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EAN : 9782823617283
384 pages
Editions de l'Olivier (02/09/2021)
3.65/5   61 notes
Résumé :
« Le deuxième été après la mort de sa femme, Peter Boyce décida de louer la petite maison au bout de Cod Cove Road. »
Boyle pensait pouvoir se réinventer. Il lui faudra d’abord tenter de faire la paix avec sa fille. Mais pourquoi propose-t-il à une jeune femme rencontrée par hasard de l’héberger chez lui ?
La nuit de l’élection de Bill Clinton, Jimmy Green sort d’un bar parisien et prend une sérieuse raclée. Il a « la sensation d’être ivre plutôt que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Rien à déclarer

On reproche parfois aux auteurs américains contemporains de ne plus mettre en scène que l'Amérique des laissés pour compte et des oubliés du rêve. Ça n'est pas totalement vrai. En tout cas, pas de ça chez Richard Ford dans Rien à déclarer, traduit par Josée Kamoun. Ses protagonistes sont plutôt aisés et en deuxième partie de vie. Ce qui ne les rend pas plus heureux pour autant…

Car dans ces dix nouvelles hors du temps, ils sont seuls. Ou parfois mal accompagnés. Donc seuls. Séparés, divorcés, veufs. Ou remariés. Et parfois re-séparés. Dix textes qui ne sont pas des histoires mais des fulgurances, des instantanés, dévoilés comme dans une longue vue publique et refermés toujours trop vite une fois le temps du crédit dépassé.

Des points de bascule face au constat de la solitude donc, et des regards hésitants : un coup derrière, nostalgique ; un autre devant, naïvement opportuniste. Et au milieu de tout ça, il y a vous, il y a moi, lecteur à la fois sous le charme d'une telle écriture, et voyeur presque gêné de pénétrer autant d'intimité.

En Irlande, aux USA, au Canada, à Paris ou à La Nouvelle Orléans, Ford nous raconte « ce que c'est que d'être lié, à fond, à vie ». Lié à sa terre pour certains, condamnés au dilemme continu qui les ramène à leurs racines patrimoniales ou d'adoption. Lié à l'autre, qui n'est plus, et dont on ne sait pas s'il faut le renouveler, le réanimer ou le réinventer.

Retrouvailles avec un amour passé ; cérémonie mémorielle arrosée et nostalgique de soixantenaires après la mort de l'un d'entre eux ; opportunités ouvertes le temps d'une traversée en ferry ; retrouvailles joyeuses mais manquées ; lieux du souvenir et de l'absence ; soirée électorale qui tourne mal ; tentation du départ ; nuit de liberté et d'apaisement ; apprentissage de l'autre…

Ford s'appuie sur la banalité des scènes de quotidiens qu'un petit événement vient un instant – juste un instant – bousculer. Avant que la vie reprenne. Alors bien sûr, il faut aimer le rythme incroyablement lent, lent comme ces vies en suspens dont la digression permanente devient distraction. Mais c'est surtout incroyablement beau, surtout lu en prenant son temps comme je l'ai fait au rythme d'un texte chaque jour. Comme pour faire durer le plaisir…
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Déambulations dans la nuit parisienne. Rencontre fortuite d'un ancien amour. Triste anniversaire d'un ouragan à la New-Orléans. Retrouvailles d'amis autour des cendres de l'un d'entre eux. le divorce comme une petite mortDix histoires avec pour héros des américains diplômés, beaux, riches et seuls. Regret, deuil, fragilité ou distance face à l'existence, ironie de l'American way of life, tout un matériau littéraire que Richard Ford, en vieux briscard des lettres, utilise à la perfection.

Dix nouvelles à l'écriture parfaite, véritable master-class, qui sonne un peu comme de précieuses lettres d'adieu d'un écrivain à ses lecteurs.

Richard Ford est à jamais l'écrivain de l'ennui, de l'incommunicabilité et de la solitude, il est chaque année dans la liste des nobélisables, chaque année je vote pour lui ( bon avant je votais aussi pour Philippe Roth). Mais pourquoi la voix de Baz'art n'est-elle pas entendue jusqu'à Stockholm ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je lis très peu de nouvelles et il est toujours difficile d'en parler, d'exprimer son ressenti en fin de lecture car elles peuvent nous mener dans différentes directions ou se rejoindre, s'accumuler, se mélanger. Mais ici je vous donnerai mon ressenti général même si l'ensemble de ces 10 nouvelles, plus ou moins longues, m'a embarquée dans un voyage intérieur et solitaire dans la solitude, tel le personnage de couverture, au moment dans la vie où les souvenirs reviennent, frappent à la porte de vos pensées, à l'occasion d'un événement, d'une rencontre, d'un lieu, ils sont là, ils remontent et vous envahissent.

