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3,04

sur 83 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Michel Lafon...

À Graceland, une vieille bâtisse assez moche perdue au milieu d'un parc gigantesque, les patients, pour la plupart, promènent leur mélancolie et leur mal-être. C'est dans cet hôpital psychiatrique que Hugo, 17 ans, passe ses journées, monotones et grises en ces jours automnaux, après avoir tenté de sauter par la fenêtre du lycée. Il supporte assez mal cet environnement habité par des cas très spéciaux et dans lesquels il ne se reconnaît pas, lui-même atteint du syndrome du papillon. Alors qu'il se balade dans le parc, il aperçoit, allongée sur le banc vert, sous le grand chêne, une jeune fille rousse, tatouée et aux superbes yeux verts, les écouteurs dans les oreilles. Attiré aussi bien qu'intrigué, il s'approche d'elle et entame la conversation. Morgane Saint-James, volubile, lui parle facilement, passant d'un sujet à l'autre mais surtout passionnée par les génies atteints du syndrome d'Asperger. Hugo tombe aussitôt sous son charme et un rendez-vous est pris pour le lendemain au même endroit...

Avec ce roman, Maxence Fermine s'essaie à la littérature pour adolescents. Malheureusement un roman en demi-teinte pour celui qui sait manier avec tantôt poésie et douceur tantôt avec une imagination fertile les mots. L'auteur dresse le portrait d'un adolescent pas comme les autres. Atteint du syndrome du papillon, celui-ci n'arrive pas à prendre de décision. Interné à Graceland, sa rencontre avec Morgane Saint-James va le bouleverser. L'auteur use (et abuse parfois) du langage parlé pour se mettre dans la peau du jeune garçon qui s'adresse directement au lecteur. Les personnages manquent parfois de consistance et les parents sont inexistants. L'on attendait peut-être plus de cette rencontre magique aux yeux d'Hugo, un peu plus d'intensité dans les sentiments et les émotions. Malgré cela, ce roman se laisse lire non sans déplaisir, l'auteur nous offrant de belles réflexions sur la vie et de sympathiques clins d'oeil à tous ces génies atteints d'Asperger.
Dommage cette quatrième de couverture trop bavarde...
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Je remercie le site Livraddict ainsi que les éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce titre en avant-première. Je pensais sincèrement apprécier ce récit, mais malheureusement pour moi, cette lecture ne fût pas aussi bien que ce que j'escomptais.

C'est l'histoire de Hugo, un jeune garçon interné dans un hôpital psychiatrique (ou Graceland pour les intimes) après avoir tenté de sauter par la fenêtre d'une salle de cours. Après avoir été analysé par des médecins et psychologues, on lui annonce qu'il souffre du syndrome du papillon : une "maladie" qui empêche de faire des choix. Un jour, en se baladant dans le parc de l'hôpital, il va faire la rencontre de Morgane, une jeune fille rousse, couverte de tatouages, qui elle, est atteinte de la maladie d'Asperger (une forme d'autiste, mais différent de l'autisme pur, puisque les personnes atteintes d'Asperger étonnent par leur large culture générale et leurs connaissances dans un domaine spécifique ; la musique, pour Morgane).

Autant le dire tout de suite : quand j'ai compris la raison pour laquelle Hugo avait été envoyé en HP, j'ai trouvé ça fortement exagéré et très peu réaliste. Internet quelqu'un parce qu'il a menacé de sauter par une fenêtre si on ne le laissait pas passer par la porte... d'accord, c'est grave. Mais quelques heures chez le psychologues n'auraient-elles pas suffis ? En tout cas, je n'ai pas trouvé l'utilité de la présence de Hugo à l'HP. Je reste donc perplexe.

Pour ce qui est de la structure générale du récit, j'ai trouvé ce roman un peu décousu. L'auteur ne construit pas d'intrigue à proprement parler ; et la petite histoire qu'il construit ne s'appuie pas sur des bases assez solides pour être tout à fait claire. En somme, je ressors de cette lecture en me demandant quelle était la trame principale. Car pour moi, il ne s'est rien passé dans ce livre... de plus, Maxence Fermine digresse sur des futilités à de nombreuses reprises, ce qui fait perdre l'attention du lecteur.

