Le canyon semble sans fin et d'une profondeur dépassant l'entendement. Tout cela donne une assez bonne idée de ce que pourrait être l'infini.
En fait je perçois souvent Rick comme une espèce de saint homme. Ses livres communiquent un sentiment de joie pure et d'émerveillement face à la nature. De même, on ressent chez lui une impression d'outrage ou d'anathème lorsque cette nature est attaquée.
Chaque année, c'est tout ce que nous demandons qu'il y ait une saison de plus.
Je ne sais pas où vont les saisons, mais elles passent vite, n'est-ce pas?
Juste au moment où une saison s'achève, une autre recommence, et quand elle s'achèvera aussi, une autre prendra sa place dans le cycle sans fin de la vie sauvage.
Les saules qui poussaient le long des ruisseaux et des fossés avaient jauni et leurs feuilles tombaient au sol en virevoltant comme de minuscules parachutes.
L'été avait été très sec. En dessous de nous, la palette de couleurs des herbages fauchés allait du brun à l'ocre, alors que les collines parsemées de touffes de sauge prenaient des teintes fauves rougeâtres dans le soleil couchant.
Mais à cette heure de la journée, alors que le soleil se couchait et que la lumière avait pris une teinte argentée, que les dernières éclosions de la saison avaient lieu, les poissons se nourrissaient parfois en surface, se prélassant paresseusement tels des marsouins et crevant l'eau de la pointe de leurs nageoires dorsales et caudales.
On doit avoir un objectif. En même temps on doit apprendre à accepter ses propres limites.
Le soleil vient juste de sortir à l'horizon, inondant la baie d'une lumière teintée de rouge. Les oiseaux circulent, sternes et mouettes, pélicans et canards randonnent à travers le ciel, l'in d'eux rompant parfois sa formation et plongeant dans l'eau calme pour attraper quelque petit poisson.