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Kill the indian in the child est un récit tiré d'une histoire vraie, une histoire à vous glacer le sang! L'histoire est celle de Mukwa et beaucoup d'autres indiens, rejoignant l'internat de Sainte-Cecilia au Canada espérant y recevoir savoir et échoués en plein cauchemar, victimes des pires sévices. Pour le simple motif d'être indiens, on aura inculqué à ces enfants la honte, la décadence et brisé toute une enfance. Une histoire sordide et à vomir entre 1966 et 1996, trente ans de barbarie et de maltraitance par des religieux dénués d'humanité, obsédés par la dénaturation d'enfants indiens que ces religieux jugeaient indignes de dieu et de tout respect. On comptera des centaines de morts dans ces internats, ces boucheries avant qu'en 1996 l'affaire éclate au grand jour.
Le petit Mukwa du haut de ses onze ans n'aura de cesse de rêver à ses parents si bons et à les retrouver. Il fuira mais les larmes du train de la vie sont longues à essuyer. Quel récit !

Je remercie mon amie Anne de m'avoir si gentiment conseillé ce roman dans le cadre d'une lecture scolaire à la recherche d'une histoire vraie. Je te dirai les impressions de mon fils... Difficile de garder le coeur sec après une telle histoire...
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Mukwa est un jeune Ojibwé. Je suis en terre indienne, terre froide et enneigée, à l'ouest du Québec, à l'est de la Colombie-Britannique, avec un territoire qui s'étend jusqu'au nord du Michigan. Il n'y a pas si longtemps que ça, quelques années en arrière, à peine quelques décennies. Dans la tradition, il aurait dû certainement prouvé qu'il était un homme, avec sa longue chevelure noir-corbeau, en chassant peut-être l'ours avec un couteau, ou en digne fils de trappeur poser seul des pièges à vison. Mais à l'heure où les hommes mettent un pied sur la lune pendant que d'autres hommes regardent à la télévision ces hommes mettre un pied sur la lune, blue moon sous le hurlement du loup solitaire, que valent ces traditions ancestrales ?

Le jeune Mukwa est contraint par les autorités de prendre le train des larmes. Il se trouve sur le quai, avec d'autres indiens comme lui, en pleurs. Railway of tears... Direction le pensionnat Sainte-Cecilia. Quitter son monde, et découvrir celui des blancs. Un monde fait de brimades, d'humiliations, de torture même. Des nonnes sadiques, des prêtres pédophiles, le regard tourné dans la direction opposée à ces pensionnats canadiens pour ne pas voir cette triste vérité de l'âme humaine et ces cimetières improvisés. Exterminer l'âme indienne, tuer l'indien dans l'enfant. Lui faire oublier sa culture, sa religion, ses origines. « Kill The Indian in The Child ».

Après cette courte histoire de 12 à 122 ans, au goût de sirop d'érable et à l'amertume blanche, plume d'Élise Fontenaille, journaliste-écrivaine et qui fut attachée de presse au consul de France à Vancouver, je découvre en toute fin du livre, l'ampleur de la vérité. le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996, plus de 150.000 enfants y ont été déportés, brimés, torturés, 30.000 ont trouvé la mort. AU MOINS. Maintenant, les indiens pleurent, et je ne regarderai plus un corbeau sans penser à ces enfants ojibwés.

LE CRIME D'EXISTER.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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J'avoue avoir eu beaucoup d'a priori et de réticences avant de commencer ce livre.
Le sujet de l'assimilation forcée des Amérindiens aux Etats-Unis est un sujet qui me touche énormément, et parmi mes auteurs préférés, il faut compter deux des romanciers amérindiens les plus célèbres aujourd'hui.
Alors, même s'il est vrai que je ne connais pas du tout le contexte canadien, j'appréhendais de lire cette histoire dans un roman pour la jeunesse.

Et bien la preuve que j'ai eu tort, car c'est un roman très émouvant que livre ici Elise Fontenaille. C'est un très court roman mais où tout est dit. On sent la passion et la révolte qui ont animées l'auteur pour l'écriture de ce récit.
Le travail de recherche autant que celui d'écriture est de qualité et a de quoi sensibiliser les ados à ces chapitres mal assumés par les gouvernements nord-américains.
Le choix d'un récit à la 1ère personne (avec le jeune Mukwa racontant sa "vie" au pensionnat) permettra donc aux plus jeunes lecteurs de comprendre au mieux ce phénomène, ainsi que de découvrir quelques aspects de la culture obijwe sans pour autant rentrer dans les clichés.

