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Citations sur Les Amazones (71)

Quand l’armée a chargé, j’ai fait comme toutes les mamans, ce matin-là. J’ai pris mon bébé dans mes bras et me suis mise à courir. J’ai fui avec les autres alors que, au son du clairon, les soldats à cheval fondaient sur le camp en brandissant leurs drapeaux. Ces jeunes et fiers Américains ouvraient le feu sur nous, décrivaient de grands arcs avec leurs épées, tandis que des mères, des enfants, des vieillards, fauchés sans distinction, s’effondraient autour de moi. (page 60)
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C’est une grande blonde solide, bien charpentée, qui répond au nom de Molly McGill. Elle faisait partie du deuxième groupe de femmes blanches envoyées par erreur dans le cadre du programme FBI, alors qu’il était déjà enterré. Elle me paraîtrait plus à sa place dans une ferme à traire les vaches. Non, je suis injuste… et jalouse sans doute, car elle est très jolie, sûrement capable et elle a une certaine assurance. Hawk et elle sont manifestement amoureux. Un bonheur que je leur envie, peut-être ? Oui, naturellement… (page 240)
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Wind a les cheveux noirs, le teint très mat, un visage large, osseux, et des pommettes saillantes. Son nez est proéminent, légèrement busqué, son regard perçant et ses yeux d’une couleur indéfinissable qui change suivant son humeur, le temps et la lumière. Parfois d’un jaune cuivré, telle une lune d’automne, ou ceux d’un loup, ils peuvent s’assombrir jusqu’à devenir profonds comme la nuit. D’une taille supérieurs à la moyenne des femmes cheyennes, elle a une stature qui la grandit encore. De larges épaules, des bras fermes et robustes qui ont eu plus que leur part de dur travail, des jambes puissantes dont on devine qu’elles ont parcouru bien des miles. (page 93)
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Je crie sans retenue lorsqu’il me mène à la jouissance et il m’arrive même de pleurer. D’aussi violentes émotions m’étaient encore inconnues. L’amour emplit chaque espace de nos corps, chacune de nos idées, c’est un rayonnement, un étourdissement presque constant.
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Il avait les mains calleuses de cow-boy, de travailleur, mais il m’a touchée avec une infinie douceur, comme si j’étais un objet de porcelaine qu’il craignait de briser. J’étais sûre que c’était sa première fois. Il explorait mon corps avec tant d’amour, presque avec révérence, que j’en ai eu les larmes aux yeux et l’envie de m’abandonner totalement. De toute ma vie, je ne crois pas avoir autant désiré un homme. (page 196)
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À l’évidence, j’avais affaire à un couple plus que décent, de ceux qui s’efforcent de subvenir à leurs besoins, de vivre dignement, comme tout le monde. Se souciaient-ils, se rendaient-ils seulement compte que cette terre, divisée par l’État en parcelles de soixante-cinq hectares afin de la distribuer à des fermiers comme eux, ou de la vendre à prix de gros à de riches exploitants, avait pendant mille ans été le pays de populations indigènes dont les derniers représentants étaient aujourd’hui pourchassés, massacrés ou assignés à résidence, afin que les colons puissent en profiter ? (pages 118-119)
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Jadis, bien sûr, les tribus avaient toutes différents noms pour s'appeler elles-mêmes et entre elles - des noms qui ont évolué au fil du temps. Nous autres Cheyennes étions les Tsistsistas, ce qui, dans notre langue, signifie les humains, à distinguer des ours, des bisons, des oiseaux, des poisons, des chevaux, etc. Un nom humble et sans prétention qui sou-entend que nous faisons partie du monde animal, sans pour autant nous estimer meilleurs, ni supérieurs - juste différents.
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- Écoute, Jon, ton peuple a massacré les bisons des plaines. Nous en étions réduits à manger nos chevaux et le bœuf que l'État expédiait dans les réserves. Bien souvent de la viande pourrie, d'ailleurs. C'est à cette époque que nous avons commencé à tomber malades, physiquement et mentalement. Nous avions coexisté avec les bisons pendant un millénaire. Nous dépendions d'eux pour tout, c'était un véritable mode de vie. Nous les considérions comme nos frères. Pas simplement des frères : "nos" frères. Ils faisaient partie de la famille. Je parie que tu n'as jamais regardé un bison en face. Ils ne sont pas inexpressifs, comme vos vaches. Ils ont un œil intelligent, presque sage, avec quelque chose d'humain.
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Pendant nos pérégrinations, nous avons constaté, Wind et moi, les effets de la ruée vers l'or et les terres agricoles. Les grands troupeaux de bisons ont été décimés, des races étrangères de bovins introduites. Les sols sont forés, défigurés, dégradés pour en extraire ces trésors cachés auxquels les Blancs sont si attachés. Partout l'on construit des voies ferrées, des villages, des ranchs, des forts pour l'armée. Alors, oui, la terre qu'ont toujours connue les Indiens disparaît sous leurs yeux.
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"Les Grecs de l'époque archaïque avaient entendu parler de peuples des régions des steppes au nord de la mer Noire et d'une société guerrière qui connaissait un remarquable degré d'égalité entre les sexes. Leur nom non grec s'entendant comme "amazone", il a été transformé sous la forme d'un nom d'ethnie épique, Amazones. Le qualificatif descriptif antianeirai a été ajouté pour souligner le trait distinctif le plus remarquable de ce groupe : l'égalité entre les genres. Pour souligner le statut extraordinaire des femmes dans ce peuple particulier, en comparaison avec celui qu'elles avaient dans la culture grecque, cette épithète était au féminin. A la différence des autres groupes ethniques connus des Grecs, dans lesquels les hommes occupaient le premier rang, chez les Amazones, c'étaient les femmes."

Adrienne Mayor. Ibid.
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