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sur 683 notes
Avec Les Amazones, je boucle la fameuse trilogie de Jim Fergus qui avait débuté avec Mille femmes blanches, livre suivi par La Vengeance des mères.
Cette formidable épopée, hommage aux populations indiennes d'Amérique du Nord, se déroule sur un peu plus d'un an et demi mais que d'événements, que d'émotions, que de portraits intimes réussis !
Parti d'une idée qui aurait pu être réalisée : envoyer des femmes volontaires ou non, rejetées par leur famille, sorties des geôles ou des asiles pour aller tenter de normaliser, de blanchir ces Indiens que les Yankees voulaient à tout prix assimiler ou écarter puis éliminer afin de pouvoir s'emparer de leurs terres ancestrales.
Ce sont deux lointains descendants des deux narratrices qui ont pu récupérer leurs journaux : Molly Standing Bear et Jon W. Dodd III. Elle est restée une Indienne farouche, décidée à tout faire pour sauver les filles, très nombreuses, kidnappées puis forcées à se prostituer dans les grandes villes d'Amérique du Nord. Lui est journaliste, à Chicago, et c'est son père qui avait commencé à publier Mille femmes blanches dans son magazine. Petit à petit, Molly qui est très amoureuse de Jon, lui confie les journaux perdus de Molly McGill ainsi que ceux de May Dodd.
Les présentations passées, j'avais hâte de me plonger dans la vie quotidienne de ces femmes blanches ayant finalement découvert toutes les valeurs des Cheyennes et d'autres tribus. Qu'on aime ou non leur façon de vivre, force est de reconnaître leur amour, leur respect de la nature et leur faculté d'adaptation aux éléments naturels.
Le bison qu'ils appellent leur frère, vit en nombre et leur apporte l'essentiel pour se nourrir, se vêtir, s'abriter mais l'armée US n'a de cesse de détruire les troupeaux pour installer le chemin de fer et s'emparer des terres. Ce que nous considérions comme le progrès apporte en fait maladies, perversion, trafic et destruction.
Au travers des récits détaillés de May et Molly, j'ai partagé vie quotidienne, espoirs, souffrances, bonheurs, plaisir charnel mais aussi la peur, l'effroi devant les massacres systématiques perpétrés dans les villages indiens où femmes, enfants, vieillards étaient massacrés sans pitié.
Les Amazones sont ces femmes guerrières, inspirées par l'antiquité, qui s'entraînent, se musclent et deviennent aussi performantes que les hommes. J'ai adoré l'épisode des jeux disputés avec la tribu des Shoshones où Phemie, seule noire du groupe, et celles qui forment les « Coeurs vaillants, Strongheart » rivalisent de force et d'adresse. C'est aussi l'occasion d'apprendre l'histoire du cheval sur le continent américain mais aussi de trembler lorsque le terrible Jules Seminole, homme sans foi ni loi, rôde dans les parages.
Jim Fergus ne se contente pas de me faire vivre avec les Indiens de 1876, constamment pourchassés par l'armée aidée par les Crows, les Loups, ces Indiens qui ont trahi leur peuple pour passer du côté des Blancs, mais il connecte tout cela à la situation actuelle. Il donne à voir la vie des Indiens aujourd'hui dans les réserves et le résultat n'est pas folichon. D'ailleurs, « les trois quarts des Indiens d'Amérique, l'Alaska y compris, vivent aujourd'hui dans les villes et non dans des réserves. Beaucoup de filles sont enlevées en pleine rue et tombent dans les griffes des réseaux de prostitution. » Tout cela en toute impunité.
Mille femmes blanches se termine donc avec Les Amazones. Cette trilogie m'a beaucoup appris, m'a aussi ému, révolté souvent. Si ce magnifique roman pouvait améliorer le sort de descendants des peuples natifs d'Amérique, ce serait tellement bien !