Entrons ensuite un petit peu plus dans l'histoire narrée. Hugo, le protagoniste de dix-sept ans, ne se comporte pas comme un adolescent de dix-sept ans. Ses répliques, ses agissements... son comportement général renvoie une image de garçon immature, gamin et irresponsable. C'est en partie à cause de ce comportement que je n'ai pas accroché avec son personnage. Lui et Morgane étaient trop distants, trop mystérieux, pas assez attachants. Même si leur histoire d'amour était mignonne à suivre et qu'elle montrait bien que les sentiments amoureux permettent de changer les gens et de les faire mûrir, je n'ai pas accroché à ces deux protagonistes.

En somme, j'ai trouvé que la trame narrative ainsi que les protagonistes ne sont pas assez travaillés, pas assez développés. L'histoire manque de profondeur et de réalisme. C'est vraiment dommage. La magnifique couverture ainsi que l'alléchant résumé me promettaient monts et merveilles... que je n'ai malheureusement pas retrouvé dans le livre. Grosse déception.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Merci aux organisatrices du challenge ou je suis inscrite pour cette magnifique découverte
J avais déjà lu Maxence Fermine que j avais aimé et je continue donc apprécié cet auteur
C est l histoire d un adolescent qui n arrive pas à trouver sa place dans la société qui l entoure
Histoire ponctuée d une petite histoire d amour
Ce n est pas mélo c est facile à lire
J allais oublie plein de phrases qui parlent de l univers des livres où en tant que lectrice je ne peux qu approuver
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Maxence Fermine réussit à écrire à peu près comme écrirait un mec de 17 ans. Dommage alors de ne pas laisser écrire des mecs de 17 ans... Pourquoi écrire à leur place...
Sinon, ce livre n'apporte aucune plus-value à quoi que ce soit. Dans ses pages, il fait référence à des oeuvres majeures qu'il vaut bien mieux lire plutôt que ceci.
Lisez donc Rimbaud (même si personnellement il ne m'a jamais tellement touché), lisez L'écume des jours. Et même si il ne le cite pas, clairement lisez L'attrape-coeur de Salinger qui concernant la littérature "ado" est bien plus percutant.
Cela dit, rien de mal dans ce livre, mais juste rien de confondant et d'exceptionnel.
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Pour avoir menacé de sauter par la fenêtre de sa classe, Hugo se retrouve interné à Graceland, un hôpital psychiatrique. Il y est soigné pour un état dépressif sévère et y traîne son mal-être. Désabusé, il a l'heureuse surprise de rencontrer Morgane, une jeune fille fascinée par les génies : rapidement, il tombe sous le charme de son caractère particulier. le jour où elle disparaît, il décide de se prendre en main et quitte l'hôpital en douce. Un grand pas pour cet éternel indécis, marqué du syndrome du papillon.

Tentée depuis longtemps par les textes de Maxence Fermine, j'ai profité de ce partenariat pour le découvrir à travers ce roman jeunesse. L'auteur nous entraîne dans l'univers d'Hugo, un adolescent perdu, en mal de repères et nous montre le monde à travers son regard désenchanté. Rares sont les personnes qui trouvent grâce aux yeux du jeune homme et il en va de même pour tout ce qui concerne son quotidien. Je dois avouer avoir eu du mal avec ce personnage trop centré sur lui-même et ses lamentations. N'étant clairement pas de la même tranche d'âge, la réalité m'apparaît tout autre et je suis restée en marge de l'histoire.

Aux côtés d'Hugo, Maxence est singulière, mystérieuse : fascinée par les autistes Asperger, sa passion donne lieu à des passages passionnants, tant scientifiques qu'anecdotiques. La suivre et ses héros m'a intéressée davantage que les digressions d'Hugo.

Lors de son périple parisien, j'ai trouvé Hugo plus consistant car davantage maître de son destin. J'aurais volontiers déambulé en sa compagnie encore quelques pages, prolongeant ainsi cet épisode que j'ai trouvé trop bref en regard du reste du livre.

Je ressors donc de ma lecture avec un avis plutôt mitigé : certains aspects m'ont plu, d'autres beaucoup moins. Au final, je préfère ne pas prononcer d'avis définitif laissant à d'autres la chance de découvrir ce roman jeunesse et me promettant de lire d'autres textes de l'auteur.

Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Après les très beaux Neige et le violon noir, Maxence Fermine s'essaie au roman jeunesse et s'invite, à travers une courte romance, dans l'univers très intimiste des hôpitaux psychiatriques. C'est dans cet univers si particulier que se déroule l'histoire simple d'Hugo et de Morgane. Deux jeunes que tout oppose si ce n'est leur incompréhension du monde qui les entoure. Un récit fait de découvertes, d'échanges et de partages.
Mais sous ses aspects plutôt plaisants, le syndrome du papillon peine à convaincre. L'auteur qui avait distillé tant de poésie dans ses précédents romans semble être ici à bout d'inspiration en alternant clichés et épisodes attendus. Une impression de « trop lisse » qui accompagne tout le récit et n'offre pas de réelle alternative à cette rencontre. Certains points de l'histoire apparaissent par ailleurs décalés par rapport à l'histoire principale et le message envoyé est souvent trop conventionnel. L'écriture aurait peut-être mérité l'emploi d'un vocabulaire plus recherché pour s'adresser à un jeune public et les pensées du narrateur, souvent directes et adressées au lecteur, auraient mérité plus de nuances. L'ensemble reste en effet décevant et ne parvient jamais à toucher le lecteur même si la romance entre ces deux êtres marginalisés est plutôt intrigante. Un roman à réserver aux vrais fans de l'auteur mais que je ne conseille pas à ceux qui souhaitent découvrir sa plume.
Lien : http://leblogdeyuko.wordpres..
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Ce qui a retenu mon attention dans ce résumé est le thème de la maladie mis en rapport avec l'adolescence. L'histoire d'amour entre les adolescents n'était pas ce qui m'intéressait le plus mais pourquoi pas. Je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup d'espoir et en m'interrogeant sur ce qu'est le syndrome du papillon.

Malheureusement, dès les premières lignes j'ai senti que quelque chose allait me gêner pendant ma lecture : le style d'écriture. le héros de ce roman, Hugo, est un adolescent. Il nous raconte son histoire, ses pensées, ses émotions... avec sa façon à lui de parler. C'est une écriture très orale ou les négatifs n'existent pas. Un choix de l'auteur pour, sans nul doute, faire plus jeune mais qui m'a vite refroidi. C'est très désagréable à lire et en plus de cela, tous les adolescents ne s'expriment pas comme ça.

J'en attendais donc encore plus de l'intrigue en elle-même. Hugo est un garçon rêveur à souhait qui nous livre ses pensées parfois en passant du coq à l'âne. Sa vie va être chamboulée par l'apparition de la belle Morgane. Une histoire d'amour très classique qui ne m'a pas emballée. le personnage d'Hugo reste le plus attachant des deux car celui de Morgane n'est pas assez développé.

En ce qui concerne l'internement d'Hugo en hôpital psychiatrique j'ai trouvé que ça manquait d'élaboration. J'aurais aimé quelques détails en plus et plus d'originalité plutôt que le copain suicidaire et la magnifique jeune fille Asperger. Trop cliché à mon goût avec une fin beaucoup trop rapide et facile. Une lecture décevante en somme.
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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Hugo est interné à Graceland suite à sa menace de sauter par la fenêtre du troisième étage de sa classe. Dépressif, il s'avère également qu'il découvre qu'il est atteint du « syndrome du papillon ». Une maladie que je ne connaissais pas du tout et qui je trouve peut s'avérer très handicapante. Un personnage un peu trop caricaturé sur son côté ado et son fatalisme je trouve.

Un jour il va rencontrer Morgane, une jeune fille singulière que j'ai beaucoup aimée. Elle est fascinée par tous les génies de notre histoire. Là encore, j'ai appris beaucoup de choses concernant ces têtes pensantes et la maladie « d'Asperger ». Elle va totalement envoûter Hugo et elle a, je l'avoue, eu ce même effet sur moi. Impressionnante par son savoir et son caractère vif qui tire Hugo vers le haut.

Deux personnages très différents, mais avec une belle alchimie. Tous les deux fragilisés par leurs internements et leurs maladies, chacune de leurs rencontres les rapproches un peu plus.

J'ai eu un peu de mal au début avec ma lecture qui a un langage très « parlé » et où le personnage d'Hugo m'a paru trop exagéré. Je l'ai posé à deux reprises, puis à la troisième je me suis dit qu'il fallait coute que coute que je le finisse.

Malgré que ce ne soit pas une lecture qui m'a transporté, elle m'a apprise beaucoup de choses. Les différents clins d'oeil aux auteurs pour ado (Burton par exemple) étaient sympathiques et parleront sûrement à cette jeunesse souvent difficile à cerner.

