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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en 2018. Un récit sous forme d'auto-fiction est tiré d'un fait réel ayant eu lieu en 1966 au Canada. Ce sont 89 pages à la fois douloureuses et désarmantes, glaçantes de réalisme, dont on ne sort pas complètement indemne.
Un roman nécessaire (conseillé dès 13-14 ans), à transmettre largement car le sujet fut en majorité méconnu jusqu'ici, à l'instar de toutes ces effroyables découvertes et ces témoignages sur les abus commis par l' "institution catholique" sous couvert d'éducation et d'intérêts politiques, des décennies durant...

(NB : le dernier pensionnat pour autochtones n'a été fermé qu'en 1996 au Canada ! ; et comme le souligne l'auteure en postface, ces Indiens survivants de cette sombre période obtiendraient-ils un jour reconnaissance collective et réparation - des procès sont toujours en cours - que cela ne pourra jamais effacer l'horreur du traumatisme subi !!)
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L'Homme Blanc n'aime pas ceux qui ne lui ressemblent pas, ceux qui n'ont pas la même culture que Lui, ceux qui croient à un autre Dieu que le Sien.

Donc, avec les Amérindiens, il fallait les transformer en Hommes Blancs, leur extirper leur culture, leurs croyances, leurs modes de vies, bref, commettre un génocide culturel.

Et un génocide tout court, parce que bien des enfants sont morts dans les pensionnats des bons Pères Blancs (et des bonnes soeurs).

Ces religieux qui n'ont de religieux que le nom, qui n'ont pas dû lire les préceptes enseignés par Jésus (ce que vous faites aux plus petits d'entre nous…) et qui aiment se vautrer dans la violence et l'asservissement des autres.

Il fallait tuer l'Indien dans l'enfant et en faire de bons petits canadiens chrétiens.

Ce roman s'adresse avant tout aux plus jeunes, le niveau de lecture est ainsi très facile pour l'adulte que je suis. Malgré tout, il m'a touché en plein coeur, même si je connaissais le sujet. Il m'écoeure toujours, il me débectera toujours, surtout que les principaux coupables n'ont jamais été punis.

Mukwa est un jeune Indien Ojibwé, contraint d'aller dans le pensionnat de Sainte-Cécilia où il y subira, comme les autres, des brimades, des coups, de la torture avec de l'électricité (qu'on y asseye les tortionnaires !), des attouchements, des privations, de la bouffe dégueu,…

On a beau être dans de la littérature jeunesse, les sévices ne seront pas édulcorés pour autant et le passage où le pauvre gamin doit remanger la nourriture qu'il a vomie m'a soulevé les tripes. Je ne comprendrai jamais comment l'on peut faire subir ça à des gosses.

Et nous ne sommes pas dans les années 1800, mais dans les 1900, dans le récit, inspiré d'une histoire vraie (avec les noms des protagonistes et du pensionnat changés), on vient de marcher sur la lune.

L'histoire réelle s'est passée dans les années 1960, quand on n'avait pas encore foulé l'astre dans lequel je suis souvent, mais tout de même.

Une lecture bourrée d'émotions, d'eau dans les yeux et de rage envers ces hommes et ces femmes d'église, ces frustrés de je-ne-sais-pas-où, qui se sont permis de faire subir à des enfants des horreurs dignes des tortionnaires habillés de costard noirs, taillés par Hugo Boss, ceux qui avaient des raideurs dans le bras…

Un petit livre glaçant qui permettra aux plus jeunes, comme aux adultes, d'ouvrir les yeux sur un scandale peu connu et qui pourrait, ensuite, donner l'envie d'en apprendre un peu plus sur les traitements réservés aux enfants Amérindiens au Canada.

PS 1 : Les explications à la fin de l'ouvrage sont tout aussi glaçantes puisque l'on y apprend que le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996 (putain, si tard ??), que plus de 150.000 enfants y ont été déportés, brimés et torturés (tiens, on n'avait dit "plus jamais ça", après la découverte des camps de concentration ??) et que 30.000 ont trouvé la mort.