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Je viens enfin de pouvoir lire Les Amazones, dernier opus de la trilogie Mille femmes blanches. Mon seul regret est de ne pas avoir pu enchaîner les trois volumes.
Il m'a fallu un peu de temps pour me resituer et refaire connaissance avec les différents personnages, mais ensuite, quel plaisir de renouer avec cette épopée romanesque !
Jim Fergus alterne les journaux de Molly McGill et ceux de May Dodd datés de 1876. Ils vont d'ailleurs se croiser et s'entrecroiser pour notre plus grand plaisir. C'est Molly Standing Bear, une indienne vivant à notre époque qui confie ces journaux à Jon W. Dodd, rédacteur en chef de Chitown, un magazine de Chicago, pour qu'il les publie, sous forme de feuilleton, comme avait pu commencer à le faire son père Will, avant qu'il ne meure brutalement. Molly et Jon sont des descendants de ces deux femmes.
L'auteur nous emporte dans les épreuves qu'affrontent ces femmes et ces enfants presque seuls rescapés du peuple indien en cette fin de XIXe siècle, dans leur fuite, et nous confronte à la lutte continuelle qu'ils doivent mener face à l'oppression. Il nous plonge dans leurs coutumes, leurs croyances, leur magie et leurs superstitions, nous faisant vivre au plus près leur vie quotidienne, tout cela dans un décor grandiose. Il réussit à nous immerger dans cette culture indienne si différente de la nôtre avec un talent fou. Il nous offre un véritable conte où l'humanisme tient un rôle central, sans omettre de parler des différentes tribus et des divisions qui peuvent exister au sein du peuple indien.
En peignant ces fabuleux portraits de femmes, si fortes et si courageuses l'écrivain nous offre un troisième tome qui est un véritable roman féministe, passionnant nous permettant s'il en est encore besoin de revisionner les westerns avec un autre regard !
L'époque actuelle est bien présente avec les personnages de Molly Standing Bear (Molly Ours Debout) et Jon W. Dodd, nous rappelant ce à quoi la politique de « civilisation » des tribus a conduit. Comment rester impassible à la lecture des chiffres publiés dans le New York Times du 12 avril 2019 révélant le sort des femmes Amérindiennes, un bilan que Jim Fergus insère dans son récit page 283 ?
Cette trilogie en forme de saga-fiction époustouflante, vivante, dans laquelle l'homme blanc, une nouvelle fois, n'est pas à son avantage, permet d'approcher au plus près la vie de ces Indiens épris de liberté, respectueux de la terre et des animaux et dont les derniers survivants doivent aujourd'hui vivre dans des réserves.
C'est un récit émouvant, bouleversant, un récit d'aventures avec de nombreux retournements de situations, beaucoup de suspens, de sensualité aussi, et parfois teinté d'humour mais surtout très instructif.

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Molly Standing Bear, une indienne aux pouvoirs étonnants, descendante de Molly, la narratrice de la vengeance des mères, a pris contact avec Jon W. Dodd, fils du journaliste qui a publié les deux précédents tomes et lui-même descendant de May, la narratrice de Mille femmes blanches.
Elle va progressivement lui remettre les derniers cahiers rédigés par les deux femmes et quelques autres de leurs compagnes, après les avoir traduits, annotés et complétés.

Ce choix narratif, conter l'histoire à plusieurs mains qui ignorent ce que les autres ont écrit, donne un ton différent à ce troisième opus. Ajoutons-y qu'on quitte parfois le réel, les luttes entre tribus et avec l'envahisseur blanc, pour une immersion dans le monde de paix rêvé par les indiens, qui est sans doute aussi, en partie, celui de l'auteur. On peut comprendre alors que certains lecteurs aient été déroutés...
Personnellement, bien que pas grand fan de surnaturel, j'ai autant aimé ce dernier tome de la trilogie que les deux précédents.
J'y ai retrouvé la plume et la verve de l'auteur, un grand conteur qui sait nous faire partager la vie de ses personnages : leur quotidien, leurs interrogations, leurs émois, etc. On traverse cette période troublée de l'histoire américaine à leurs côtés.
Il sait également nous faire voyager dans les grands espaces où se jouèrent ces luttes mortelles entre migrants et primo-occupants.
Du grand art littéraire pour la fin d'une trilogie passionnante de bout en bout.


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J'ai lu ce troisième tome avec autant de plaisir que les deux autres, voire plus encore. J'ai adoré retrouver dans un même tome May et Molly ! On aurait pu croire que l'une ferait de l'ombre à l'autre mais il n'en est rien. Leurs récits se croisent et s'entrecroisent à merveille.
Toutes deux ont su s'adapter à la vie indienne, l'une, sans doute plus que l'autre...et on retire de ce roman un belle et triste leçon d'histoire. Plus que jamais, j'ai le coeur qui bat du côté des Indiens,de leur religion animiste, de leur respect de la nature. Ce peuple sauvage, asservi par les colons américains, trouve dans ces pages un bel et juste hommage.
Pour autant, rien n'est simple. On comprend bien que cette partie de l'Histoire de l'Amérique ne peut se réduire à de simples batailles entre cowboys et Indiens. le personnage de Chance que j'ai beaucoup aimé en est la preuve.