Il y est question de retrouvailles d'un amour vieux de 35 ans, de deuils, de maison de vacances, d'identité, de Paris, de voyages, d'élections américaines, de profiter d'un jour de liberté ou d'un remariage, autant d'événements comme des épisodes de vies, qui sont sources de prises de conscience, d'interrogations ou de constats mais également de se pencher sur le passé. Un testament, des bilans de vies mais jamais tristes non, parfois quelques regrets mais c'est comme si chaque personnage (ou l'auteur) les regardent à distance comme des événements qui les ont construits et les révèlent.

Je ne connaissais pas du tout Richard Ford et je vous avoue que chaque nouvelle aurait pu être un roman ou l'ébauche d'un roman à elle seule. Pourquoi est-ce que je parle d'ébauche car finalement la nouvelle se suffit à elle-même, c'est comme des pages de vie que l'on feuillette, quand on regarde derrière soi et que l'on choisit dix moments représentatifs de ce qu'est une vie, à différents âges ou sexes, d'un pays (très imprégné du contexte américain bien sûr en particulier de la Nouvelle-Orléans avec les ravages immédiats et à plus long terme de l'ouragan Katarina et des identités raciales) mais également de l'Irlande que ce soit à travers les physiques de ses personnages ou paysages. En évoquant comme je l'ai dit la solitude omniprésente parce que finalement nous sommes dans ces moments-là seul avec nous-mêmes même s'il s'agit d'un regard sur le couple.

Richard Ford nous propose son voyage solitaire dans la solitude de l'humain, qu'il soit seul, en couple ou parent, c'est à la fois doux, mélancolique, nostalgique, constitué de petits détails qui se révèlent significatifs sur une posture, un regard, des mots, une sorte d'album mémoriel de sentiments, d'observations avec une préférence pour Savoir se tenir et Langue seconde (les deux plus longues) pour lesquelles Richard Ford se laisse le plus aller à la confidence sur l'intimité, sur le couple, sur les lieux de vie et les choix.

Alors oui c'est difficile de dire pourquoi j'ai beaucoup aimé mais parce qu'il y a parfois des rencontres qui se font, sans pouvoir l'expliquer, parce que l'auteur soulève en vous une onde de reconnaissance pour le regard porté, sa bienveillance, parce qu'il vous donne envie de le découvrir dans la longueur, parce qu'ici pour moi ce ne fut qu'une ébauche et une promesse future d'un univers où la justesse, la pudeur mais aussi la qualité de plume ne peuvent je l'espère que continuer à me ravir. Alors certes pas d'actions spectaculaires et pourtant parfois des moments cruciaux de vies, des ambiances, une traversée du temps….. de son temps.

J'ai beaucoup aimé et je l'ai ajouté à ma liste d'envies et peut-être que Canada sera le prochain (il avait remporté un prix Médicis Etranger).
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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En parcourant ces dix nouvelles de Richard Ford, on découvre les coulisses de la vie d'hommes et de femmes au mitan de leur vie. Crises, regrets et nostalgie, mauvais choix, tristesse, c'est un kaléidoscope de sentiments le tout raconté avec une écriture intime qui fouille chacun de ses personnages.
A un carrefour d e leur vie, les hommes, les femmes de ces récits sont face à un choix.
"La vie, ce sera ça, désormais, pensa-t-il. Peut-être même pendant longtemps: un catalogue". (Savoir se tenir)
Parfois, c'est le hasard qui fait irruption dans le train train quotidien avec cette impression que tout peut changer. Comme cet homme dans "rien à déclarer" qui retrouve la femme qu'il a aimée trente ans auparavant.
On lit avec un plaisir curieux ces petits instants de vie , cet entre-deux éphémère où tout peut basculer.
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Voilà quelques jours que j'ai refermé la dernière page . Se succédèrent d'autres lectures bousculant dans l'arrière fond de ma mémoire de poisson rouge les trames de ces dix nouvelles de Richard Ford . Et pourtant , par l'intention de réveiller le souvenir , surgissent en moi les sensations d'un voyeurisme permis par le regard de l'écrivain/photographe sur l'intime de l'être humain .
Des trames de ces dix nouvelles , il ne reste que nébulosité ! Et c'est tant mieux !
Chaque lecteur recherche une chose unique dans son immersion littéraire : force est de constater par un balayage rétrospectif rapide de ma vie de lectrice , que je suis souvent encombrée par les histoires trop prégnantes dans la littérature . J'avoue me délester souvent d'un appareil narratif trop présent pour capter au delà de l'intrigue une forme d'essence , celle qui remonterait à l'écrivain dans sa création .
La forme nouvelle se prédispose à ma démarche personnelle .
Richard FORD excelle sous sa casquette de nouvelliste !
"Rien à déclarer ", dix nouvelles soulignant l'incommunicabilité entre les êtres , la solitude existentielle .
Dans une certaine complaisance de languissement , j'ai traversé ces tranches de vie d'un mouvement de lecture sans fracture , spectatrice d'une forme d'évanescence du monde et engourdie par la tiède mélancolie d'une sensation de déterminisme auquel les êtres ne peuvent échapper . L'auteur travaille ses personnages jusqu'à l'os , juste assez pour nous faire entrevoir subrepticement le noyau dur , proche du vide abyssal ...et nous abandonner dans l'inévitable et nécessaire état de frustration (cet état qui éloigne une bonne partie du lectorat potentiel de la nouvelle car tel est le prix à assumer . )
Vous n'en saurez pas plus .
Amateurs de feel-good s'abstenir .
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
09 janvier 2022
Le hasard, les occasions perdues, l'insécurité existentielle, le chagrin, le déficit d'utilité, ce que l'on est autant que ce que l'on n'est pas, l'envie de se ressentir autre, les imprévus : c'est une gamme singulière de sensations qu'explore Richard Ford (Jackson, 1944) dans les dix nouvelles qui composent Rien à déclarer.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
27 août 2021
Dans sa prose lumineuse, l’auteur américain s’attarde sur des existences en stand-by, qui regardent dans le rétroviseur et découvrent des champs de regrets.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Poussez-vous, m'sieu. " Jenna était dans le lit, tiède, moite, lisse sous ses couvertures. Un fil de lune tombait sur son épaule nue, sur le sein qu'elle cachait tout juste de sa main. À un moment donné, il avait dû retirer ses chaussures, remonter le couvre-lit, mais il ne s'était pas déshabillé. Sous les couvertures, Jenna prenait de la place, elle était plus imposante qu'on aurait pu croire. Étrangère. petite paysanne. " Je suis restée dans l'autre lit qui sent mauvais tant que j'ai pu, mais je me gelais, lui chuchota-t-elle.



