On retrouve ici May Dodd, héroïne de la trilogie de
Jim Fergus entamée avec
Mille Femmes Blanches. Dans ce roman, May a quitté le camp des Cheyennes auprès de qui elle vivait depuis deux ans pour rejoindre Chicago où elle espère retrouver ses enfants. Avec elle voyagent Chance Hadley, son amant et futur mari, Horse Boy, un jeune Cheyenne et son amie des bons et moins bons jours, Martha Atwood avec son bébé. Après quelques (més)aventures, May arrive enfin en ville où l'adaptation se fait non sans mal. C'est en France, plus précisément en Camargue en 1889, que s'achève le récit des aventures de May Dodd.
Autant le dire tout de suite, cet opus ne m'a pas convaincue. Si
Mille Femmes Blanches et
Les amazones m'ont passionnée, j'avais déjà eu du mal avec
La vengeance des mères. Je retrouve avec
May et Chance quelques réticences. La première étant : pourquoi avoir produit ce roman ?
On sent que
Jim Fergus a voulu boucler la boucle et faire revenir May Dodd dans les traces de son passé pour clore sa vie chez les Cheyennes et tout cet épisode à la fois dramatique et plein d'apprentissage et de rencontres. Mais ce récit semble être une espèce de résumé des épisodes précédents auxquels sont ajoutés maladroitement des épisodes de la vie actuelle de May et de ses compagnons.
On n'apprendra donc rien de nouveau, contrairement aux tomes précédents qui avaient l'avantage de mettre en lumière un pan particulier de l'histoire américaine et ses répercussions sur la société contemporaine et d'être très riches en enseignements.
Quant à l'artifice des cahiers intimes de May qui servent à relater les différents épisodes, il est décidément bancal et encore plus lorsque le récit est repris par l'un de ses amis, A.J. Bartlett, durant l'internement de May pour ensuite être repris par la jeune femme.
Cette conclusion n'est donc pas franchement réussie et je pense qu'on peut aisément s'en passer et ne lire que les trois précédents tomes.