Mon avis sur la trilogie est plutôt favorable. Je suis cependant restée un peu sur ma "fin"... L'auteur a introduit une dimension fantastique à son roman, ce qui rend ce troisième tome plus mystérieux et qui laisse le lecteur à ses propres interrogations...
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"Les Amazones" est le dernier opus de la trilogie "Mille femmes blanches". Il a été assez laborieux à terminer alors que j'avais avalé les deux premiers.
Il s'est peut-être écoulé trop de temps entre les tomes ou est-ce l'histoire qui ressasse un peu ?

Dans le premier, nous suivions l'intégration des premières femmes chez les indiens grâce aux journaux de l'une d'entre elle, May Dodd.
C'était intéressant de découvrir le regard de ces femmes sur le quotidien, les difficultés de survie et les comparaisons qu'elles pouvaient faire entre les deux civilisations blanche et indienne.

Dans le suivant, les femmes blanches totalement intégrées et de nouvelles venues se lançaient, comme les hommes, dans des batailles contre les blancs qui avaient massacré leurs enfants (d'où le titre "La vengeance des mères"). Plusieurs d'entre elles ayant adopté l'habitude de May de retranscrire leurs aventures dans des registres.
Avec l'introduction de véritables moments historiques, c'était toujours passionnant, on ne s'ennuyait pas un instant.

Dans ce dernier tome, Jim Fergus reprend les journaux (perdus et retrouvés) de deux des héroïnes principales… May Dodd et Molly McGill… et avec la descendante de cette dernière… Molly Standing Bear… il y ajoute le présent. Avec celle-ci, à mon avis, il aurait pu en profiter pour laisser entendre un peu plus les difficultés actuelles des indiens, répercussions des politiques des divers gouvernements américains.
Mais j'ai quand même apprécié de nombreux passages … en voici un :

"Dois-je rappeler que les Blancs, après nous avoir envahis, avaient chargé leur armée de nous massacrer ? Qu'ils nous ont confisqué nos terres, notre mode de vie, notre culture ? Pour accélérer les choses, ils ont décimé notre frère le bison, qui était notre moyen d'existence et dont les troupeaux peuplaient jadis nos vastes prairies. Pratiquement exterminés, il n'en reste aujourd'hui que quelques centaines au parc de Yellowstone, contre trente millions au départ. Quant à nous, ceux qui ont survécu aux guerres, nous avons été parqués dans des réserves, avec interdiction d'en sortir. Les Blancs nous ont volé notre langue et nos enfants, qu'il ont envoyés étudier dans leurs écoles religieuses après leur avoir rasé la tête. S'ils persistaient à parler leur langue maternelle, les curés les frappaient, et les mauvais traitements qu'ils leur ont fait subir sont inconcevables. Ensuite, comme si cela ne suffisait pas, les Blancs nous ont aussi volé nos contes et nos histoires, qu'ils ont déformés, travestis, pour maquiller leur comportement odieux, se disculper de leur insatiable convoitise, leur insatiable soif de possession. Cela ressemble-t-il à l'Amérique que vous connaissez ? Non ? Eh bien, c'est celle que, nous, nous connaissons." p. 11 et 12

Pour conclure, la trilogie se termine et… c'est très bien ! Mais je lirai encore Jim Fergus parce que c'est un excellent conteur.
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1876. On reprend l'histoire où elle s'est arrêtée dans le tome 2 grâce aux journaux de Molly Mcgill et de May Dodd. Rappelons que ces femmes font partie du programme FBI de 1875. Un chef cheyenne propose au président Grant d'échanger mille chevaux contre mille femmes blanches, afin de les marier à ses guerriers. Celles-ci, « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays, intègrent peu à peu le mode de vie des Indiens afin de (soi disant) favoriser l'intégration et d'obtenir la paix. Seulement, c'est à ce moment que débute le massacre de ces tribus par l'armée américaine.

