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4,04

sur 126 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Maxence Fermine nous offre, avec ce livre, un long poème en prose, écrit avec des mots simples, des phrases courtes qui ressemblent parfois presque à des haïkus. Et la douceur, la sagesse sont là, partout.

Ce texte est une méditation en lui-même et une invitation à la méditation. Il fait découvrir la calligraphie mais cela va bien au-delà. La concentration, la précision, ne pas oublier le moindre détail.

« Son esprit, tendu comme la corde d'un arc, est concentré sur la scène qu'il tente de graver dans sa mémoire avec le plus de précision possible. Photographie de l'aube naissante. Justesse du détail. Ne pas oublier une goutte de pluie, ni un bourgeon, ni même un éclat de lumière. » P 33

Maître Kuro pratique cet art de manière tellement pure, agenouillé pendant des heures face à son papier de riz, son pinceau à la main, qu'il attire les élèves et un jour arrive Yuma, qui veut recevoir son enseignement et il va lui en transmettre l'essence, telle une initiation de Maître à élève dans la tradition zen, mais cela va provoquer des remises en questions, des doutes…

Tout est important, le pinceau n'est pas un simple instrument, il a donné un nom au sien : « Dragon de feu » tandis que Yuma appellera le sien « Plume légère ».

« Pour lui, le pinceau est un pendule entre ciel et terre, et l'art de la calligraphie la meilleure façon de se tenir en suspens entre le monde terrestre et celui des dieux. » P 34

On ressort de ce texte apaisé, par sa pureté et sa magie et plein d'énergie… l'auteur va à l'essentiel, il nous attrape par le coeur et on n'a plus qu'une envie, partir à la recherche de cette sagesse qui semble si évidente et pourtant si difficile à atteindre.

« Neige » a été un puissant révélateur pour moi et « Zen » m'a emportée de la même façon. J'ai retrouvé la magie des contes zen et aussi celle du Japon. Ce texte m'a rendue vivante, tournée vers l'essentiel. C'est un véritable doudou, il a une action thérapeutique.

Il fourmille de phrases simples mais essentielles, qu'on a envie de relire encore et encore, et qui peuvent servir de guide dans la vie de tous les jours. Il nous rappelle la vertu de la concentration et celle du silence et ainsi peut-on lire:

« La musique la plus difficile à créer, mais certainement la plus belle, est celle du silence. » P 75

Maxence Fermine parle aussi avec poésie de la pureté du geste, de l'importance de l'instant présent, dans ce monde où tout va si vite, de l'harmonie avec les éléments. Bref, du bonheur à l'état pur.

Il est difficile d'en parler, c'est au-delà des mots. C'est un vrai coup de coeur. La couverture simple dénudée est déjà une incitation au voyage en terre de zénitude. Vite, un pinceau, du papier de riz et de la patience, ou peut-être simplement une feuille et des crayons…

Donc, je continue l'aventure avec cet auteur, j'aime tellement son univers.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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COUP DE COeUR !

« La calligraphie japonaise ressemble à un souffle. le souffle du dragon. Elle consiste à peindre l'instant avec une force inouïe et une délicatesse extrême. »

Dans une modeste pagode au coeur d'une forêt d'érables, Maître Kuro consacre son existence à « l'art subtil de la calligraphie ». Un jour, Yuna, jeune calligraphe de talent, sollicite l'aide du Maître afin de parfaire son art. Privilège pour elle d'être reçu par le Maitre. Défi pour lui de lui ouvrir la voie du zen dans l'art de l'écriture.

Des regards qui se croisent, une complicité qui s'installe, deux personnages animés par une même passion mais pourtant séparés par une promesse…

« Calligraphie.
Écriture de la beauté. »

Pour la seconde fois, je me suis laissé envoûter par la plume délicate de Maxence Fermine. Je n'ai rien lu de lui depuis Neige, trop peur d'être déçu tant j'avais aimé ce livre.

Contre toute attente, j'ai adoré Zen que j'ai lu et relu, déjà plusieurs fois, chaque fois avec le même plaisir.

