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3,47

sur 559 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bien curieuse lecture! Un livre que l'on referme avec une impression de malaise, de perplexité...

Leda, universitaire italienne de presque cinquante ans se réveille à l'hôpital : elle semble avoir perdu le contrôle de sa voiture contre le rail de sécurité .Et elle a une inexplicable blessure au côté gauche...

Retour en arrière : elle décide d'aller passer ses vacances au bord de la mer. Ses filles, jeunes femmes maintenant, vivent au Canada avec leur père, dont Leda est séparée .

Sur la plage, elle remarque Nina, jolie maman d'Elena, qui a trois ans. Et à partir de là, tout déraille dans l'histoire et surtout dans la tête de Leda. Elle vole de façon instinctive et sans vraiment d'idée arrêtée la poupée de la petite fille. La famille napolitaine ( on retrouve cette ville chère à l'auteure dans "L'amie prodigieuse") d'Elena recherche bruyamment et avec acharnement cette fameuse poupée.

Le texte plonge ensuite dans les pensées folles, les souvenirs tourmentés de Leda. J'ai pensé alors aux livres ( la poésie en moins, l'écriture est plus abrupte, plus nerveuse) de Laura Kasischke , où la folie rôde, où les obsessions se multiplient.

Le livre offre une réflexion sur la maternité, les rapports mère-fille, la difficulté à concilier rôle maternel et vie professionnelle, la poupée symbolisant tout cela. Cependant, l'esprit tordu, les névroses de Leda m'ont assez agacée, je ne comprenais pas toujours son comportement.

Un livre, en tout cas, qui ne laisse pas indifférent. Et c'est ce que l'on demande avant tout à une lecture, n'est-ce pas?
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Il s'agit d'une sorte de petit roman, presqu'un essai par moment.
Leda est une universitaire italienne de 48 ans, ses filles, qu'elle a eues jeune, sont parties au Canada retrouver leur père dont elle est séparée.
Elle décide alors de partir seule en vacances à la mer, près de Naples. Elle va louer un appartement et profiter de la plage. Tous les matins, elle s'installe sous un parasol pour lire ou préparer ses futurs cours de littérature anglaise. Petit à petit, elle va répérer une famille qui vient régulièrement. C'est en particulier une enfant qui va attirer son attention, elle a toujours une poupée avec elle. Sa mère s'appelle Nina, d'autres membres de la famille gravitent également autour, telle que Rosaria, la belle-soeur, enceinte. le père de la petite fille, lui, ne vient que le weekend.
En observant cette famille, Leda fait une sorte de bilan de sa vie : quelle mère a t'elle été pour ses deux filles ? Elle fait preuve d'une grande lucidité, reconnaît ses failles. Par exemple, ayant énormément besoin de temps pour elle, pour écrire, elle a quitté la maison familiale pendant 3 ans alors que ses filles étaient très jeunes. Elle ne cache pas qu'elle ne les a pas toujours soutenues comme il se doit, qu'elle les a peut-être jalousées.
Un jour, sur la plage, elle vole la poupée de l'enfant et refuse de la rendre.
C'est une histoire un peu bizarre, cette femme est étrange, elle semble un peu dépressive, comme si elle ne savait plus quelle est sa place, en tant que femme.
Cela m'a mise un peu mal à l'aise même si je reconnais qu'il s'agit aussi d'une réflexion intéressante sur la maternité.
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Si vous êtes en manque après avoir fini le dernier tome de "l'amie prodigieuse" et d'attendre le dernier tome qui sortira normalement au début de l'année 2018, je vous conseille ce court roman qui restitue bien l'ambiance italienne de la grande tétralogie de l'auteur.

