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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Thomas Fiera, privé, est sceptique et sent qu'il y a anguille sous roche quand un riche homme d'affaires lui confie la mission de ramener son père, souffrant d'Alzheimer et vivant dans une maison de repos espagnole jusqu'à Nice.
L'appât du gain étant le plus fort, il accepte à ses risques et périls......

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé les personnages de "Banlieue est" de Jean-Baptiste Ferrero, à savoir Fiera, toujours en verve, Adélaïde dont la dangerosité et l'affabilité ne sont plus à prouver et Fred, le geek amateur de pizzas.
Cette fine équipe va être embarquée dans un road-trip où L Histoire joue un rôle inattendu.
Loin d'être de tout repos, cette épopée demandera à Fiera une patience à toutes épreuves face à un "colis" irascible, grossier et parfois amnésique.
Avec un rythme soutenu et des répliques truculentes, je peux vous assurer que cette lecture ne fera pas long feu tant on est embarqué dans l'histoire.
Je ne peux donc que vous conseiller ce roman noir mais jubilatoire qui fut, pour moi, un coup de coeur.
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C'est toujours avec un réel plaisir que je retrouve le personnage de Thomas Fiera et la plume de Jean-Baptiste Ferrero.

Certes, J.B.F. n'est probablement l'auteur le plus connu, mais c'est incontestablement, pour moi, une valeur sûre.

Autour d'un personnage à la fois classique et original, attendrissant et dangereux, drôle et inquiétant, l'auteur développe toujours des histoires mêlant scènes sanglantes et violentes, légères et amusantes, émouvantes et touchantes.

Car, si l'intrigue de chaque histoire mène notre personnage dans des situations mouvementées et risquées, elle ne manque jamais de mettre Thomas Fiera face à son passé, à ses failles, ses douleurs.

Du long coma de sa femme à ses étranges amours en passant par ses origines, son passé, son fils et son père… chaque fois, le personnage sera bousculé physiquement et émotionnellement

Si l'on ajoute à tout cela la plume assurée de l'auteur, son humour, son sens de la répartie et des personnages secondaires très hétérogènes… on obtient, à chaque fois, un récit qui vous tient en haleine tout en vous faisant passer du rire aux larmes.

Ce sera probablement une nouvelle fois le cas avec « Au nom du père », un petit roman paru il y a quelques semaines…

Thomas Fiera est embauché par un sale con de riche pour aller chercher son vieux père atteint d'Alzheimer dans une maison de retraite de Séville et le conduire dans un institut plus adapté à Nice.

Un boulot bien payé, qui, pour une fois, devrait se dérouler sans risques et sans surprises…

Mais la vie de Thomas Fiera ne se déroule jamais sans risques et sans surprises, c'est ce qu'il apprendra à son détriment quand il se rendra compte qu'il est suivi par des individus louches et qu'il devra faire le trajet en voiture, les avions ne pouvant pas décoller en raison d'une éruption du Vésuve.

Et il n'est rien de dire que le voyage ne sera pas de toute tranquillité.

Je retrouve donc Thomas Fiera et la plume de Jean-Baptiste Ferrero avec un immense plaisir.

À travers cette histoire, l'auteur nous fait passer par différents sentiments.

L'humour avec les frasques du vieux bonhomme que Fiera doit transporter, un vieux casse-bonbons aussi vulgaire que désagréable.

La tendresse avec les moments de désarroi du vieillard quand il perd la boule et prend Thomas Fiera pour son fils.

La nervosité avec des scènes violentes en huis clos où rarement il y eut autant de morts au mètre carré.

Le chamboulement avec le rapport de Thomas Fiera avec son passé, avec son père, avec ses origines…

Je serai tenté de dire qu'une aventure de Thomas Fiera ne se raconte pas, ne se commente pas, elle se lit, mais ce serait un peu contraire à l'esprit d'une critique.

J'aime, j'adore la plume de Jean-Baptiste Ferrero, tant dans sa simplicité apparente (juste apparente), que dans son humour, dans l'art des dialogues et des réparties.

Cette simplicité parfois s'exprime en un seul mot « Bref. » dont l'auteur aime ponctuer une digression avant de reprendre le fil de son histoire. Ce n'est rien, mais ce gimmick est un point essentiel.

Cette simplicité se retrouve également dans les moments touchants dans lesquels l'auteur ne plonge jamais, pourtant, dans la facilité, dans le pathos dégoulinant. Non, il touche la corde sensible en faisant résonner chez le lecteur les fibres de tout un chacun à propos de ses propres failles sans jamais en faire trop.

Si les sentiments sont empreints de légèreté, ce n'est pas le cas des scènes d'action, toujours violentes, sanglantes, notamment quand intervient le personnage d'Adélaïde Rennuci, la dangereuse et belle partenaire du détective.