Un style épuré, des phrases brèves, parfois proches du haïku. L'impression de lire de la poésie en prose. Une écriture qu'on a plaisir à lire et qu'on prend plaisir à partager, à murmurer, à susurrer. Une écriture comme dans un souffle…

Posez-vous un moment et ouvrez ce livre, Maxence Fermine vous ouvre les voies du Zen

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Une pagode isolée, un lieu de paix. Une nature à observer, à dessiner dans son âme , les yeux fermés.

Kuro au kimono noir , maître calligraphe, cet art " qui consiste à peindre avec une force inouïe et une délicatesse extrême"...

Le trait, comme un vertige, une perfection, une pureté.

Une vie de plénitude. Presque.Pas tout à fait.

Art et beauté. Mais l'amour manque et l'amour apparaît. Yuna, jolie fleur d'hibiscus, aux yeux de diamants noirs.

Une ancienne promesse va -t-elle tout briser?

Les feuilles en papier de riz se sont déroulées avec tant de poésie, de profondeur, j'ai senti la plume légère tracer les signes de l'harmonie et du bonheur. Un moment de grâce. Une bulle hors du temps.

Merci à Kawane, qui m'avait conseillé ce livre!
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Pépite d'OR !
Comme un écho au sublime "Neige" , nous nous replongeons dans la même atmosphère à travers ce conte . Nous sommes au Japon avec Maître Kuro, grand maître de la Calligraphie. Dans une modeste pagode au cœur d'une forêt d'érables, solitaire, sa vie coule comme l'eau de source, tout n'est que calme, méditation, contemplation....il voue sa vie à son art et sa philosophie "Zen" qui est sa seule ligne de conduite. Sa vie et la Calligraphie exigent discipline, concentration et rigueur. Kuro ne déroge pas à cette philosophie, exigeant, perpétuant les mêmes rituels ancestraux, ne pouvant tolérer aucun grain de sable dans cette vie simple et austère...mais voilà qu'un jour, une belle jeune femme prénommé Yuna, frappe à sa porte....son havre de paix et sa vie vont en être chamboulé.


Ce conte épuré par le style, la mise en page, comme une respiration,le rythme cardiaque ralentit en lisant ses lignes, j'ai savouré chaque phrase.....les phrases sont précises comme un trait de calligraphie, une belle ode à la vie et à l'amour, un hymne à la beauté de la nature, à l'essentiel, à l'harmonie....Magique , comme un trésor, la dernière page est tournée et l'on se sent ZEN !


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« Le vide est plein de possibles. » et de cela Maître Kuro est convaincu… Alors, il a scrupuleusement organisé son existence en la vouant à son art, la calligraphie. Chaque jour, de l'aube au crépuscule, il recouvre d'encre noire ses rouleaux de papier de riz, agenouillé, dans un recueillement proche de la plénitude, ne s'interrompant que pour des séances de méditation et se sustenter un peu.
« le vide est plein de possibles. »... alors, sa seule immersion dans la civilisation, c'est quand il se rend à pieds à trois heures de chez lui pour se réapprovisionner chez son marchand de couleurs. Il part aux premières lueurs de l'aube, lorsque le jour n'est encore qu'un voile imperceptible, une promesse à venir… et ne traîne pas sur le chemin du retour, tout à la hâte d'essayer ses nouveaux trésors…
Maître Kuro vit seul dans une modeste demeure isolée au cœur d'une forêt d'érables. S'il ne reçoit jamais de visiteurs, il dispense son enseignement à des élèves passionnés par l'art de l'écriture qui lui semblent prometteurs. Lorsqu'ils viennent de contrées lointaines, il les héberge le temps de leur formation, les astreignant à son rythme de vie.
« Mais l'équilibre de toute une vie peut à tout moment être balayé par l'imprévu. Un imprévu aussi fragile et insignifiant que l'arrivée d'une enveloppe. » Une enveloppe rouge, ne contenant qu'une calligraphie, mais quelle calligraphie. L’œil exercé de Maître Kuro y retrouve les qualités qui lui semblent primordiales : la force, l'assurance et la grâce mais assorties de la fraîcheur et du charme ineffables de la jeunesse…
Et c'est ainsi que Yuna va devenir son élève… sans qu'il sache encore qu'il vient de rencontrer celle qui va ouvrir la porte de sa vie étriquée, muselée par un vœu pieux, une promesse d'amour éternel, à de nouveaux possibles… au fil des jours de labeurs qu'ils vont vivre côte à côte, chacun à une extrémité du lien initial qui les unit, leur art.
Maxence Fermine nous invite à un voyage envoûtant et à la poésie aérienne au cœur du Japon ancestral. Son écriture, d'une douceur infinie, nous fait pénétrer sur la pointe des pieds dans le quotidien ouaté de Maître Kuro, nous permet d'être le témoin silencieux de son minutieux labeur de calligraphe, faisant naître sous nos yeux ébahis ces lettres magiques et harmonieuses qui font notre admiration tout en nous dépaysant complètement. On voit Yuna entrer dans sa vie, à pas feutrés, attentive à son enseignement et sensible à ses qualités d'homme. Et c'est comme dans le murmure du battement d'ailes d'un papillon bleu que leur complicité va se muer sous nos yeux en un amour pudique empli de désir… alors, dans le plus grand silence, on sort de la pagode, laissant Yuna faire découvrir à son maître que « la plus belle des calligraphies est celle que l'on écrit à l'encre de ses doigts, tel un tatouage sensuel et éphémère, sur la peau de l'être aimé. »
Public : roman pour adulte