On retrouve Molly qui a été libérée par Phemie et Pretty Nose. Elle va commencer un voyage afin de trouver une terre moins hostile. Son seul désir: rejoindre son mari Hawk. Puis, May Dodd qui est blessée et cachée dans une grotte mais qui sera soignée par Wind. Elle aussi va entreprendre un voyage qui l'amenera à rencontrer Molly.

Voici le dernier tome de la trilogie de Jim Fergus et à chaque fois c'est un ravissement! Je ne vous en dis pas plus concernant l'histoire mais sachez qu'elles vont devoir affronter une fois encore énormément de dangers. Ces femmes prises en étau entre les Blancs et les Indiens. Jim Fergus nous brosse le portrait de femmes courageuses et vaillantes, Pretty Nose, Martha, Gertie, Phemie et bien d'autres, qui n'ont cessé de se battre pour survivre à tant d'atrocités. Dans ce monde hostile, elles sont devenues des femmes guerrières, des Amazones...

Jim Fergus nous plonge au coeur des coutumes indiennes, de leurs superstitions, de leurs croyances. Ce livre est la promesse d'un récit héroïque.(...)

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Les femmes blanches qui ont fait partie du programme FBI (femmes blanches pour les Indiens) ont rapidement été gagnées à la cause de ces derniers lorsqu'elles eurent fait connaissance avec le mode de vie et le sort qui était réservé au peuple indien par le gouvernement américain. Gagnées à leur cause au point de prendre les armes contre leurs congénères de race blanche, de devenir des amazones, à l'instar de ces femmes guerrières de l'antiquité.

Pour faire valoir leur loyauté aux tribus qui les avaient accueillies puis adoptées, leur donnant époux et progéniture, elles se sont liguées en une société féminine, qu'elles ont appelée Coeurs vaillants, et se sont faites fort de défendre bec et ongles ce qui était devenu leur nouvelle famille, quand la première les avait mises au ban de la société, trop engoncée qu'était cette dernière dans son puritanisme dévoyé. Fortes de leur nouvel environnement affectif, les amazones se sont surprises elles-mêmes du courage et de la férocité avec lesquels elles combattirent les tuniques bleues chargées dans le dernier quart du 19ème siècle de priver les tribus indiennes, au nom du gouvernement américain, de leurs autonomie et liberté, à commencer par leur moyen de subsistance : leur frère le bison.

Deux de leurs lointains descendants, tous deux de sang mêlé, se retrouvent de nos jours et, à partir de journaux transmis à la postérité par leur lointaines aïeules, se mettent en demeure de non seulement de réhabiliter leur mémoire mais aussi de défendre la cause de ceux qu'on a enclavés dans des réserves, livrés ainsi qu'ils furent à tous les vices que peuvent engendrer oisiveté et rancoeur ancestrale.

Les fondements de la société américaine repose sur une constitution qui garantit la souveraineté du peuple et dont le préambule comporte notamment l'article suivant : "Toute personne née ou naturalisée aux États-Unis, et soumise à leur juridiction, est citoyen des États-Unis et de l'État dans lequel elle réside. Aucun État ne fera ou n'appliquera de lois qui restreindraient les privilèges ou les immunités des citoyens des États-Unis, ne privera une personne de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; ni ne refusera à quiconque relève de sa juridiction l'égale protection des lois." le tort des Indiens ayant donc été de naître sur une terre qui n'était pas encore les États-Unis d'Amérique et à ce seul constat de pouvoir être privés de leur vie et de leur bien à vouloir défendre la terre de leur ancêtres. Sauf à ce que leur anéantissement relève d'une procédure légale régulière.

La trilogie de Jim Fergus, même s'elle comporte quelques longueurs et redites, même si la romance force un peu le trait comme savent le faire les Américains dans leur épanchements sentimentaux, notamment dans ce troisième opus, serait-elle le signe que la société qui domine le monde a atteint une maturité suffisante pour faire son mea culpa quant à un passé pour le moins blâmable. Ou bien a-t-elle atteint un niveau de suffisance qui lui autorise de ne plus craindre les critiques ?

Le gagnant dicte sa loi de la même façon qu'il règle les questions de sémantique quand il s'agit de définir sauvagerie et civilisation.
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Sur un graphique représentant l'enthousiasme ressenti lors de mes lectures, "Mille femmes blanches" a été placé tout en haut, "La Vengeance des Mères" a chuté à un niveau normal et malheureusement "Les Amazones" a à peine décollé. Voilà, c'est dit... mais le dernier opus de cette trilogie a été pour moi, le tome de trop.