Car Thomas Fiera est souvent (toujours ?) entouré d'une bande hétéroclite d'amis, des femmes dangeureuses :

— Emmanuelle Tissier. 32 ans. Dite Manu. Dite Main Nue. Dite la Mouche. Docteur en Philosophie, spécialiste de Saint Thomas d'Aquin et de l'escalade à main nue. A utilisé ses talents de monte-en-l'air dans plusieurs effractions de sièges de partis politiques.

— Frederick Carpenter. 38 ans. Dit Fred. Citoyen américain. Ingénieur en informatique diplômé du MIT. Mathématicien et logicien distingué ayant étudié à Oxford. Au moins deux théorèmes portent son nom. Spécialiste de l'intrusion informatique et du bousillage de site institutionnel.

— Richard Dupont-Laville. 36 ans. Polytechnicien. Diplômé en économie. Spécialiste des montages financiers tordus et grand traqueur d'argent sale devant l'éternel. Il travaille à son compte et s'amuse à piquer, via leurs sociétés offshore du Luxembourg ou des îles Caïmans, l'argent de divers trafiquants.

— Adélaïde Renucci. 41 ans. Dite Adélaïde. (Il ne viendrait à l'idée de personne d'affubler d'un surnom une Adélaïde qui combine le physique d'une escort girl, avec l'affabilité d'une veuve corse, la jovialité d'une héroïne de tragédie antique et la dangerosité d'un cobra paranoïaque.) Linguiste et grammairienne. A séjourné au moins dix ans en Afrique où elle a décrit quatre idiomes peu connus et probablement participé à deux guérillas marxistes, notamment en organisant un trafic d'armes. Rompue à divers sports de combat et au maniement des principales armes à feu, elle semble avoir été présente lors de l'élimination physique d'un tyran africain bien connu.

Dans l'épisode du jour, seuls Fred et Adélaïde prennent une part active au récit, l'un pour les recherches informatiques, l'autre pour ses talents de tueuses et son statut de petite amie dangereuse du héros.

Bref.

Ce roman, comme tous les autres mettant en scène Thomas Fiera est à la fois simple, drôle, rythmé, violent, touchant, ponctué de réflexions intéressantes, plein de bonnes idées, addictif, mené d'une plume agréable et inspirante tout en faisant vivre (et mourir) des personnages originaux bien que surfant souvent sur des clichés du genre.

En un mot : Excellent.

En deux mots : À découvrir.

En trois mots : À découvrir d'urgence.

Au final, que dire de plus que j'adore les aventures de Thomas Fiera qui n'ont d'autres défauts que de ne pas être assez nombreuses.
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Ce roman est ma première lecture de Jean-Baptiste Ferrero pourtant j'avais lorgné avec envie son précédent, Banlieue est, mais sa lecture n'a pas été possible. Au nom du père est un roman court avec des chapitres qui vont crescendo en longueur pendant une bonne partie du livre.
Ce roman fait partie des enquêtes de Thomas Fiera, détective privé entouré d'une équipe assez peu conventionnelle (un geek, Fred, une tueuse à gage Adélaïde, etc.). Si les tournures langagières ont pour objectif de nous faire sourire et empruntent un peu à certains auteurs gouailleurs, Jean-Baptiste Ferrero a trouvé un équilibre en compensant son choix stylistique (je vous rassure, cela demeure léger et digeste) par une histoire sensible qui aborde le thème de la vieillesse, de la désorientation et en particulier du trouble Alzheimer.
Car oui, l'affaire confiée à Thomas Fiera par un ponte de la tech, c'est de sortir son père, Joseph de sa maison de retraite espagnole pour personnes bien argentées et de le ramener au bercail, dans le sud de la France. le voyage initialement prévu , par avion, a priori rapide va pour des raisons météorologiques se transformer en un trajet terrestre bien plus long et plus périlleux puisque Thomas et son acolyte vont se retrouver la cible de tueurs. Qui sont-ils, pourquoi leur en veulent-ils ? L'histoire de l'Algérie, le retour au pays des Pieds Noirs, les conflits politiques internes qui s'y déclenchèrent ensuite jouent un rôle important dans ce roman. Thomas Fiera devra trouver les réponses, dans une enquête compliquée car certaines informations sont conservées dans les souvenirs du vieillard dont il a la responsabilité et parce que rôdent des personnages prêts à tout pour les récupérer. Bref, Jean-Baptiste Ferrero a réussi un roman sans temps mort, avec un humour imagé mais aussi avec des passages et des personnages dont la sensibilité, l'humanité, la question centrale de l'attachement filial vous toucheront sans nul doute. Un roman vraiment réussi que je vous recommande sans hésitation.
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