Quatre soeurs, tome 2 : Hortense (BD)

Enfin, Lucrèce s'est décidée à décoller ses fesses du fauteuil à oreilles (on n'y croyait plus).

- Tss! on avait dit qu'on finissait les restes!
- Et où est-ce qu'il reste des restes, Charlie?
- Il reste... euh... une boîte d'épinards dans le cellier, tiens, par exemple!

Le jour où je tomberai amoureuse de Bugs Bunny, j'enverrai des faire-parts.

Tu la connais? Alors, ce n'est pas la sorcière de Blanche-Neige?

Etre fille unique, j'aurais adoré. Puis je me rends compte que ça signifie cette chose affreuse : je me serais retrouvée orpheline à la mort de maman et papa, et alors j'ai un frisson.

C'est la première phrase du livre, Hortense écrit son journal intime sur la falaise en face de l'océan.

Quand tu m'as dit cette...cette phrase horrible, je me suis demandé comment un être humain pouvait être aussi méchant avec un autre être humain.

- Bûche glacée?
- On peut la faire.
- Qui ça "on"?
- Toi!

J'ai regardé dans le frigo tout à l'heure. Il y avait des yaourts achetés par maman, des compotes, du riz-au-lait, du jambon en tranches, de la moutarde... des trucs qu'elle avait achetés avant sa mort et j'ai sangloté en pensant que la date de mort de toute cette nourriture arrivait après celle de maman et papa. Je l'ai imaginée en train d'acheter des compotes, riz, moutarde, jambon, de vérifier les dates de péremption... sans se douter qu'ils allaient lui survivre.

- Magnez-vous les fesses, Verdelaine! Nous n'avons que quelques semaines! Foncez!
Et j'ai foncé... directement aux toilettes.

Un de sauvé, et c'est toute la terre qu'on sauve...