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ZEN – Paix intérieure et sérénité. Yin & Yang.
C'est l'histoire de Maître KURO au Japon, il pratique l'art de la calligraphie dans sa pagode au coeur d'une forêt d'érables.
Subtilité – Equilibre – Harmonie
*
Passion – Précision – Patience
*
Papier, pinceau, pierre à encre et encre de Chine sont les quatre trésors du lettré.
« le papier de riz doit être plus léger qu'un souffle d'air, le pinceau plus doux que de la soie, l'encre plus noire que la plus noire des nuits, et la pierre plus dure que le granit ».
*
Suspension du temps.
« Un seul mouvement suffit. Et la calligraphie apparaît, comme un vertige, sous la main du maître ».
C'est dans les règles de l'art que ses gestes précis, précieux, légers, se déploient, harmonisant pleins et déliés.
Une vie qui semble réglée comme du papier à musique sous la protection de la déesse des Arts, Benzaiten.
« Prodige de l'art. Et maîtrise de l'instantanéité ».
*
La Voie du Zen, chemin d'apprentissage dans le recueillement, le silence, la persévérance.
Méditation - Force de l'esprit et abnégation.
« Il n'y a pas de perfection dans l'art sans discipline ».
*
Un roman qui prend la tournure de leçons enrichissantes.
Poétique, mélodieux et élégant.
*
Une lecture apaisante qui incite à se recentrer sur l'essentiel, et invite à la contemplation, à la beauté, à la plénitude.
« La plus belle des calligraphies est celle que l'on écrit à l'encre de ses doigts (…) sur la peau de l'être aimé ».
*
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J'ai pleuré tellement c'était beau... du coup je ne sais pas quoi dire.

Un petit bonheur...

(...)

Je reviens à cette critique après avoir "dormi dessus" dirais-je en réponse au commentaire de centrino :-) L'histoire est belle et me fait penser à un rêve éveillé ("Chaque jour, de l'aube au crépuscule...").

Dans mon recueil Les mots et la musique il y a un texte qui s'intitule "Le rêve" et commence par les mots : "Du crépuscule à l'aube / je quitte ce monde / Pour celui des rêves..." J'ai souri dès les premières lignes parce que je me suis sentie chez moi.

J'ai pleuré parce que je suis fleur bleue et que j'ai été touchée par la fin que je ne peux pas expliquer ici bien sûr mais c'est lié au tatouage de Kuro.

Fermine a vraiment su faire passer cette sensation de zen à travers son texte... et les images s'enfilent tel un collier de perles aux couleurs claires et obscures.

