Terra prohibita, tome 1

Terra prohibita… La Terre interdite… Mais de quoi parle-t-on que diable ? L'Angleterre, vous connaissez ? Eh, bien, l'Angleterre n'est plus ! C'est un pays dévasté, envahi par des organismes exogènes aux effets effrayants et incontrôlables. D'aucuns pensent pouvoir les traiter pour en faire un bon usage…

Critique :

Voilà ce que rapporte le résumé de l'éditeur, Glénat. Ah ? J'ai dû louper un passage… Ou il manque des pages dans mon album parce que ce n'est pas clair du tout pour l'esprit simple que je suis de déduire cela des planches de ce premier album !
Comme beaucoup, j'ai été attiré par la couverture très steampunk et les pages que j'ai feuilletées. Les dessins de Patrick Laumond sont grandioses et encore mis en valeur par la mise en couleur réalisée par Arancia Studio. Voilà les points que j'ai appréciés.
Malheureusement, je me suis égaré plus d'une fois dans ce scénario. Denis-Pierre Filippi, le scénariste, n'a jamais dû entendre dire : « Qui trop embrasse, mal étreint ! ». Ou comme disait l'un de mes instituteurs : « Qui trop embrasse rate son train ! ». le scénario part dans tous les sens et on se retrouve avec une bouillabaisse (ou un waterzooi pour les Belges) dans laquelle, on finit par se noyer. On ne sait plus pour finir qui est au service de qui, quelle est la mission (les missions ?) et quelle est la nature du drame, si drame il y a.
On débute, en Afrique, avec un tueur à gages, Dorian Singer, qui s'en vient liquider le biologiste qui découvre l'étendue des dégâts provoqués par cet organisme et ses effets incontrôlables et qui pense que le mieux à faire est de tout brûler. Visiblement, le bureau central est déjà au courant et ne partage pas cet avis puisque Dorian Singer est là, envoyé par le bureau, pour liquider ce gêneur. Seulement, Dorian Singer, biologiste, lui aussi, compte bien profiter de cette mission pour se livrer à ses propres expériences, en se servant, in vivo, du corps du scientifique… Pendant qu'il se livre à son expérimentation, il discute avec une apparition. Non, nous ne sommes pas à Lourdes ou à Fatima ! Qui est-ce ? Eh bien, l'apparition est « lui », en plus jeune. Vous suivez toujours ?
Ensuite, on se retrouve dans une cité aérienne britannique, avec monsieur Dorian Singer, encore lui ! J'en reste là pour ne pas spoiler. Comme j'ai acheté les deux albums en un coup, je m'en vais tout de même lire le deuxième… Et surtout profiter des fabuleux dessins…

C'est la très belle illustration de la couverture qui a attiré mon attention sur Terra Prohibita et c'est vrai que j'ai adoré les dessins et les couleurs magnifiques de l'univers foisonnant et menaçant imaginé par les auteurs.

En revanche, j'ai eu du mal avec l'intrigue de ce premier tome : il y a beaucoup de personnages à introduire, tout un monde à nous présenter alors que l'histoire démarre déjà. du coup, le récit m'a paru très brouillon, voire même difficile à comprendre parfois, avec toutes ces informations livrées avec si peu d'explications...

J'espère que le second tome sera plus accessible.

Dorian Singer est biologiste, il étudie et expérimente les "anomalies" qui contaminent la terre. Mais il a aussi un autre emploi : celui de tueur à gage.

Histoire steampunk prévue en deux tomes, Terra Prohibita nous emmène dans un univers étrange. La nature semble être devenue folle et produire des plantes hautement nocives pour l'homme en plus d'être particulièrement envahissantes. La journaliste Valerie Kerveillan fait tout son possible pour découvrir la réalité se cachant derrière cette contamination de Paris. Et son chemin va croiser celle du gentleman tueur Dorian Singer. Tous deux sont des personnages intéressants qui ne demandent qu'à se développer. Les autres pour le moment sont plus en retrait.
J'ai trouvé qu'il n'était pas très facile au départ de rentrer dans l'univers. le sentiment de bizarrerie, voire d'incompréhension, dominait. Et puis petit à petit on s'attache et on explore.

Le dessin est parfaitement adapté à cet univers un poil déjanté dans sa technologie steampunk et à cette nature contaminé. Les décors, à l'image de cette belle couverture, sont somptueux et les auteurs n'ont pas hésité à utiliser des couleurs chatoyantes. Je dirais même carrément colorés voire flashy. Bref le graphisme en met plein la vue, les amateurs de steampunk vont adorer.

Je sais que je casse un peu l'ambiance mais je n'ai pas vraiment aimé cette série. Je dois reconnaître que les décors et le graphisme de cet univers steampunk est vraiment somptueux. Rien à redire sur le dessin de Patrick Laumont !

C'est le scénario et la mise en oeuvre des idées qui pêchent. Cela commence par une scène d'une inégalable cruauté pour nous tenir en haleine mais on se perd vite dans les conjonctures. C'est très bavard par moment. Cela ne m'a point accroché au final. La lecture a été plutôt assez difficile dans l'ensemble.

Je pense que c'est dans doute le concept d'une contamination végétale et biologique au début du XXème siècle qui m'a rebuté dans l'idée. On est dans l'inconcevable avec des cités suspendues en 1909.

Moi, je préfère aisément passer mon chemin de cette terra prohibita. Je reconnais qu'il y a de l'originalité et une belle mise en forme, mais cela n'a pas pris avec moi. Par contre, c'est une série qui pourra plaire au plus grand nombre, j'en suis certain.

J'ai adoré le premier tome de cette duologie !

Nous sommes au début du XXe siècle.
Une mystérieuse contamination a contraint les britanniques à déserter leur île : alors que sa faune et sa flore se développent d'une manière complètement inédite, haute en couleurs mais aussi totalement mortelle, la Grande Bretagne est déclarée « Terra Prohibita ». Ce n'est malheureusement pas un cas isolé : à Paris, les autorités mettent également en place une zone de quarantaine sans rien révéler du mal qui prolifère.

Motivés par des buts très différents, les personnages que nous suivons vont se rassembler en un groupe hétéroclite pour enquêter sur le phénomène… La question est de savoir jusqu'où ira leur collaboration et si on les laissera obtenir les réponses qu'ils cherchent.

Je ne m'attarderai pas longtemps sur l'histoire, parce qu'il faut vraiment la lire pour en découvrir les mystères et les subtilités.
Ce qui m'a le plus séduite, c'est le côté un peu uchronique avec cette réécriture du siècle passé et bien sûr le développement d'une infection que personne n'est capable d'expliquer. J'aime la façon dont ces nouvelles jungles urbaines sont exploitées, avec leur propre écosystème.
 En tout cas c'est super prenant, ça se dévore d'une traite.

Côté dessin, c'est bourré de détails intéressants, mais sans tomber dans le travers des images tellement saturées qu'elles en deviennent difficilement lisibles.
J'ai vraiment adoré l'ambiance steampunk dans tout le livre, que ce soit côté décors ou côté tenues, et le choix des couleurs m'a beaucoup plu aussi. Globalement, on est surtout dans des tons ocres et un peu sombres, sauf quand il s'agit de représenter la végétation et la faune mutantes : là, on a du bleu, du rose, du vert, uniquement des couleurs très vives qui tranchent totalement avec le reste. L'effet visuel est grandiose !

Inutile de vous dire que j'attends avec impatience de savoir comment tout ça va se terminer…