PS 2 : j'ai toujours aimé les corbeaux, leur vouant une tendresse particulière, aimant les regarder voler, aimant même les entendre croasser. Maintenant, je les regarderai autrement, car je penserai à Mukwa et à son papa, ainsi qu'à tous les enfants morts dans ces pensionnats de la honte.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une couverture qui attire, un titre qui étonne et puis le " le crime d'exister" comme un sous-titre discret. Cette histoire c'est celle de Mukwa, un jeune indien qui va se retrouver dans un pensionnat canadien tenu par des religieux catholiques. Accrochez-vous car ce roman est tiré d'une histoire vraie. Et là vous allez être emporté dans un cauchemar. Comment les canadiens ont-ils pu laisser faire cela ? Et surtout pourquoi tant de haine, de douleur, de larmes, de maltraitance immonde? Et surtout commis par des religieux. Femmes ou hommes.
Mukwa nous parle de son peuple, de sa famille, des ses rêves et des joies simples. Mukwa le jeune indien martyrisé. Pourquoi? On ne le comprend même pas. On n'y croit pas!!! Et la dernière école a fermé en 1996. Ce n'est pas de l'histoire ancienne.
L'auteure a voulu témoigner, nous dire ce qui est arrivé à ces jeunes indiens. Je ne savais pas qu'au canada aussi ils avaient été persécutés, en s'attaquant aux plus faibles. Un court livre qui secoue tant on n'arrive pas à y croire. Ecrit dans un souffle, les mots sont sans concession. La vie est cruelle. La mort toute proche. Et les légendes indiennes n'y feront rien pour apaiser la colère et la peine.
Tous ils ont abandonné Mukwa. Un livre bouleversant.
Pas pour les lecteurs de 12/13 ans à mon avis.
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Histoire effroyable inspirée de faits réels : un jeune indien de 11 ans, Mukwa, est envoyé dans un pensionnat canadien géré par des religieux. C'est l'un des pires mais ça le jeune garçon ne le sait et va malheureusement le découvrir dès son arrivée : le but est de sauver ces enfants, ces petits "sauvageons" en les remettant dans le "droit chemin du christianisme". Plus le droit de parler son dialecte : ici il faudra parler anglais sous peine de représailles. D'où la devise "kill the indian in the child". Les nonnes et les prêtres sont pires que des tortionnaires et déshumanisent complètement les enfants : la maltraitance physique, morale, les humiliations, les sévices... tout cela est la norme dans cette école infernale. Mukwa rêve de retrouver sa famille, de dormir contre ses chiens, de retrouver sa liberté... le jour où l'occasion se présente, il s'échappe avec Ahmik, son copain baptisé numéro 16.
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Un roman dur avec des scènes chocs qui dépeint pourtant une triste vérité historique puisque tiré de faits réels. La cruauté des actes prend aux tripes et le combat de Mukwa pour survivre tient le lecteur en haleine. L'horreur est contrebalancée par une belle plume poétique, surtout lors des rêveries de Mukwa, qui retranscrit la beauté et le mystère de la culture amérindienne.
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C'est une histoire vraie et glaçante que ces pensionnats-écoles pour enfants indiens encadrés par des nonnes et des prêtres. Ce n'est même pas de la rigueur mais de la torture que subissent ces jeunes enfants. Entre brimades, coups, attouchements sexuels, humiliation, chaises électriques, sous alimentation, ... Ces pratiques étaient connues mais comme on dit pas vu pas pris... jusqu'à numéro Quinze, car les enfants sont aussi dépossédés de leur identité et ne peuvent plus parler leur langue, arrive au pensionnat Sainte-Cécilia où il va subir toutes ces mauvais traitements jusqu'à frôler la mort. Il réussira à s'enfuir mais il n'y trouvera que la mort.

Le mot d'ordre de ces soi-disant pensionnats "Kill the indian in the child" était suivi à la lettre. C'est glaçant pour nous lecteur de lire la tragédie de ce garçon. C'est un court texte qui dévoile tout, n'épargne rien et de se rendre compte ce que la nation indienne et les jeunes générations ont subit au nom de Dieu pour les sauver !
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Inspiré d'une histoire vraie, ce court roman écrit à la première personne relate les conditions d'éducation de Mukwa, un jeune amérindien ojibwé forcé à l'instruction dans un pensionnat religieux au Canada dans les années 1960. Un récit coup de poing, aussi glaçant que l'environnement hivernal où il se déroule. Pour grands adolescents avertis.
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C'est l'histoire d'un jeune Indien appelé Mukwa âgé de 11 ans . Il vivait au Canada avec son père, sa mère ainsi que ses soeurs, il était heureux.
Mais un jour, il dut quitter sa maison pour aller étudier dans le pensionnat Sainte-Cécilia, un pensionnat normalement réservé à l'éducation des jeunes enfants Indiens.
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C'est une histoire horrible mais vraie que nous conte Élise FONTENAILLE dans ce court roman destiné à la jeunesse, mais les adultes y apprendront également un moment de l'histoire fort peu reluisant.

