Leda se souvient : de son réveil dans la chambre d'hôpital, de sa sortie de route : accidentelle selon ses proches, peut être pas selon elle, elle se souvient d'un acte incompréhensible qu'elle a commis. Elle passe ses vacances au bord de la mer sur la côte ionienne après le départ de ses filles au Canada auprès de leur père : elle découvre que la séparation ne lui pose pas de problème, qu'elle retrouve un espace de liberté.
Sur la plage elle fait la connaissance d'une mère, Nina et de sa fille, Elena. Celle-ci est toujours accompagné par une poupée, pas très jolie, pas très propre mais à laquelle elle tient plus que tout.
Et subitement, sans raison apparente, elle vole la poupée et malgré les pleurs de l'enfant qui recherche celle-ci, elle la conserve et s'y attache. Pourquoi ?
Ce récit est une longue réflexion sur le sentiment maternel :
Leda se pose de multiples questions sur la mère qu'elle est, qu'elle a été, sur ses sentiments envers ses deux filles, adultes maintenant, sur leurs enfances, sur leurs différences et sur ce qu'elle ressentait face à elle.
Une longue plongée dans la vie d'une femme qui prend conscience qu'elle n'a pas été la mère, la mama mais qu'elle a été assez distante, égoïste parfois, regardant ses filles comme deux fillettes étrangères à elle.
Petit roman très intéressant et qui porte à la réflexion, pour nous les femmes sur les mères que nous avons été, sans faux semblant, sans hyprocrisie.
Je continue à découvrir cet auteur (homme, femme ??) qui mèle à ses romans une part de psychologie et une réflexion sur la condition féminine (comme dans l'amie prodigieuse) mais également sur le rôle de l'homme "napolitain" surtout dans le couple.
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