Rien à ajouter de plus, les faits parlent d'eux-mêmes, et il reviendra à chacun d'en tirer les conclusions qu'il jugera nécessaire.
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Qui peut s'en prendre aux enfants de tout un peuple ?
C'est en tout cas ce qui est arrivé aux enfants des peuples amérindiens.

Mukwa doit se rendre au pensionnat Sainte-Cécilia : - comme tant d'autres avant lui -. Il passe un dernier été en famille, auprès de son père, dans la nature, à Marten Falls.
Le plus bel été de sa vie.
Ensuite il faut prendre le train, avant d'entrer à l'école. Mukwa et son père empruntent le train des larmes, - si bien nommé -.
En entrant dans le pensionnat, Mukwa voit cette inscription dans le mur:
Kill the indian in the child.

Le jeune garçon fait désormais face aux brimades et aux coups.
Il assiste aussi à la maltraitance des autres enfants, même des plus petits.
S'agit-il vraiment d'apprendre à lire et à écrire? ou à désapprendre toute sa culture ancestrale ... ?
les religieux croient-ils vraiment sauver l'âme des "sauvages" en les privant de nourriture et en agissant de la sorte?

La maltraitance des enfants ne peut s'expliquer : la dureté et la haine que doivent affronter les enfants est incompréhensible.
Comment peut-on s'en prendre à des enfants sous prétexte de civilisation ?

Avec un autre élève du pensionnat, Mukwa décide de s'enfuir.
Mais Mukwa va devoir affronter le froid de l'hiver canadien, ainsi que la faim.
Avec son ami, Mikgwa parviendra-t-il à s'en sortir?

Je ne peux m'empêcher de lire les histoires qui se rapporte aux amérindiens. Ici, il s'agit du peuple objibwé.

Il s'agit d'une histoire triste mais de la sérénité se dégage cependant de cette histoire... Peut-être est-ce dû à la sagesse que l'on ressent en côtoyant les "sauvages" objibwé .
Ici, c'est un récit court dont je n'ai pu me détacher avant de lire la fin...
Un roman d'une écriture fluide. à la fois lumineuse et poétique.

D'ailleurs je me suis empressée de retrouver un autre roman du même auteur ...


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Ce court roman jeunesse nous est conté par Mukwa, un jeune indien ojibwé du milieu des années 60. le jeune homme doit partir rejoindre un pensionnat catholique, comme tous les enfants indiens. Là-bas, tout sera fait pour qu'il perde son identité le plus rapidement possible, avec comme mot d'ordre "Kill the Indian in the child".

Ce texte fort met en lumière une partie sombre et (on comprend bien pourquoi) peu connue de l'histoire du continent américain et des suites de la colonisation : la "rééducation" des enfants indiens au sein d'établissements religieux aux pratiques violentes et inhumaines.
Si le roman permet d'évoquer le sujet et d'amener à une prise de conscience, on pourra trouver les explications post-fiction trop succinctes.
J'ai été écoeuré par la première partie du roman, et ce n'est qu'à la lecture de la post-face que j'ai cru comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un pastiche littéraire de camps de concentration nazis mais d'exactions réelles et documentées. En effet, le roman s'appesantit beaucoup sur les sévices et les déviances des religieux (tout y est : abus sexuel, racisme, cruauté, torture ; les habits gris, les jeunes indiens rasés et affamés ; les blancs qui mangent à leur faim pendant que les indiens n'ont que de la nourriture moisie ; les morts enterrés à la va-vite dans le jardin ; etc.) sans mentionner les tenants et les aboutissants, laissant planer le doute sur les responsabilités étatiques que l'on ne peut ignorer...
La preuve que l'homme n'apprend pas toujours du passé et que les haines, quelles qu'elles soient, aboutissent toujours aux mêmes résultats désastreux.
Finalement, la seconde partie du roman, où le narrateur devient omniscient, amène le lecteur à un sentiment de froide colère et de révolte par son ton plus poétique, à la limite du fantastique.

Je garderai le souvenir d'un roman dérangeant, qui traite d'un sujet méconnu et incite à la documentation et à la discussion, sans me défaire de l'idée que l'écriture aurait pu être tournée différemment ou au moins la post-face plus complète.
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1969 : un homme vient de marcher pour la première fois sur la Lune.
1969 : année où Mukwa, jeune indien Ojibwé, est envoyé dans un pensionnat canadien dirigé par des prêtres et nonnes catholiques. Mukwa n'a pas le choix, c'est la loi : tous les jeunes autochtones doivent être scolarisés, évangélisés et assimilés. Pour lui comme pour des centaines d'autres enfants indiens, c'est la découverte de l'enfer.