Je ne connaissais pas cet auteur et je ne pense que je lirais un autre de ces livres.

Malgré un résumé intéressant et une couverture que j'aimais beaucoup, pour moi le contenu n'a malheureusement pas été à la hauteur de mes attentes. Les longueurs et les écarts durant le récit ne m'ont pas permise de m'accrocher plus que cela. Une écriture et une histoire simple qui je pense plaira aux adolescents.

En bref, un avis assez mitigé pour un young adult agréable à lire, qui traite le mal être des adolescents, mais aussi des troubles psychologiques intéressants à découvrir

Merci à Camille et aux Editions Michel Lafon pour ce service presse
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Un roman Ovni dans les écrits de Maxence Fermine qui nous a davantage habitué à des textes poétiques et oniriques, des petits romans souvent emplis de douceur et d'une forme de mélancolie. le syndrome du papillon n'a rien à voir ! L'auteur s'essaye à la tendance young adult, la métamorphose est impressionnante, on ne reconnaît plus du tout son style. Si la lecture est agréable et rapide, le roman reste simple et sans prétention tout en traitant de sujets intéressants : les pathologies psychologiques et psychiatriques ; dépression, Asperger, syndrome du papillon, mais aussi de l'adolescent qui se retrouve souvent à vivre des bouleversements qui ne ménagent pas son état psychologique et le mal être qui va avec.

A Graceland, hôpital psychiatrique, Hugo est interné depuis qu'il a eu la singulière idée de tenter de s'échapper d'une salle de cours par la fenêtre du 3ème étage. S'il n'a pas sauté et n'avait a priori pas l'intention de le faire, il est suivi pour un état dépressif sévère et peut-être aussi pour un autre mal psychologique. Hugo est différent et porte un regard incisif sur la jeunesse, la société et l'avenir. Puis un jour, il rencontre Morgane, une jeune fille pas comme les autres qui voue un culte aux génies.

Le roman raconte donc l'histoire du jeune Hugo, comment il en est arrivé là, interné à Graceland, à comment il va réussir à évoluer et peut-être même à entamer un nouveau chemin vers un avenir meilleur. Hugo, c'est un jeune homme de 17 ans, avec une vision un peu stéréotypé de ce qu'est la société aujourd'hui, surtout la jeunesse, un reflet du propre regard de l'auteur ? Tout est qu'Hugo est franc, cash, il ne se formalise pas des choses, les dit sans aucune douceur, sans manière, sans chichi, avec lui c'est tout blanc ou tout noir, pas de juste milieu, Hugo peine juste à se décider pour prendre des décisions le concernant et c'est là qu'est tout son problème. Un regard enfantin sur la vie, un refus d'envisager un avenir adulte avec des responsabilités, Hugo vit dans son monde ; rêve d'une cabane au coeur montagnes enneigées, d'une île déserte avec des romans à lire et de ne travailler que lorsqu'il en a besoin, une vie de bohème en quelque sorte. le personnage est un peu trop accentué sur son côté adolescent râleur et pessimiste qui porte un regard navré sur le monde qui l'entoure, il n'a pas tort dans certains cas, mais dans d'autres c'est peut-un peu trop fataliste.

« (…) comme le poème de Rimbaud, celui qui parle de ce soldat allongé dans l'herbe, on croirait qu'il dort mais non, en fait il a deux trous rouges au côté droit. Cette lecture c'est quelque chose qui m'a marqué à vie. Sur le coup, je me suis cru mort moi aussi, et ça m'a fichu en l'air. »(une référence à mon poème préféré « le Dormeur du Val », forcément ça m'a parlée !)

Morgane est un personnage sublime, une jolie rousse au regard émeraude, des tatouages sur les bras, elle aussi vit dans son univers. Passant des heures allongées sur ce banc à regarder les étoiles de jour en écoutant un grand artiste classique. Atteinte d'un mal psychologique particulier, elle ne vit et ne discute quasiment que « génie » atteint aussi pas ce syndrome, des célébrités, des musiciens, des scientifiques, elle en raffole ! C'est aussi une violoniste de talent, une fille de bonne famille au langage soutenu, un esprit vif qui va à l'essentiel, le personnage est haut en couleur, ce qui va littéralement éblouir Hugo et l'ouvrir davantage à son environnement.

