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3,47

sur 1129 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Richard Ford est un écrivain contemporain Américain (il est né en 1944 dans le Wyoming).

Il nous propose ici, dans Canada, le récit d'un braquage fait par un couple que rien ne prédestinait à un tel agissement : des gens simples et sans histoire. le récit, désabusé mais sans cynisme, est fait par le fils adolescent de la famille. C'est également l'histoire d'une perte, d'un mur dans lequel on sait que la famille va immanquablement rentrer au travers du récit rétrospectif du braquage et des stigmates qui seront portés ensuite, toute une vie durant, par les enfants de ce couple braqueur.

On retrouve également ce décor si classique dans la littérature américaine de cette classe moyenne, relativement pauvre et qui caractérise tant l'Amérique profonde.

L'écriture est belle et très agréable à lire même si elle est monotone. Au final, on s'ennuie beaucoup, il se passe peu de choses, on est plus sur de l'introspection que sur de l'action.

Un grand merci à Flocava qui m'a fait découvrir cet auteur au travers de ce roman.
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CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (14/15)

Prix Fémina Étranger 2013

Great Falls, Montana, années 60. Afin de rembourser des dettes contractées lors d'un de ses trafics douteux, Bev Parsons, ex pilote de l'Air Force, décide de braquer une banque. Il réussit à y entraîner son épouse Neeva, pourtant aussi introvertie que lui est beau parleur. Leur forfait commis, le couple d'amateurs se fait évidemment intercepter par la police à leur domicile laissant leurs jumeaux de 15 ans livrés à eux-mêmes. Pour éviter l'orphelinat, Dell le garçon, accepte, sur les conseils de sa mère, de fuir au Canada rejoindre le frère d'une amie, expatrié américain comme lui. Sa sœur Berner choisit, quant à elle de fuguer.

L'histoire nous est contée par Dell, désormais professeur à la retraite, telle qu'il l'a ressentie, depuis les mois qui ont précédé le holdup, alors qu'il n'était qu'un jeune garçon qui adorait l'école, passionné d' échecs et d'abeilles, en passant par son exil canadien où il est employé par un homme au passé mystérieux, jusqu'à ses sentiments après la lecture du journal tenu par sa mère que sa sœur, malade lui remettra avant son décès.
D'un regard d'adolescent sur les adultes jusqu'aux réflexions de l'homme mûr sur la vie, Richard Ford aurait pu nous offrir un roman initiatique passionnant s'il n'avait pas été d'un ennui mortel. Moi qui rêvais d'un road-movie dans les grands espaces entre Canada et États-Unis, me voilà bien dépitée. La déception de ce jeune garçon devant ces adultes qui n’assument pas leurs responsabilités aurait pu être émouvante, la comparaison entre ces deux pays frontaliers à cette époque aurait pu être intéressante, si le style de l'auteur n'avait pas été si exagérément compliqué.

