AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mon Amérique (57)

La beauté du monde naturel, l'état de grâce que procure la chasse ou la pêche, l'attention de chaque instant requise par les poissons ou le gibier, les chiens et les compagnons avec qui nous chassons nous offrent un répit si pur, loin de nos fantômes, que l'on peut se débarrasser de nos petites boîtes pendant un moment et alléger considérablement notre âme.
Commenter  J’apprécie          41
On traîne avec soi tellement de bagages encombrants dans la vie, de sentiments de culpabilité, de colères et de traumatismes liés à l'enfance, de disparitions d'êtres aimés, de divers problèmes et de regrets, de trop nombreux "et si...", "j'aurais dû..." ou "si seulement..."
Commenter  J’apprécie          40
La sensation d'être proche des éléments n'est jamais aussi intense que lorsqu'un alligator de quatre mètres de long (dont la population est en pleine croissance par ici) se laisse doucement glisser de la berge juste en face de nous. "Eh, Richard..." dis-je alors que le saurien s'arrête à une dizaine de mètres, les yeux et la gueule hors de l'eau, et nous regarde fixement. Nos kayak s'arrêtent également de glisser, comme pour se préparer à un face-à-face surréaliste avec les alligators au lever du soleil.
"Je crois qu'ils sont juste curieux", dit Richard. "Je n'ai jamais eu d'ennuis avec eux. Mais tu sais ce que raconte Georges, mon copain du coin?
-Non, que dit Georges? demandai-je sans cesser de regarder l'alligator.
-Eh bien Georges dit: "Richard, vous êtes cinglés de sortir au marais dans ces trucs", fit Richard en imitant l'accent traînant du coin. Et Georges d'ajouter:"Pourquoi? Parce que pour eux, pour les gros gators, vous n'êtes qu'une huître sur une rondelle de pain."
Commenter  J’apprécie          60
Plus tard cet après-midi là, nous repartîmes visiter un autre coin favori de Jimbo pour les truites de mer et les Redfish. Comme nous arrivions le long de la côte, une énorme raie manta, aussi grosse que le bateau, passa juste en dessous comme un fantôme. Puis Jimbo montra le ciel et je vis quatre pélicans qui volaient en spirale au-dessus de nous, gagnant de l'altitude à chaque rotation, s'appuyant sur les vents thermiques jusqu'à n'être plus que des petits points dans le ciel. "À ton avis, Jimbo, pourquoi font-ils ça?" lui demandai-je. Jimbo réfléchit un instant, examinant les pélicans qui volaient toujours en cercle mais pratiquement hors de notre vue maintenant. "Eh bien, dit-il en hochant la tête pensivement, je pense qu'ils font ça histoire de se marrer."
Commenter  J’apprécie          82
À un moment, un gros sanglier déboucha du sous-bois et se retrouva dans la clairière, assez proche pour que je puisse sentir son odeur mouillée, puissante et âcre. Il était brun strié de noir et portait de redoutables défenses recourbées. Il émettait de petits grognements, comme un vieillard ronchon qui parle tout seul. Je ne crois pas qu'il m'ait vu, mais je suis sûr qu'il m'avait senti, et j'eus une montée d'adrénaline en me rappelant certaines histoires que Beall avait racontées. Un de ses amis s'était fait charger, son artère fémorale avait été atteinte et l'hémorragie avait presque causé sa mort. Et suite à la charge d'un cochon sauvage, un autre ami avait manqué de peu son poste d'eunuque dans un harem.
Commenter  J’apprécie          60
À mon sens le printemps doit être uniquement la saison du renouveau, des parades amoureuses, de l'accouplement et de la reproduction. C'est sûrement de la sensiblerie, mais la chasse et l'essence du printemps me semblenr contradictoires. Je pense qu'au printemps nos petits amis doivent avoir le droit de déambuler dans la nature, avec leurs hormones qui les titillent, et faire leurs trucs pour plaire aux dames, sans se préoccuper de savoir si quelqu'un va leur faire sauter la cervelle.
Commenter  J’apprécie          60
Nous avions trouvé amusant d'apprendre qu'il existait une rivalité ancrée entre les habitants de l'est du Montana et les gars de l'ouest du Dakota du Nord, qu'on appelle de manière méprisante les Nodacks. Quant aux gars du Montana, ils aiment penser qu'ils leur sont, en quelque sorte, supérieurs. D'ailleurs, il y a pas mal de blagues qui circulent à ce sujet.
"-Jim, dit Douglas alors que nous passions la frontière. Connais-tu l'histoire du Nodack qui déteste tellement son voisin du Montana qu'il lui a envoyé un bâton de dynamite par-dessus la frontière?
-Non, je ne la connais pas, répondis-je.
-Eh bien le gars du Montana l'a ramassé, il a allumé la mèche et l'a renvoyé."
Commenter  J’apprécie          20
Avec l'Airstream en remorque, même en roulant accélérateur collé au plancher, je ne pouvais dépasser les 80 kilomètres-heure. Mais je n'étais pas pressé, j'ai appris à ne prévoir d'arriver... que quand j'arriverai.
Commenter  J’apprécie          40
"Regarde ce tremble, dira-t-il devant les couleurs étonnantes d'un arbre, comme s'il n'en avait jamais vu d'aussi beau avant. C'est presque aussi nourrissant qu'un repas."
Commenter  J’apprécie          80
Il y a un dicton amusant parmi les chasseurs de choukars, qui dit qu'on les chasse une première fois simplement par plaisir, puis le reste de sa vie en espérant se venger des humiliations subies.
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (177) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Voyage en Italie

    Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

    Pavie
    Padoue
    Parme
    Piacenza

    14 questions
    605 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}