans ce bled infesté des "non illuminés ", d'ignares , il était devenu une merveille , il avait échappé aux griffes acérées de ces monstruosités de l'illettrisme et de l'ignorance .Il avait accompli un exploit et s'en réjouissait éperdument
Il venait d'échapper de justesse à être happé par cette toile d'araignée finement tissée par ses compères , ces durs blédards qui lui vouaient une jalousie et irritation sans borne et qui l'attendaient de pied ferme à ce que le piège se renferme sur lui telle l'épée de Damoclès pour le contraindre à camper le rôle de pâtre qui lui était destiné naturellement de telle sorte à ce qu'il ne puisse aucunement échapper à ce sort implacable, scellé par le destin
Imperturbablement le fils de Menrad déjouait tout trame et manigance minées , l'épisode fatidique dû au retad de la percetion de la bourse eut eu failli , cependant , le dérouter et venir à bout de sa patience et le ramener à se détourner définitivement de ses pérégrinations
de surcroit , son père s'en était déjà résigné , il ne croyait pas à cette réussite chmérique et utopique ,il le prédestinait à demeurer drapé du seul rôle qu'il incarnait idoinement : de se vouer entièment à la charge de paitre ses brebis . Ce n'était pas un hasard, oh non… Mais comment diable avait-il appris à résoudre ses problèmes d'équations , à rédiger ses textes dans un français convenable . Mais inutile de se leurrer : il n'était pas du même monde que ces "Roumis" . Il etait présentement, qu'il le veuillait ou non , le fils du pauvre et il le demeurera Alors, il allait sans tarder lui mettre les points sur les i ! d'autant plus , propicement au moment où il reconnait explicitement son incapacité de subvenir aux besoins existentiels de son jouvenceau en matière d'hébergement et de restauration
Contre toute attente , la providence s'etait rangé derechef du côté de ce persévérant (il devait une fière chandelle à Azir et M.Lembert), fouroulou pourrait s'en abreuver goulûment de cette eau bénite et des bienfaits de ce cadeau miraculeux
Pourtant ce beau livre , agencé et transcris sur un cahier d'écolier ,avec une plume Sergent-Major , a failli ne pas voir le jour et demeurer enfoui et délaissé dans le tiroir comme le cinquième oeuf de la fauvette ,jugé futile et indésirable
Heureusement , l'esprit de clairvoyance et d'opiniâtreté ont pu repëché cet ouvrage des épitaphes tombales de l'oubli et l'ont eu empêché de sombrer dans les tréfonds du noircissement et de l'inconnu
Il avait finalement émergé pour rejoindre la position de maillon qui lui fut destinée sur cette chaine éblouissante de la littérature mondaine
La prouesse de l'écriture feraounique réside dans la simplicité , dans le style limpide, dithyrambique et académique ,à travers desquels l'auteur excellait tel un élève, un instituteur studieux , dans la narration extensive de la société ( le micro-cosme familial et le macro-cosme social) se consacrant , corps et âme à peindre fidèlement toute une panoplie de moeurs et us kabyles à l'effet de les catapulter , les exterioriser et les vulgariser .
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On peut imaginer une structure composée des articles de Misères de la Kabylie publiés par Camus dans Alger Républicain en 1939 , qui se vivifie, s'anime, se colore sur les personnages, les descriptions, les paysages racontés, évoqués par Mouloud Feraoun dans le Fils du pauvre, écrit cette même année (mais publié qu'en 1950).
Camus reproduit l'essentiel de ces articles en 19587 dans Chroniques algériennes sans reprendre les articles consacrés à l'habitat, l'artisanat... C'est pourquoi ce roman autobiographique reste important pour mieux connaître la réalité de la Kabylie à cette époque.
On peut aussi faire la parallèle entre deux écoliers , puis deux boursiers algérois Fouroulou Menrad et Jacques Cormery, mais Fouroulou est encore plus miséreux que le petit Jacques, sa famille doit lutter avec encore plus d'apprêté pour vivre ou survivre.
Cette autobiographie romancée est une étude ethnographique remarquable par sa puissance et sa vérité.
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Quand je l'ai acheté, j'ai été attiré par la couverture et le titre, alors que je n'en avais jamais entendu parler auparavant.
Je dois dire que l'on rentre dans ce récit avec curiosité et on en sort avec regrets : Pourquoi cela n'est-il plus long ?
On y trouve tout, l'amitié, les petites haines inévitables en toutes sociétés, mais aussi la solidarité et l'amitié. C'est aussi une réflexion sur la notion de pauvreté : Es-t-on pauvre si l'on n'a pas l'occasion de se comparer à d'autres, qui vivent différemment ? D'ailleurs, sont-ils vraiment plus riches ?
En quels termes ?
Un roman sur la Kabylie que je classerai dans la catégorie "Terroir". On n'est pas dans l'exotisme, mais dans la découverte profonde d'une région, peu importe le continent où elle existe..
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En lisant le Fils du Pauvre de Mouloud Feraoun, je n'ai pas pu m'empêcher de me remémorer La Gloire de Mon Pere de Marcel Pagnol y étalant ses souvenirs d'enfance. Les deux romans sont autobiographiques, ils s'agit de l'école, de la campagne, des champs, de la terre et de labour : le roman de Terroir.
Dans celui de Mouloud Feraoun, il retrace la vie d'un gamin devenant instituteur dans un climat de souffrance de privation et de rudesse encaissées avec stoïcisme et sans pleurnicherie contrairement à Pagnol qui dépeint son heureuse enfance et son admiration pour son aimable père instituteur. Les deux romans sont fascinants, fluides et pleins d'enseignements bien que l'euphorie de lun ait quelque chose à voir avec la détresse de l'autre !
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C'est terrible la guerre, ça tue nos gens, des hommes et des regards. Combien de début d'histoire, combien de début de phrases... ça vous décapite le possible, ça vous fusille pas mal de devenir.
Cà arrête le chant des oiseaux et le battement des ailes des papillons. La guerre ? Ça raye le disque du soleil. Alors, à nous, survivants, il nous ait confié le livre.
«  et force est de reconnaître que le seul survivant authentique de cette histoire est le lecteur lui-même, d'ailleurs c'est toujours comme unique survivant que chaque lecteur lit chaque histoire », José Saramago, l'année de la mort de Ricardo Reis, extrait...
Première lecture d'un écrit de Mouloud Feraoun, enseignant, romancier, poète, essayiste , auteur algérien, né de Haute Kabylie.
Alors qu'il était inspecteur des centres sociaux, Il fut assassiné avec cinq autres inspecteurs d'éducation, le 15 mars 1962 par l'OAS,