Voilà, j'ai adoré quoi!
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Ce petit livre est un remède à l'anxiété. les chapitres sont courts (2, 3 pages), les phrases magnifiques et Maxence Fermine nous conte une belle histoire d'amour. Amour des mots, des belles phrases et de la nature, de la calligraphie et d'une femme.
Coup de coeur !
Ce livre restera sur ma table de chevet.
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Un livre court et intense à l'écriture ciselée d'une précision incroyable. La parfaite combinaison du récit et du style, un mélange de délicatesse et de grâce au service d'un récit dense et précis porté par des personnages atypiques et attachants. J'ai adoré ce roman, tant au niveau de l'écriture que de l'histoire. Telle une calligraphie japonaise précise et épurée, le style met en avant la précision dans le choix du vocabulaire. Pas de phrases alambiquées ou compliquées mais la quintessence du texte au service des sentiments, c'est un roman court mais particulièrement dense qui met la délicatesse au centre de l'histoire. Une histoire intemporelle avec des personnages joliment esquissés, tout en émotion contenue.

L'auteur a su insuffler à son livre ce qui fait le charme de la culture japonaise, l'épure, la précision, une certaine humilité et la délicatesse des sentiments. Tout est précis, à sa place, doucement mélancolique et un peu cruel parfois… Comme toutes les histoires d'amour ! Comme maître Kuro maîtrise son trait, l'auteur maîtrise son style et donne une vraie puissance à ses personnages. Au premier degré ces derniers pourraient sembler un peu fades et ternes dans ce quotidien dédié à la quintessence du geste, à la recherche du trait parfait, mais c'est tout le contraire qui se dessine au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. L'auteur joue le contraste entre le quotidien tranquille, voire la routine des jours qui passent et la force, voire la violence des sentiments qui prennent vie et des émotions qui s'intensifient au fil des jours et des leçons de calligraphie.

Ce roman fut un vrai coup de coeur, j'ai aimé l'écriture, le rythme du récit, l'histoire et la relation qui se développe entre Maître Kuro et Yuna au fil des jours. J'ai aimé la profondeur et l'intensité des personnages, la grâce de ces derniers à travers leur quotidien et leur rapport à l'art. Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur à travers ce roman
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Je tiens tout d'abord à remercier Florian des éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce roman que j'ai beaucoup apprécié.

Quand il m'a proposé de découvrir ce livre, j'ai tout de suite été très enthousiaste : Neige m'avait énormément plu et je gardais un souvenir assez ému de ce bouquin (alors, qu'en soi, j'en lis tellement que j'ai d'habitude assez de mal à me souvenir des histoires). du coup, je n'avais qu'une hâte : le lire !

Pour être honnête avec vous, je l'ai déjà lu deux fois : une première fois à sa réception fin juillet et une seconde il y a quelques jours. Bon, bien sûr, si il était trois fois plus gros, je ne suis pas certaine que je l'aurais fait mais là, j'ai apprécié mes deux lectures.
J'aime beaucoup le calme qui se dégage de cette histoire : son titre, Zen, lui va comme un gant ! L'ambiance est là, douce, prévoyante... je me suis vraiment sentie bien en le lisant : c'est un livre assez apaisant. Et, au fur et à mesure que l'intrigue se met en place avec ses péripéties, l'histoire gagne en dynamisme sans pour autant perdre son "zen" ce qui m'a assez bluffée : la sensation est assez bizarre, un peu comme si on était emporté dans un tourbillon mais que l'on le vivait de l'extérieur...
Personnellement, j'ai beaucoup aimé l'intrigue de Zen : elle est assez simple et originale. J'ai beaucoup aimé le côté "amour interdit" et le fait que ce soit Yuna qui les fasse sortir de l'impasse.

Les personnages sont vraiment agréables : ils ont ce calme et cette sérénité dont je les envie. Ils savent prendre les choses du bon côté et ont une patience inébranlable ! Personnellement, je ne pense pas que je pourrais m'exercer aussi longtemps qu'eux pour acquérir parfaitement un geste ! Bref, ils m'ont impressionnée ;)

L'écriture de Maxence Fermine est vraiment très agréable : j'aime beaucoup le calme et la douceur qui s'en échappe. Comme je le disais tout à l'heure, son texte n'en est pas pour autant "mou" : ça avance bien, même très vite ! A peine a-t-on commencé le livre qu'on a l'impression d'être déjà en train de lire la dernière page. Et personnellement, je ne m'en lasse pas : je pense que je ne tarderai pas à le re-relire ;)
Une histoire douce et bluffante !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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