   - Tu es toute nue, dit-il sans se réveiller. pas étonnant que tu aies froid." 



   Elle se rapprocha de lui. " On étouffe dans un pyjama. Il faut que tu me réchauffes. Je sais que tu es vieux et triste. J'attends pas de miracle. " Elle l'empoigna avec la même brusquerie qu'elle lui avait demandé son nom au bar : " Et vous, vous êtes qui ? " Elle était tout entière contre lui, ses cheveux, son visage, ses genoux, son dos nu humide - ses petites jambes insistantes. Elle sentait le savon Camay, laissé sur le lavabo par la femme de Fenderson. " T'es tout chaud, toi, dis donc. " Elle s'écrasait le nez contre sa poitrine, ses jambes s'insinuaient. Il toucha son sein sans le faire exprès. ce qui lui fit émettre un "mmmm, oooh " . Puis tout bas : "pas plus, hein ? d'accord ?

   - Quoi ? de quoi tu parles ?... 

   - Tu veux parler de ta femme ? Tu peux.

   -  Non, je ne veux pas." Il chuchotait, lui aussi...

  -  Comment elle s'appelle, s'appelait ? lui demanda Jenna, tout contre lui.

   - Je te l'ai dit, Mae.

   - Mai, comme le mois ? ...

   - Oui. Mai comme le mois.

   - Je comprends. D'accord." Ainsi en fut-il dans les instants avant qu'il s'endorment ...

Il se réveilla en sueur. Cette fille était une chaudière. Il voyait double de l’œil gauche. Il avait les mains engourdies à force de serrer les poings. Jenna dormait, bouche ouverte. et elle émettait des petits bruits en respirant. Son haleine imprégnée de gin-tonic sentait le pain bis. Elle était partie pour dormir des heures.

   Chaussures à la main, il descendit au rez-de-chaussée qui était resté allumé. Il avait l'intention d'aller se recoucher dans la petite chambre dès qu'il aurait éteint. Il avait cessé de se sentir piégé dans une situation catastrophique défiant le bon sens. Tout irait bien. Sauf si elle avait quatorze ans...

   Il trouva une cuillère, sortit la tarte du placard, et là, en socquettes devant l'évier, main sur sa poitrine comme son père, l’œil gauche divaguant et mis-clos, il plongea généreusement la cuillère dans la tarte, prit une grande inspiration et se remplit la bouche - c'était liquide, acide et douceâtre en même temps - pour avaler presque sans mâcher. C'était bon, carrément, délicieusement bon - le cœur était encore tiède, la croûte un peu amère, le sucre solidifié sur le dessus. Il engouffra une autre bouchée avec délectation. Il en servirait à Jenna au petit déjeuner avant qu'ils partent récupérer sa voiture.