« Nous glanons les olives
Sans les oublier.
Mon enfant bien-aimé
Est un arbre fruitier. » poéme kabyle d'antan, extrait.

Le fils du pauvre c'est le cahier de l'enfance. C'est le regard d'un môme sur le monde qui l'entoure, les souvenirs conservés sur les pages d'un écolier.
Fouroulou, Fouroulou Menrad.
«  Il n'y a aucune raison pour qu'on ne voie pas en Kabylie ce qu'on voit également un peu partout ».
Et c'est très vrai. A ce point vrai que Fouroulou est devenu mien, cousin, frère, ami du chemin. J'ai lu le fils du pauvre avec appétit, avec faim, j'ai reconnu l'Enfant. Proust a partagé sa madeleine, Fouroulou partage avec nous son couscous au lait. Et ça c'est la magie des livres, à des années lumières, figurez vous qu'ils ont le même goût, le même parfum.
J'ai goûté à ses jeux, ses peurs, ses chagrins. Je l'ai suivi dans la petite maison de ses tantes, j'ai vu leurs mains façonner la terre, j'ai entendu la chèvre et le mouton, avec lui j'ai chassé les grives pour protéger les figues et les olives. Avec lui j'ai eu faim, froid, je me suis sentie géant et puis argile. Je me suis vue dans le regard de l'autre , ..pauvre diable. Mais j'ai vu le devenir possible, l'avenir dans une école, et des livres ouverts sur une table.
Fouroulou, maître d'école, a instruit son histoire. Et Mouloud Feraoun est un très grand conteur. Immense plaisir ressenti à cette lecture.
A présent je dois découvrir les autres livres de Mouloud Feraoun : «  la terre et le sang », sa poésie, « les chemins qui montent » et son journal ( 1955-1962) ..
Ces livres qu'il a écrit, avant, qu'une putain de guerre ne nous l'arrache.
«  Tu vas à Alger, dit celui-ci.Vous serez très nombreux là-bas.On en choisira que quelques-uns.Le choix, c'est toujours le hasard qui le fait. Tu vas à Alger, comme tes camarades. Nous là-haut, nous attendrons.
Si tu échoues, tu reviendras à la maison. Dis-toi bien que nous t'aimons.
Et puis, ton instruction, on ne t'enlèvera pas, hein ?
Elle est à toi. Maintenant je remonte au village.Ta mère saura que je t'ai parlé. Je dirai que tu n'as pas peur.
- Oui, tu diras là-haut que je n'ai pas peur. »