J'avoue que j'ai eu énormément de mal à venir à bout des presque 500 pages, principalement pendant la première partie où l'auteur tourne en rond et répète les mêmes événements et les mêmes réflexions qu'ils lui ont inspirées. Seule, la rencontre finale entre Dell et sa sœur, alors âgés de 65 ans, a trouvé grâce à mes yeux (peut-être parce que je voyais enfin le bout du tunnel ! ). Un prix littéraire qui restera une énigme pour moi auquel j'attribue la note de 6/20.
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50 ans après les faits, Dell se souvient de comment et de pourquoi sa famille s'est disloquée. Il nous explique, en long en large et en travers, ce qui a amené ses parents à s'improviser de façon tout à fait incongrue en Bonnie and Clyde mal dégourdis, ce qui impactera de façon définitive leur avenir et surtout celui de leur progéniture.
En sondant sa mémoire et en puisant dans les notes de sa mère intitulées " Chronique d'un crime commis par une personne faible" , il essaie, comme son père le lui avait conseillé, de comprendre. D'accepter la réalité des choses en ne cherchant pas à les excuser mais en leur donnant un sens.
Le rythme très lent, beaucoup trop lent, donne l'impression de ne pas avancer dans l'histoire. L'auteur se répète abondamment et noie son récit dans une multitude de descriptions pas forcement utiles. Ça finit par devenir terriblement lassant.Même si l'écriture de Richard Ford est simple, je n'ai pas réussi à terminer son roman. J'ai atteint l'overdose dès la deuxième partie du récit.
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La critique ne tarit pas d'éloges pour Canada de Richard Ford, sélectionné par le jury,Femina. Et qui pourtant laisse certains perplexes sinon incrédules, quand on a déjà mesure la dimension de ce romancier. ... Roman américain certes, par ses tropismes, ses obsessions, une nostalgie de l'enracinement, une culture des grands espaces, de l'exil et de l'errance.
Un homme d'une soixantaine d'années revient sur une adolescence partagée avec une soeur, marquée, déroutée par la transgression invraisemblable de leurs parents, issus de la middle class américaine, méritants et sans histoire et qui contre toute attente décident de braquer une banque. Remake loufoque de Bonnie and Clyde. le sujet n'est certes pas banal, mais l'application scrupuleuse de Ford à vouloir en rendre compte n'en est pas moins déroutante. Ici aucun rêve, pas de western, aucun suspens, aucune séduction narrative. Mais dans la trame d'un récit minutieux, analytique, abondant, obsessionnel et sans éclats, s'additionnent par fragments, par petits point d'orgues qui le ponctuent, les éléments d'une réflexion sur le puzzle d'une vie familiale bricolée à la va vite, absurde, reconstruite d'une façon maniaque, à qui manque une pièce essentielle (ainsi pour le puzzle paternel des chutes du Niagara) qui cherche à prendre sens ou rétrospectivement en donner un, afin d'y dessiner une cohérence , voire un destin, souligne l'auteur. Les personnages choisis ont un CV dont l''exception , sinon l'incongruité le disputent à la banalité du récit. Pourquoi le mystérieux Arthur Remlinger qui brillerait par son passé douteux, sa part d'ombre et de générosité, bute t'il les flics qui enquêtent sur son passé de terroriste ? On n'en sait trop rien, un caprice d'auteur, une contingence gratuite, une faute de goût... Cela nous rappelle "L'étranger", l'épaisseur, le soleil et le talent de Camus en moins. On pourrait résumer ce roman par le déroulé incohérent d'une,vie familiale ballottée qui se délite peu à peu au vent de la modernité américaine, d'une histoire sans fleurs ni couronnes depuis la seconde guerre mondiale. Impermanence de nos vie, tout passe, que reste t'il, sinon une histoire sans queue ni tête, peut-être une variable américaine de l'ecclésiaste, tout n'est que vent et poursuite du vent. Ici, pas de quoi en faire un fromage, et Canada, que j'ai voulu finir coûte que coûte, exsude une sorte de tristesse morne, indéfinie, sans couleurs, maniaque. On s'ennuie... en imaginant que cela pourrait être le propos de Richard Ford. Et le puzzle, thème émergeant de ce roman, reste l'épicentre d'un bavardage fasciné, narcissique qui tourne sans cesse en rond et n'en finit pas de finir. Et manque justement à Dell le narrateur, ainsi qu'à son père cette dernière pièce qui justifierait leur vie, leur donnerait une identité attendue, une vrai raison d'exister. Pour en terminer avec le livre de Richard Ford qui cultiverait dans les invraisemblances du récit la quête existentielle et compulsive d'une étrangeté, d'une contingence dont il n'a peut-être pas vraiment mesuré toute la densité, on pourrait comparer l'écriture de ce roman à la pale imitation d'un tableau Edward Hopper
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Fille des villes qui rêve d'arbres en vrac, je lui glissais des regards en coin depuis un moment, à ce Canada de Richard Ford. En théorie, tout y est : roman américain, apprentissage, nature sauvage, psyché familiale (les années 60, par contre, je commence à m'en lasser, faute de nostalgie). Des critiques dithyrambiques, des prix, l'étiquette « Grand Roman Américain » qui flotte quelque part. En pratique, c'est beaucoup moins séduisant. Cela me pose toujours des cas de conscience – ou d'orgueil mal placé, un tel fossé entre mon avis de lecture et les louanges ambiantes, à croire que je ne sais plus lire entre les lignes. Notez, rien que lire les lignes m'a déjà demandé une certaine forme d'abnégation. J'étais même tellement bien disposée qu'il m'a fallu une centaine de pages pour m'apercevoir que 1/ il ne s'était toujours rien « passé », 2/ j'étais en train de me fossiliser d'ennui.

