Jonathan Safran Foer nous livre ici un essai sur un sujet brûlant d'actualité : l'écologie (le réchauffement climatique), la meilleure façon de se nourrir pour sauver notre planète. Une thématique qui parle à tous et à chacun. C'est un essai engagé est très riche, très documenté (faits scientifiques à l'appui), extrêmement bien écrit, clair, fluide, à la portée de tous, et réellement intéressant. Trois grandes parties pour nous convaincre.
L'auteur commence par décrier les politiques et les politiciens qui ne font rien, bien que tous soient au courant depuis de nombreuses décennies. le laisser-faire a accru les problèmes. Tout le monde sait, mais personne ne fait rien, ce qui évoque à l'auteur le massacre des juifs pendant la seconde guerre mondiale, parallèle que l'on peut trouver curieux dans ce genre de livre, mais néanmoins la comparaison est marquante.
Un essai qui reste très théorique, avec moult descriptifs de l'état actuel des choses.
Jonathan Safran Foer nous fait un état des lieux du péril existant, mais ne propose pas de solutions concrètes si ce n'est d'arrêter de manger de la viande, des oeufs, de boire du lait….pour limiter l'élevage intensif des animaux, source du réchauffement climatique. Il prône une alimentation différente, plus végétale.
Mais ce serait réducteur, je pense, de qualifier cet essai de simple postulat sur le fait de modifier le comportement de chacun face à son assiette. En effet, il y a un autre cheval de bataille inséré dans les lignes qui consiste à se demander comment la nature humaine peut avoir cette capacité à connaître, savoir, mais ne rien faire, ne pas bouger, être dans le déni. Ce comportement collectif qui a de tout temps existé (cf le parallèle avec les camps d'extermination) pose un questionnement tout aussi important que celui de notre nourriture individuelle, celui de l'indifférence, qu'il faut changer en « y croire ensemble », une prise de conscience collective qui permettrait d'agir pour nous sauver, avec moins d'égocentrisme et d'égoïsme, et plus de combativité même si c'est au détriment de notre petit confort. On n'a rien sans rien.