Elise Fontenaille s'inspire très souvent de faits divers ou de faits historiques pour écrire ses romans. A travers le personnage de Mukwa, elle nous fait ici découvrir l'horreur des pensionnats autochtones mis en place au Canada entre la fin du 19e siècle et 1996, dirigés par des prêtres et nonnes catholiques, et destinés à éduquer, instruire et intégrer les jeunes Indiens... "Génocide culturel" serait l'expression la plus appropriée pour parler des faits et exactions qui se sont déroulés dans ces sinistres institutions, et c'est d'ailleurs en ces termes que la Commission de Vérité et de Réconciliation a qualifié ce programme étatique.

150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille et placés dans ces pensionnats. Quelque 3200 enfants y sont morts de diverses maladies, dont la tuberculose. Les conditions sanitaires y étaient telles que le taux de mortalité était près de cinq fois plus élevé qu'au sein du reste de la population. Ajouter à cela actes de torture, sévices sexuels et psychologiques... "Tuer l'Indien dans l'enfant"... voilà comment on éradique une culture et une civilisation.
Les traumatismes parmi la population indienne actuelle sont immenses.

C'est en 1996 que le dernier pensionnat de ce genre a fermé ses portes.
C'était hier.

C'est un récit réaliste, poétique parfois à travers les yeux de l'enfant, terriblement glaçant et incroyable par l'ignominie des actes perpétrés. Mais c'est un livre nécessaire.

A lire, à faire lire, pour savoir.
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Mukwa est envoyé à onze ans par son père rejoindre Sainte-Cécilia. Il espère ainsi lui fournir une éducation qu'il n'est pas possible de lui donner dans la réserve indienne.

Dès son arrivé, il devient numéro quinze et n'a de cesse d'être humilié et torturé de la même manière que tous les autres enfants accueillis dans ce centre spécialisé où règnent des religieux.

Affamé, meurtri, il cherche à survivre pour pouvoir espérer un jour s'enfuir de cet enfer...

Un roman qui nous immerge dans la tentative de génocide d'une culture.

Le parcours du jeune est terrifiant. C'est d'autant plus émouvant et glaçant que cette histoire est fidèle à une réalité historique. Plus de 150 000 enfants ont réellement subi ce traitement inhumain.

L'auteur donne ainsi un visage et une voix aux oubliés.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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L'Homme Blanc n'aime pas ceux qui ne lui ressemblent pas, ceux qui n'ont pas la même culture que Lui, ceux qui croient à un autre Dieu que le Sien.

Donc, avec les Amérindiens, il fallait les transformer en Hommes Blancs, leur extirper leur culture, leurs croyances, leurs modes de vies, bref, commettre un génocide culturel.

Et un génocide tout court, parce que bien des enfants sont morts dans les pensionnats des bons Pères Blancs (et des bonnes soeurs).

Ces religieux qui n'ont de religieux que le nom, qui n'ont pas dû lire les préceptes enseignés par Jésus (ce que vous faites aux plus petits d'entre nous…) et qui aiment se vautrer dans la violence et l'asservissement des autres.

Il fallait tuer l'Indien dans l'enfant et en faire de bons petits canadiens chrétiens.

Ce roman s'adresse avant tout aux plus jeunes, le niveau de lecture est ainsi très facile pour l'adulte que je suis. Malgré tout, il m'a touché en plein coeur, même si je connaissais le sujet. Il m'écoeure toujours, il me débectera toujours, surtout que les principaux coupables n'ont jamais été punis.

Mukwa est un jeune Indien Ojibwé, contraint d'aller dans le pensionnat de Sainte-Cécilia où il y subira, comme les autres, des brimades, des coups, de la torture avec de l'électricité (qu'on y asseye les tortionnaires !), des attouchements, des privations, de la bouffe dégueu,…

On a beau être dans de la littérature jeunesse, les sévices ne seront pas édulcorés pour autant et le passage où le pauvre gamin doit remanger la nourriture qu'il a vomie m'a soulevé les tripes. Je ne comprendrai jamais comment l'on peut faire subir ça à des gosses.

Et nous ne sommes pas dans les années 1800, mais dans les 1900, dans le récit, inspiré d'une histoire vraie (avec les noms des protagonistes et du pensionnat changés), on vient de marcher sur la lune.

L'histoire réelle s'est passée dans les années 1960, quand on n'avait pas encore foulé l'astre dans lequel je suis souvent, mais tout de même.

