Dans un futur hyper-capitaliste et froid, un adolescent tombe fou amoureux de Céleste, une jeune fille qui vient d'arriver dans sa classe - mais qui n'y restera qu'un seul jour. Après enquête, il apprend qu'elle souffre d'une maladie étrange, liée à l'état de la planète Terre...
Depuis son formidable premier roman jeunesse, Tobie Lolness, on sait que
Timothée de Fombelle s'intéresse de près à l'écologie. Il recourt, dans les deux cas, à l'analogie: entre l'arbre et la Terre dans ce premier récit, entre cette même Terre et un être humain dans
Céleste, ma planète, qui repose sur cette phrase clef: "Si c'était une personne, on ferait tout pour la sauver". L'idée est très bonne et
Timothée de Fombelle est un auteur talentueux. Hélas, ici, cela ne fonctionne pas.
Dès le début de ce petit roman - ou "grosse nouvelle", au choix - l'auteur justifie, à travers la voix de son narrateur, le choix de la forme courte et l'absence de digressions par la petitesse de son support d'écriture: "Cette histoire, je n'aurai pas assez de pages pour en faire un roman, juste assez pour laisser une trace" explique-t-il en introduction. Je comprends également que Céleste n'est guère plus qu'une forme allégorique. Mais malgré tout, les personnages manquent cruellement de profondeur. A peine esquissés, ils n'autorisent aucune identification et on peine vraiment à comprendre et à partager l'intérêt du narrateur pour Céleste et l'importance qu'il éprouve - que l'humanité éprouve - à la sauver. On reste donc en surface, pas convaincus, peu concernés par la morale de ce récit. Dommage.
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