Comprenons-nous bien : le roman fait moins de 500 pages, ce n'est donc pas un syndrome « roman russe », il n'emploie pas non plus de langage hermétique, de licences langagières et formelles qui feraient de la lecture un acte de pensée ardue. Non. Je ne suis même pas sûre qu'il y ait une métaphore non usée, ou bien elle ne m'a pas marquée. Ce n'est pas un problème de style, encore qu'on ne risque pas l'apoplexie esthétique, ni de construction alambiquée, l'auteur ne déviant pas du cours linéaire des choses.

J'ai trouvé que Canada pêche par un excès de narration. J'entends bien qu'il s'agit d'un roman de caractères, que le regard porté par Dell sur ceux et ce qui l'entoure est le moteur du récit. Et que le regard de Dell âgé sur Dell à 15 ans permet d'éviter le sensationnalisme ou la sensiblerie. C'est aussi, je suppose, le seul moyen pour donner un semblant de logique aux actes de ses parents, auxquels sont consacrés de très nombreux chapitres, leur couple, leur personnalités discordantes. J'entends bien également que décrire par le menu (du menu du menu du menu) l'engrenage des faits minuscules qui ont transformé en drame deux, trois journées banales doit créer la tension, sceller la tragédie. Sauf que c'est usant. On comprend (rapidement) la thématique de la sortie de l'enfance, de l'impossibilité à connaître et comprendre même ceux qui nous sont proches. Mais au troisième retour sur les malfrats indiens qui surveillent la maison de Dell, l'inspection du sac de son père, le tailleur de sa mère, on a juste envie de voir débarquer la maréchaussée, ne serait-ce que pour l'intrigue avance. On a envie de respirer, aussi, de sorti de cette narration trop pleine qui coupe les cheveux en 72 et qu'on se sent forcé de suivre bêtement, sans le moindre petit interstice laissé à l'appréciation du lecteur. C'est d'autant plus rageant, encore une fois, que tous les ingrédients étaient réunis pour une lecture nettement plus passionnante – au moins pour la première partie. La deuxième partie, centrée sur la (sur)vie de Dell au Canada, est ennuyeuse au point que j'ai sauté des pages, ce qui ne m'arrive jamais. le personnage soi-disant mystérieux d'Arthur Remlinger est à peu près aussi fascinant qu'un plat de cèpes. Arrivé à la troisième partie, qui fait un bond de cinquante ans en avant pour se concentrer sur les retrouvailles de Dell et de sa soeur, on se contente de tourner les pages, insensible à la mélancolie, au discours sur les vies formatées par ce drame essentiel. le drame, le désastre, on baigne dedans depuis 400 pages, et l'habitude crispante de l'auteur de saper toute tentative de suspens par des notations du type « bien sûr, cela allait tourner au drame » n'aide pas à prendre fait et cause pour les personnages. Ce n'est certes pas une nécessité mais aucune empathie, ni action prenante, ni surprise… Il ne reste pas grand-chose à quoi se raccrocher.
Lien : http://www.luluoffthebridge...
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Il est rarissime que j'abandonne un livre en cours de route. Même quand une lecture ne me plaît pas, j'aime aller jusqu'au bout de peur de rater quelque chose, et par envie également de pouvoir critiquer en toute connaissance de cause. Mais ici, cela s'est avéré au-dessus de mes forces, et j'ai fini par jeter l'éponge : l'envie d'attaquer un autre livre de ma pile a été plus forte. Et j'en suis très déçue. D'abord parce que les critiques lues ici ou là m'avaient alléchée et que je me régalais à l'avance de cette lecture. Ensuite, parce que le texte démarre en trombe, ce qui laissait présumer que la suite allait être palpitante. Je vous laisse juger par vous-mêmes, voici les deux premières phrases : "D'abord, je vais raconter le hold-up que nos parents ont commis. Ensuite les meurtres, qui se sont produits plus tard."
Eh bien, la suite s'est avérée lente, très lente. La lenteur ne me dérange pas forcément, mais ici, rien ne m'a accrochée, rien ne m'a donné envie de poursuivre. J'ai fait de gros efforts, mais mon marque-page est resté bloqué page 198. Je n'exclus pas de reprendre ce livre un jour, je suis vraiment déçue d'être passée à côté de ce Canada si prometteur.
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Que j'ai mis du temps à le finir! Et pourtant impossible d'abandonner malgré une première partie qui tourne un peu en rond: un moyen pour l'auteur de montrer que son héros aurait aimé que cette époque ne finisse pas de la façon qu'il a connu? Peut être, mais ça je l'ai envisagé en refermant le bouquin.