« Elle m'en bouchait un coin, la petite fée Morgane, avec ses déclarations péremptoires mais pertinentes. »

Certes, il y a une relation qui s'établit entre ces deux post-adolescents fragilisés, abîmés par la vie, par leur histoire ou leur maladie, mais ce n'est pas tant la romance qui importe mais plutôt la fusion qui les lie, ce coup de foudre mutuel.

« II s‘agissait pas d‘un amour éphémère et illusoire, d‘une passade platonique, ou d‘une amourette de cour d‘école. C'était autre chose. On entrait dans une autre dimension. »

Ils sont différents, de deux univers bien distincts tant dans leur tête que socialement, et pourtant chaque rencontre, chaque échange, il se passe quelque chose, un déclic peut-être pour Hugo, pour Morgane c'est assez différent.

« Dans la vie, où tout n'est qu'une question de relations humaines, il y a des rencontres qui en valent la peine. Une seule peut suffire à vous rendre heureux. »

Tous les deux semblent le reflet d'une jeunesse abîmée, écorchée vive, qui doute de son avenir et ne sait plus où elle va, embringuée dans une folie ou dans un mal être qui les détruit et les détourne de la réalité de la vie. Cet aspect est intéressant, du moins si c'est ce que l'auteur a cherché à raconter aussi.

Et puis, il y a l'aspect psychiatrie, les maladies, la vie de malade, l'internement, une description de ces lieux d'accueil où les personnes qui portent des degrés de la maladie assez différente se retrouve ensemble à cohabiter, c'est assez triste. On porte souvent un regard particulier sur ce genre d'endroit, un hôpital psychiatrique, ça fait peur, là finalement la seule lumière, c'est ce rendez – vous sur ce banc, sous cet arbre, où naissent de drôle de conversations.

« Là, t'étais sûr de croiser des malades sortis tout droit des catacombes, avec des tronches de déterrés pour bien te filer la pétoche. le royaume des zombies. On aurait dit qu'on y organisait chaque jour le plus grand rassemblement de cinglés de toute la planète. »

J'ai aussi beaucoup aimé les clins d'oeil de l'auteur à des références culturelles actuelles ou non qui parleront à ces adolescents entachés (Rimbaud, Tim Burton, etc…), l'auteur cherche à se rapprocher de cette génération complexe et difficile à cerner et à retranscrire surtout. Si le personnage de Morgane le fait plutôt bien, celui d'Hugo est malheureusement un peu trop extrême pour paraître vraiment réaliste.

« Tim Burton ? T'es sûre ?
– Oui. du moins si on en croit son ex-femme, Helena Bonham Carter. Elle a confié à un journaliste qu'elle était quasi certaine qu'il présentait tous les symptômes de l'Asperger ; cependant il n'a jamais voulu voir un médecin pour faire le test. Il possède un tel univers, à la fois magique, funèbre, très violent, mais aussi parfois d'une douceur incroyable, que c'en est probablement an. Ce mec-là est un génie ! »

Un roman qui dénote dans la bibliographie de l'auteur, je serai vraiment curieuse de comprendre ce choix. Si ma préférence va à ses écrits plus intimes, il ne s'en sort pas si mal dans ce livre. Il réussit à métamorphoser son style et sa plume, ici c'est plus familier, beaucoup moins lyrique, avec toutefois un vocabulaire spécifique qui rend ce roman un peu plus fort. Il y aussi une richesse de réflexions propres à l'auteur, il n'y a qu'à lire les citations, l'amour reste et demeure à sa place dans le coeur de Maxence Fermine et c'est dans ces moments là que j'ai entraperçu l'ombre de l'auteur que j'adore.

« Quand vous savez qu'un bon livre vous attend quelque part, la vie vaut la peine d'être vécue. »

Personnellement, je l'ai dévoré et j'ai passé un très bon moment.

Je remercie les éditions Michel Lafon et plus particulièrement Camille pour cet envoi.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Je n'ai malheureusement pas accroché à ma lecture. Les maladies mentales sont vues sous le prisme d'un ado de 17 ans. J'ai parfois été dérangée par certaines de ces réflexions sur le sujet. Ce n'est pas un livre qui restera gravé dans ma mémoire même s'il évoque des sujets forts.

Je n'ai pas ressenti d'attachement pour le personnage principal. Je ne pense pas être la bonne cible pour ce bouquin. C'est un flop de mon côté.
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