Un très bon roman sur les troubles du désir, de l'identité et de la maternité, la complexité des rapports mère/fille, l'ambivalence entre un amour absolu et un besoin de détachement ; personnellement j'ai lu d'une traite ce beau roman d'Elena Ferrante..
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mère ou femme - mère et femme - juste femme - juste mère ....
vaste sujet de réflexion !
C'est ce qu'aborde Elena Ferrante dans ce roman -essai- nouvelle-fable , on ne sait pas trop .
L'écriture est très agréable mais on referme ce livre avec une impression de malaise et beaucoup de perplexité .
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Il y a chez cette auteur des récurrences sur la difficulté à devenir mère qui relève de la lutte de tous les jours. L'acte irréfléchis d'une femme seule aux prises avec sa maternité conflictuelle est à la fois pathétique et subversif. La famille est une fois encore au coeur de cette histoire, son rejet des origines populaires Napolitaines et les choix d'une femme pour exister reviennent comme dans sa formidable trilogie de L'amie prodigieuse. Pour le coup en lisant le livre après coup on l'impression d'un entraînement pour ceux qui ont suivi.
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J'ai découvert Elena Ferrante, comme beaucoup, avec sa saga L'amie Prodigieuse. Et j'avoue ne pas avoir ressenti pour cette fiction l'engouement de la majorité. Dommage, j'adore avoir des engouements littéraires.
Donc, je me suis lancée dans Poupée volée comme une dernière chance. Une mise en sursis. Si ça ne fonctionne pas avec celui-là, je renonce à cette auteure.
O chance, il s'avère que j'ai beaucoup aimé Poupée volée. Même son écriture, que j'avais trouvé sans grande originalité préalablement, m'a séduite dans cet ouvrage.
Leda est en vacances, seule, sans ses deux filles.
Au cours de ses après-midi sur la plage, elle se prend de fascination pour une très jeune mère et sa fille.
Et puis un jour d'inattention, elle vole la poupée de cette fillette.
Pourquoi ce geste fou, désespéré.
C'est une vision de la femme, de ses désirs, de ses chaînes, que j'ai trouvé subtile dans sa facon de l'aborder et dans son analyse. On touche à quelque chose de très intime, la maternité, le corps de la femme, son désir d'existence. Ses désirs tout court.
La poupée est une formidable métaphore. Un transfert violent, je ne peux pas développer cet aspect sans dévoiler une scène du livre, très forte, je m'en abstiendrai donc par respect pour les futurs lecteurs.
Conclusion : je relirai très certainement Elena Ferrante.
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J'ai entendu tellement de choses sur cet auteur qu'il fallait bien commencer quelque part. C'est le titre ainsi que les photos d'une plage qui m'ont attiré vers ce livre. Je pensais à une lecture détendue mais quelle erreur !
Entrons directement dans le vif du sujet car le résumé est déjà clair : Leda vole une poupée de manière presque machinale, sans se l'expliquer elle-même au début. Mais ce geste va permettre au personnage principal de revenir sur son passé : elle avoue sa difficulté à assumer la maternité et l'éducation de ses deux filles ; elle dévoile les sentiments ambigus qui l'ont porté pendant toutes ces années, notamment son choix drastique de les abandonner pendant trois ans ; elle revient sur ses relations conflictuelles avec sa propre mère, issue d'une classe sociale modeste qu'elle tentera de fuir coûte que coûte. J'ai l'impression qu'elle voit ses deux enfants comme un frein à sa carrière et à son confort personnel.
Honnêtement, je pense qu'elle est atteinte de dépression, qu'elle voit tout son passé avec un voile noir et triste. Personne ne peut se targuer d'être une mère parfaite, d'autant plus qu'à notre époque il est difficile de concilier vie professionnelle et personnelle. Les mères ont le droit d'être fatiguées, de se montrer moins patientes et bienveillantes mais les souvenirs qu'elle raconte m'ont juste glacé le sang. Dans ce cas là, si sa carrière importait autant, pourquoi avoir fait le choix d'être mère ? Peut-être n'a-t-elle pas correctement mesurée la responsabilité qu'endosse une personne quand elle choisit de devenir parent ?
Mais ce qui m'a le plus agacé est son attitude envers Nina : comme une araignée venimeuse et machiavélique, elle attire cette dernière comme une mouche dans ses filets ; elle joue avec les sentiments de cette femme vulnérable pour espérer quoi ? Veut-elle tout détruire par plaisir, par jalousie, par ennui ou juste par indifférence parce qu'elle pense avoir rater sa propre vie, donc emmener le plus de monde dans sa chute?
Le style d'écriture est agréable et fluide. C'est un roman qui se lit vite heureusement car c'est un thème qui ne me plaît pas. Pour ma part, l'amour maternel est le sentiment le plus beau qui a éclot dans mon coeur, celui qui m'a le plus enrichi et donné de la joie ! Si certains moments semblent compliqués, ce ne sont que quelques grains de sable face à l'océan de bonheur qui reste.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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On retrouve le style d'Elena Ferrante avec des personnages complexes et assez peu d'actions. L'histoire est assez tordue dans le sens où elle met en avant une femme à l'esprit complexe et qui semble chercher à venger,réparer son passé à travers une famille qui n'avait rien demandé...
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Un roman donné par ma belle mère, qui semble avoir apprécié l'Amie prodigieuse. C'est après un bon tiers du livre que j'ai réalisé que j'avais déjà vu l'adaptation cinématographique de l'ouvrage, avec Olivia Colman. Comme lors du visionnage, j'ai eu du mal à rentrer dans la tête de la narratrice et à comprendre ses raisonnements, ses choix, ses tourments. L'histoire se déroule au rythme lent des vagues sur cette plage de vacances, où les protagonistes semblent jouer des scènes bien plus profondes qu'il n'y parait. On comprend au fur et à mesure que Leda est en pleine introspection sur sa vie et ses choix, et fait de nombreux parallèles avec la vie qui suit son cours autour d'elle. Ainsi, la poupée volée. le récit est puissant, presque organique, dérangeant, mais il dresse un portrait honnête et sans faux semblant du destin et de l'histoire de cette femme à l'automne de sa vie. Une lecture un peu perturbante que les lectrices enceintes ou jeunes mères devraient peut etre éviter temporairement.
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L'introspection d'une femme au carrefour de sa vie, qui fait face à son passé de mère à travers la rencontre d'une jeune femme et sa fille à la plage

Il n'y a quasiment pas de dialogues, ce qui ne me gène pas car j'apprécie beaucoup les longs monologues en général sauf qu'ici l'intrigue ne décolle véritablement jamais. C'est assez plat dans l'ensemble, à l'image du quotidien du personnage principal.

Reste le thème de la maternité qui est plutôt bien traité je trouve.

Netflix a adapté ce roman en film et ce n'est guère mieux, même si Olivia Colman sort une très bonne prestation.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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