Jim Fergus poursuit le récit sur la triste destinée des Indiens d'Amérique depuis 1874 jusqu'à nos jours, d'abord à travers les journaux tenus par May Dodd et Molly Mcgill à la fin du XIXième siècle, journaux qui, transmis de génération en génération, vont finir par arriver dans les mains de leurs descendants actuels.

Ce tome devait donc servir à ancrer le récit dans le présent. J'ai trouvé malheureusement que cette partie n'occupait pas assez de place dans le livre. L'intention était belle et permettait à l'auteur de nous parler de la situation des Indiens aujourd'hui et du peu de cas que leur accorde la nation américaine, mais j'aurais aimé en savoir plus sur le couple de Molly Standing Bear et de Jon Dodd. L'auteur continue sur sa précédente lancée en relatant principalement les aventures de May et Molly qui, si au début étaient passionnantes, ont fini par me lasser. Les différentes lectures ayant été très espacées, je dois avouer que ma mémoire défaillante a eu du mal à s'y retrouver au milieu de toutes ses femmes qui composaient la tribu. Même si l'auteur rend un brillant hommage à leur courage et qu'il s'attarde sur le lien profond qui unit ce peuple au monde des esprits, il n'a pas su apporter la nouveauté nécessaire pour captiver une fois de plus la passionnée de culture indienne que je suis. Cette lecture se solde par un 10/20.
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« Les Amazones » sont le dernier volet de la trilogie de Jim Fergus « Mille femmes blanches » dont le point de départ est le programme confidentiel du gouvernement américain dont le but est d'envoyer des femmes blanches volontaires chez les Indiens pour épouser des Cheyennes et leur faire des enfants afin de les convaincre de déposer les armes et d'intégrer le monde soi-disant civilisé.

À travers les journaux de May Dodd et Molly McGill, Jim Fergus nous entraîne à nouveau à la suite de ce peuple indien, un peuple discret qui se confond avec la nature.
« Un nom humble et sans prétention qui sous-entend que nous faisons partie du monde animal, sans pour autant nous estimer meilleurs ni supérieurs, juste différents. »

C'est une véritable étude d'ethnologie, Jim Fergus nous plonge au coeur des tribus indiennes, leur organisation complexe, leurs rites, leurs coutumes, la chasse et le respect du gibier :
« Avant de lui planter mon couteau dans le coeur, je lui ai demandé pardon, l'ai remercié pour son sacrifice, comme le font les Cheyennes en prenant la vie d'un animal »

La vie quotidienne de la tribu, le camp que l'on monte et démonte au gré des saisons, les croyances et les superstitions, les danses avec les costumes et les peintures sur le visage, les jeux guerriers avec d'autres tribus. L'activité de voleurs de chevaux et les attaques contre l'armée américaine.

Deux thèmes principaux se dégagent de ce troisième volet, la force des femmes qui portent la survie de leur communauté et à l'opposé la lente disparition du peuple indien et de sa culture, miné par une vie facile et le refuge dans la drogue et l'alcool. Sans compter les terribles statistiques d'aujourd'hui : 10 fois plus d'Indiennes victimes d'homicides que dans la population en général, une Indienne sur trois a subi un viol ou une tentative de viol, 84 % ont souffert de violences physiques, sexuelles ou psychologiques.

Si je me suis à nouveau plongé avec plaisir dans cette aventure, Jim Fergus étant un narrateur hors pair, j'ai parfois eu l'impression que le récit tournait en rond.

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à la fin de ma lecture des "Amazones" je n'ai qu'une envie me replonger dans la trilogie "Mille Femmes" et "La vengeance des Mères" et du coup relire les "Amazones"
et encore plus après avoir rencontré l'auteur grâce à Babelio encore merci la soirée était dans un cadre super sympathique.
j'ai tout aimé dans le dernier volet plus particulièrement la façon dont jim se mettait dans la peau de chaque femme si forte et si brave.
j'ai aimé qu'on parle encore plus des croyances des indiens et de leur rite aussi.

je vous conseille la trilogie, mais aussi la fille sauvage et ca m'a donné envie de continuer à découvrir d'autres ouvrages de l'auteur notamment marie blanche ...
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