Astrid Shriqui Garain


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Je n'ai jamais oublié ce passage où il faisait du mal à sa soeur et elle va se plaindre à sa maman en lui disant: " Mon frère Dieu me le garde, m'a tiré les cheveux" et à la fin Mouloud FERAOUN disait: " Et Dieu lui a gardé son mauvais frère". Ce roman ne peut vous laisser indifférent, beaucoup de scènes restent incrustée dans la mémoire. Par exemple le premier jour de classe lorsqu'il disait " Et cette belle maîtresse souriante , rien que pour moi", ou bien lorsqu'il étudiait à la lumière d'une bougie et sa maman s'affairait autour de lui,....
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Roman autobiographique qui révèle un grand écrivain mort trop tôt.
Belle écriture, fine, précise dans la description de la Kabylie des montagnes, les liens intrafamiliaux et les états psychologiques de chacun et ceci avec une bonne dose d'humour, et d'autoderision.
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J'ai trouvé ce roman agréable à lire, émouvant et enrichissant.
L'environnement du personnage principal, en l'occurrence Fouroulu, est soigneusement défini par l'auteur : le village Kabyle en haut des montagnes, les membres de la famille de Fouroulou, ses voisins ; tout est décrit d'une façon simple, précise et progressive.
Cela donne des repères au lecteur, j'ai pu donc comprendre et être sensible au vécu de l'enfant, sans faire d'efforts particuliers.
Il y'a des passages très émouvants dans ce livre, qui correspondent a des événements ayant marqué l'enfance et ensuite l'adolescence de Fouroulou ; la perte de ses tantes, le départ de son père pour la France, l'attente de sa bourse d'études et les sacrifices faits pour pouvoir terminer ses études.
Je pense que connaitre et comprendre le contexte social et historique des événements aide à avoir une appréciation assez juste des choses, j'ai beaucoup appris sur les relations sociales, l'interaction entres les personnages, ayant vécu dans les villages a l'époque de la colonisation française.
Je tiens à exprimer tout le respect que j'éprouve pour cet écrivain, Mouloud Feraoun, sachant que le roman est autobiographique.


« J'ai écrit le Fils du pauvre pendant les années sombres de la guerre, à la lumière d'une lampe à pétrole. J'y ai mis le meilleur de mon être. » Mouloud Feraoun dans L'Effort algérien.

Lien : http://livreshazimediens.blo..
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L'histoire nous plonge dans l'enfance et l'adolescence d'un jeune kabyle à travers le récit de Mouloud Feraoun : « le Fils du pauvre ». L'histoire se déroule dans une Algérie post-coloniale dans l'intimité de la famille du jeune Fouroulou.

Ce dernier mène une vie simple et tranquille sous la protection des siens. Mais Fouroulou ignore qu'il est pauvre car tous les Kabyles de la montagne vivent uniformément de la même manière. En grandissant, il découvre les avantages et les inconvénients de la vie communautaire. Il apprend très tôt, le dur apprentissage de la rue. Il essuie ses premiers échecs et ses premiers chagrins. Il apprend à taire ses pleurs, et à rêver d'un meilleur futur pour le bien de sa famille sur qui, il a toujours su compter. le véritable trésor de sa vie.

Dans ce livre, on découvre le quotidien des Kabyles vivants dans les montagnes. L'auteur décrit avec nostalgie, tout ce qui fait le charme du village et de la communauté qui l'a fait grandir.

Mes quelques mots ne sauront rendre justice à une oeuvre aussi poétique que riche d'enseignements. C'est un roman autobiographique authentique, humble et plein d'émotion. La lecture de ce livre me laisse un goût amer de tristesse, de la dure réalité de la vie, des combats qui sont menés chaque jour dans l'intimité d'une famille. Mais aussi la satisfaction d'avoir lu un tel chef-d'oeuvre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Mouloud Feraoun est né à :

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