Bon il faudra avouer que ce tome, et cette série en trois parties, ne vole pas très haut.
On retrouve donc une Wonder Woman, dans une crise de conscience entre les différents rôles qu'elle doit assumer. Ici est exploré son rôle de déesse de la guerre qu'elle doit pleinement accepter mais également concilier avec sa nature de femme, de reine des Amazones et de super héroïne. de quoi vous rendre schizophrène...!!
L'idée est intéressante mais elle tombe malheureusement a l'eau car chaque fois qu'une réflexion est soulevée par l'autrice, celle ci botte en touche, et ne se contente que d'effleurer la question, sans jamais vraiment y répondre ou en apportant une résolution insatisfaisante ou ridicule.
L'idée d'opposer Diana, nouvelle déesse de la guerre à Eirené, déesse de la paix, n'était pas mauvaise en soi, surtout lorsque la déesse de la discorde se mêle de la discussion, mais lorsque l'autrice choisit d'anthropomorphiser des concepts comme le destin ou la guerre, en plus d'inverser les rôles entre la guerre et la paix, cela devient ridiculement lourd et inutile. Son personnage principal même, à force de s'entêter dans la voie de la non violence et de la paix absolue, et par sa croyance naïve en un monde tout beau tout propre, perd de sa crédibilité et finit par ennuyer le lecteur. Je doute que les philosophes grecs aient été d'accord avec le principe de pouvoir "tuer" le destin...
La crise de conscience et d'identité que traverse Wonder Woman n'est pas tâche aisée à écrire et à mettre en mots et en scène.
Meredith Finch est malheureusement en train d'échouer dans cet exercice.
Restent les graphismes assurés par son mari,
David Finch, qui sont bien meilleurs que dans le tome un. Ils acquièrent une finesse et une justesse d'une qualité équivalente à celle des illustrations de couverture présentes pour chaque chapitre de ce tome.