Gustave Flaubert et
Ivan Tourgueniev se rencontrent le 23 février 1863 lors d'un dîner Magny à
Paris. Les deux hommes admirent leurs oeuvres respectives, c'est le commencement d'une amitié forte et sincère entre cette paire de géants (Copyright :
Maupassant). Ils vont s'écrire régulièrement pendant 17 ans.
On se doute que la littérature tient une place importante dans ces échanges épistolaires mais dans une mesure que je n'avais pas trouvé dans les lettres de
Flaubert et
Maupassant.
Ces deux maîtres sont à égalité sur le plan littéraire, ils ne se donnent pas de conseils mais ils sont solidaires dans leur travail d'écriture.
Flaubert maudit la goutte qui empêche régulièrement son ami d'écrire et
Tourgueniev soutient son ami quand accablé par des problèmes d'argent n'y arrive plus non plus.
Ils connaissent l'enfantement dans la douleur et l'exigence que nécessite la rédaction d'une oeuvre, ils sont un pilier l'un pour l'autre.
Mais je crois que ce qu'il faut retenir c'est l'admiration qu'ils se portent.
Même si
Flaubert se vexe quand
Tourgueniev ose critiquer le chant de Mme Arnoux dans
l'Education sentimentale, il n'oublie pas de
lui dire à quel point sa lecture à haute voix chez les Viardot
lui apporte enchantement et ravissement. D'ailleurs on ne sait pas si la critique vient de
Tourgueniev qui même ou de Pauline Viardot la célèbre mezzo-soprano maîtresse de l'écrivain.
Quant à
Flaubert, il dit « Comme cela fait du bien d'admirer » après avoir lu « L'abandonnée ».
Au registre de l'anecdote car c'est bien là que réside l'autre intérêt des correspondances. Ils découvrent les romans de leur ami
Emile Zola au fur et à mesure de leurs publications et il est assez savoureux de les voir les commenter. Il est aussi question d'une histoire de robe de chambre envoyée par
Tourgueniev à
Flaubert via les chemins de fer.
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