Une seconde partie aussi déstabilisante pour moi que pour le narrateur, à se demander où on va. Et une troisième et dernière partie qui commence et finit trop vite pour avoir plein de questions.

J'attendais probablement davantage d'"action" pour une cavale, ayant occulter l'âge du héros, et surtout son non choix. Avis mitigé donc, je ne le relirai pas, sans regretter de l'avoir fait, et le conseille volontiers à ceux qui apprécient la littérature américaine (j'avoue ne pas y être forcément réceptive ).
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C'est bien parce que ce roman fait l'objet d'un Prix et a reçu de très bonnes critiques que je me suis accrochée. Parce que ça partait mal : des redites, beaucoup, un rythme à faire s'endormir un insomniaque, un personnage principal qui ne comprend rien à ce qu'on lui dit et à ce qu'il se passe autour de lui, tout pour me plaire.

Le récit à commencé à m'intéresser dans sa seconde partie, au Canada. Des hommes rudes, un mystère qui plane, et le personnage d'Arthur insaisissable. Seuls quelques indices nous permettent de l'entrevoir, si peu.

J'ai, à ce propos, trouvé l'auteur meilleur dans ses réflexions sur la vie dans cette seconde partie. Il nous démontre ainsi que notre vie telle que nous la vivons n'est faite que de petits instants sans rapports les uns aux autres, s'enchaînant tout simplement dans le temps. L'absence de temps est d'ailleurs l'une des constantes de la vie du personnage au Canada.

Malgré son Prix Femina en 2013, je ne suis pas certaine qu'il me restera grand chose de ce texte d'ici quelques semaines.

L'image que je retiendrai :

Celle de Dell enterrant les deux américains sous l'oeil d'Arthur, ce qui scellera son abandon par celui-ci.

Quelques citations :

« le prélude aux drames est parfois dérisoire. Charley l'avait dit, mais il pouvait aussi être seulement banal, sans rien de saillant. » (p.412)

« (…) moi étant la constante, le raccord, le coeur de cette logique. Avant de me dire que je bricole, que je bidouille pour inventer une logique, réfléchissez combien le mal est proche de pratiques ordinaires qui n'ont rien de commun avec lui. » (p.440)
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Vraiment j'ai eu beaucoup de mal à le finir, j'ai même eu envie d'arrêter en cours de lecture. L'histoire peut être intéressante mais le héros dit qu'il s'ennuie et le lecteur aussi. le temps passe mais il ne se passe pas grand chose. La deuxième partie est légèrement mieux, mais vraiment rien de passionnant.
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Tabernacle ! il m'a fallu faire preuve de beaucoup de persévérance pour arriver au terme de « Canada »…car si en effet la première partie « américaine » de l'ouvrage est plutôt plaisante, le passage de la frontière m'a été fatal. Que la seconde partie du roman fut interminable et d'un grand ennui ! Et pourtant, tout partait relativement bien donc : j'avais bien accroché sur cette histoire de famille totalement désintégrée à la suite du braquage franchement foireux commis, à l'initiative du père, par les parents, lequel conduira à leur arrestation, et à la fuite de Dell (l'un des deux enfants de la famille en question, le "héros" du livre) au Canada. Et à partir de là… le néant, ou presque, une vraie réticence à reprendre le bouquin chaque soir pour le terminer. Une sacrée déception au final pour ce roman avec lequel je découvrais personnellement Richard Ford
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