    Les troubles de la vision font partie des symptômes de l'AVC, tout le monde le sait. Le vieux moteur assiégé. La tension, meurtrière obligeante. Il n'avait jamais pensé une seconde à sa propre mort - même au pire des moments, quand Mae donnait de la bande et s'apprêtait à quitter ce monde. Sa mort à lui n'était pas au programme - défaut d'empathie, peut-être. Il ne pensait qu'à la vie, et à tenir le coup. Il entendit quelque chose à l'étage. La voix de la fille. " Oooh, Mmmm." Et puis plus rien. Un rêve. Elle dormait profondément. L'heure n'était pas venue de mourir...
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 La nuit où tout était parti en vrille, Patsy et lui se trouvaient sur Dawson Street. IL pleuvait, il faisait froid. Novembre. Les bus venus de Stephen's Green tournaient sec dans Nassau Street, en face de Trinity College, avec un bruit de ferraille. Ils arrivaient toujours trop vite, surtout sur une chaussée glissante, par une nuit sans lumière, au milieu d'une circulation fébrile. Eux se rendaient à pied à l'université pour y suivre une conférence et s'étaient arrêtés au feu. Il y avait un gamin à côté d'eux, les pieds sur l'extrême bord du trottoir. À l'instant précis où le gros bus avait déboulé en ronflant, bien trop près, quelqu'un avait poussé le gamin par-derrière. Un des pneus - ils l'avaient tous vu - avait heurté sa tête. Mort sur le coup, devant tout le monde. le silence s'était abattu pendant un long moment insoutenable, et puis tout le monde s'était mis à crier : " Arrêtez, arrêtez ! "



   L'accident n'avait pas tenu à grand chose - une dispute insignifiante entre copains. Rien qui doive se solder par la mort. Mais tout à coup, Patsy avait craqué. Un instant qu'on n'a pas vu venir suffit parfois à bouleverser le cadre d'une vie. C'est absurde. Mais nous savons tous que c'est possible.



   Pour reprendre le dessus, elle était partie en voyage. Elle avait emmené les filles avec elle et elles étaient allées au Groenland marcher dans le froid et la glace aux vertus guérisseuses. Il était retourné au travail. Mais plus rien n'était comme avant. D'ailleurs, plus rien n'était comme avant depuis un certain temps. La famille de Patsy possédait une grande maison à Inishowen. Elle avait grandi au bord de la mer. Elle l'avait subitement pris à parti sur son fallacieux désir de "comprendre", manie d'avocat. D'interroger. Ce qui n'était pas comprendre, justement. Tellement américain. D'une telle mauvaise foi. Les Américains se figurent tout maîtriser. " J'ai toujours été comme ça, avait-il dit. J'y voyais une force. "Et elle : " Je sais. Je ne te connaissais pas assez bien, hein ? Chacun son grand tort. " Pour faciliter les choses, il avait renoncé à la maison du Ranelagh et pris l'initiative de se relocaliser à Bristol, où son cabinet avait des bureaux. De cette façon, il n'était pas loin de ses filles, qui venaient le voir lorsqu'elle le leur permettait...
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Betsy avait déniché à Mitch une maison de style néoclassique conforme à ses attentes sur Palmer Street, et puis, lors de la seconde visite, elle avait couché avec lui dans le lit du client. Pour toute explication, elle avait avancé qu’à la fac, elle avait lu un livre sur des enfants perdus, victimes d’un cyclone sur une ile des mers du Sud.

Tous les animaux – lézards, oiseaux et bêtes à poils – étaient devenus fous à l’approche de la tempête. L’ouragan avait bon dos ces temps-ci, notamment pour justifier des choses qui se seraient sûrement produites sans lui. Comme si la vie de chacun ne portait pas en elle son ouragan sur mesure. »
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Les Américains souffraient de constipation intellectuelle, ils étaient incapables de soutenir une conversation digne de ce nom - et a fortiori de chanter une chanson -, ils ne savaient pas boire, n'avaient pas de second degré et on les entendait rarement rire de bon coeur. Mais ils étaient authentiques et ouverts.
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Quand votre père meurt et que vous n’avez que seize ans, bien des choses changent. La vie au lycée change. Vous êtes maintenant le garçon dont le père a disparu. On vous plaint, mais on vous dévalue aussi, et même on vous en veut – de quoi, vous ne le savez pas au juste. L’air qui vous entoure change de consistance. Autrefois, il vous contenait étanche. A présent, il s’y est creusé une brèche, qui vous fait peur, pas si peur pourtant.
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Vidéo de Richard Ford
À l'occasion du festival "America" 2022 à Vincennes, Richard Ford vous présente son ouvrage "Rien à déclarer" aux éditions de l'Olivier.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2662631/richard-ford-rien-a-declarer
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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