Une lecture bourrée d'émotions, d'eau dans les yeux et de rage envers ces hommes et ces femmes d'église, ces frustrés de je-ne-sais-pas-où, qui se sont permis de faire subir à des enfants des horreurs dignes des tortionnaires habillés de costard noirs, taillés par Hugo Boss, ceux qui avaient des raideurs dans le bras…

Un petit livre glaçant qui permettra aux plus jeunes, comme aux adultes, d'ouvrir les yeux sur un scandale peu connu et qui pourrait, ensuite, donner l'envie d'en apprendre un peu plus sur les traitements réservés aux enfants Amérindiens au Canada.

PS 1 : Les explications à la fin de l'ouvrage sont tout aussi glaçantes puisque l'on y apprend que le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996 (putain, si tard ??), que plus de 150.000 enfants y ont été déportés, brimés et torturés (tiens, on n'avait dit "plus jamais ça", après la découverte des camps de concentration ??) et que 30.000 ont trouvé la mort.

PS 2 : j'ai toujours aimé les corbeaux, leur vouant une tendresse particulière, aimant les regarder voler, aimant même les entendre croasser. Maintenant, je les regarderai autrement, car je penserai à Mukwa et à son papa, ainsi qu'à tous les enfants morts dans ces pensionnats de la honte.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une couverture qui attire, un titre qui étonne et puis le " le crime d'exister" comme un sous-titre discret. Cette histoire c'est celle de Mukwa, un jeune indien qui va se retrouver dans un pensionnat canadien tenu par des religieux catholiques. Accrochez-vous car ce roman est tiré d'une histoire vraie. Et là vous allez être emporté dans un cauchemar. Comment les canadiens ont-ils pu laisser faire cela ? Et surtout pourquoi tant de haine, de douleur, de larmes, de maltraitance immonde? Et surtout commis par des religieux. Femmes ou hommes.
Mukwa nous parle de son peuple, de sa famille, des ses rêves et des joies simples. Mukwa le jeune indien martyrisé. Pourquoi? On ne le comprend même pas. On n'y croit pas!!! Et la dernière école a fermé en 1996. Ce n'est pas de l'histoire ancienne.
L'auteure a voulu témoigner, nous dire ce qui est arrivé à ces jeunes indiens. Je ne savais pas qu'au canada aussi ils avaient été persécutés, en s'attaquant aux plus faibles. Un court livre qui secoue tant on n'arrive pas à y croire. Ecrit dans un souffle, les mots sont sans concession. La vie est cruelle. La mort toute proche. Et les légendes indiennes n'y feront rien pour apaiser la colère et la peine.
Tous ils ont abandonné Mukwa. Un livre bouleversant.
Pas pour les lecteurs de 12/13 ans à mon avis.
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Si je n'avais pas su que ce roman était basé sur des faits avérés, je ne l'aurais pas cru. J'aurais même poussé un gros coup de gueule parce qu'exagérer à ce point pour marquer les esprits me paraît toujours contre-productif. Je n'ai pas cessé de me dire « non, c'est pas possible, c'est trop gros ». Et pourtant… Plus de 150 000 enfants indiens ont été envoyés dans des pensionnats canadiens dirigés par des religieux pour « tuer l'indien en eux ». 30 000 au moins y ont trouvé la mort. Battus, humiliés, torturés, violés, forcés à manger de la nourriture infestée de vers, j'en passe et des meilleurs. Un enfer dont les traumatismes ont marqué des générations d'autochtones.

Mukwa, 11 ans, est un de ces enfants martyrs. Obligé de quitter les siens pour « parfaire son éducation », il se retrouve à Sainte-Cécilia, un établissement où chaque jour ressemble à un long supplice. Ne supportant plus un quotidien aussi insoutenable, il décide de s'enfuir et de rejoindre son père dans la forêt…

Inspiré d'une histoire vraie s'étant déroulée en 1966, ce court roman ne peut que susciter l'indignation la plus totale face au calvaire subi par ces pauvres enfants. Autant vous prévenir, c'est un texte extrêmement dur qui ne laisse aucune place à la moindre légèreté. La voix de Mikwa résonne avec force, elle prend aux tripes et sa souffrance se grave profondément dans la tête du lecteur.

Sidérante. Voila l'adjectif qui me vient en tête pour qualifier la façon dont on a traité, ou plutôt maltraité, des milliers d'enfants pendant des décennies au Canada (le dernier établissement de ce genre a fermé ses portes en 1996). Une lecture bouleversante et douloureuse dont on ne sort pas indemne.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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