Dans les années 60, un jeune indien ojibwé de 11 ans, Mukwa, est envoyé dans un pensionnat religieux du nom de Sainte-Cécilia. Là-bas, il perd son prénom pour devenir un numéro, le quinze. Il doit oublier sa langue maternelle pour ne plus s'exprimer qu'en anglais. Tout de suite, les coups, les intimidations, les humiliations pleuvent, la nourriture est infecte, tous les élèves doivent assister à sept messes par jour. Dans ce récit, la période du déroulement de l'action est notifiée par des indices : « Un homme venait de marcher sur la Lune pour la première fois, et nous, nous jetions au feu des os de bêtes sauvages pour y lier notre avenir ».

Dans cette institution, l'ordre religieux est strict, autoritaire et surtout démoniaque. La violence psychologique est profonde et quotidienne, avec même la présence des prêtres pédophiles sûrs de leur bon droit. Une abomination. Ces écoles ont été jusqu'à une centaine au Canada, avec comme mot d'ordre « Kill the Indian in the child ». Les prendre dès le berceau ou presque pour les lobotomiser en quelque sorte. Je n'exagère pas : le héros malheureux de ce roman historique sera victime du supplice de la chaise électrique. À 11 ans oui. Détruire sciemment un individu et par là même tout un peuple, voilà le but.

Des évasions vont se préparer, se concrétiser. le corps froid de Mukwa sera retrouvé en partie recouvert par la neige, suite à la fuite du jeune homme. Ce roman est basé sur une histoire vraie, sordide et nauséeuse. Les faits se sont passés en l'occurrence dans les années 1960, mais plus globalement de tels sévices eurent lieu dans le pays sur plusieurs décennies. le dernier établissement ne sera fermé qu'en 1996.

Élise FONTENAILLE fournit encore une fois un remarquable travail de mémoire pour conscientiser la jeunesse. Sur les abus dont furent victimes des jeunes gens. La mission était, comme l'indiquait le slogan, de tuer l'indien qui était dans l'enfant. Les moyens mis en oeuvre furent au-delà du répugnant. Mais la conscience de Mukwa, celle qui survit à ces atrocités nous met en garde sur la possibilité de voire renaître de telles saloperies. Ce récit est dur car violent envers les « autochtones », ceux que l'on a parqués dans des réserves, mais ce n'était pas assez, il fallait les humilier un peu plus, leur faire perdre leur dignité.

Bref roman sorti en 2017 aux éditions Oskar, il montre, si toutefois vous en doutiez encore, que la barbarie envers ceux que l'on appelle injustement les indiens a perduré bien après le début du XXe siècle. C'est un livre pour l'éveil des consciences, et par ce biais-là il se doit d'être lu par notre jeunesse.

https://deslivresrances.blogspot.com/

Lien : https://deslivresrances.blog..
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Dans ce romain "Kill the Indian in the Child" d'Elise Fontmaille raconte
l'histoire d'un jeune Indien, Mukwa, envoyé dans un pensionnat, Mukwa et les autres jeunes Indiens vont connaître l'humiliation, la privation de nouriture et parfois la torture. Mukwa veut docnc s'enfuir mais va t-il réussir ?
J'ai aimé ce livre car il raconte une histoire qui s'est réellement passé. Donc cela permet au lecteur de se plonger dans l'histoire. J'ai aussi aimé le livre car on peut s'idntifié au personnage principal car il a des réactions que nous lecteur comprenons. J'ai aussi aimé le livre car on ressent de la compassion pour tous les jeunes Indiens, on ne put pas être indifférent à ce qu'ils indurent.
Ce livre, je le conseil à tout le monde car le livre est facile à lire et les phrases sont falice à comprendre.
C'est un livre à lire absolument.
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